Le Silence
Victor-Émile Michelet (1926)
Tu n’auras pas d’autre demeure que ton cœur ;
Car sur la Terre, où nous sommes des voyageurs,
Nul ne bâtira sa demeure permanente :
Tu n’auras pas d’autre demeure que ton cœur.
Alors, autour de lui, dans l’atmosphère ardente,
Qui naît de lui, qui l’enveloppe et qui aspire
Tous les rayons venus des choses qu’il désire,
Évoques le silence et le divin silence ;
La forme que revêt la première hypostase,
Obéissant à qui l’espère avec puissance,
T’emportera sur les quatre ailes de l’extase.
La vie intérieure est faite de silence.
Elle est le palais dont le silence est la base.
Elle est la fleur de feu : le silence est le vase,
Le silence est le vase où tu bois la beauté.
Toi qui passes ici, certain, mais ballotté
Entre ta vie réelle, et ta vie apparente,
Ta vie réelle, ténébreuse et véhémente
Comme la passion, le tonnerre et la mort,
Couvre d’un voile d’ombre et de nuit le trésor
De cette vie intérieure, que mesure
Entre tes âmes la meilleure et le plus pure,
Afin que rien n’attente à son mystère intense,
Et que sa force vierge, intégrale, s’emploie
A dresser le métier où les mains du silence
Tâcheront à tisser l’étoffe de ta joie.
Victor-Émile Michelet (1926)
Tu n’auras pas d’autre demeure que ton cœur ;
Car sur la Terre, où nous sommes des voyageurs,
Nul ne bâtira sa demeure permanente :
Tu n’auras pas d’autre demeure que ton cœur.
Alors, autour de lui, dans l’atmosphère ardente,
Qui naît de lui, qui l’enveloppe et qui aspire
Tous les rayons venus des choses qu’il désire,
Évoques le silence et le divin silence ;
La forme que revêt la première hypostase,
Obéissant à qui l’espère avec puissance,
T’emportera sur les quatre ailes de l’extase.
La vie intérieure est faite de silence.
Elle est le palais dont le silence est la base.
Elle est la fleur de feu : le silence est le vase,
Le silence est le vase où tu bois la beauté.
Toi qui passes ici, certain, mais ballotté
Entre ta vie réelle, et ta vie apparente,
Ta vie réelle, ténébreuse et véhémente
Comme la passion, le tonnerre et la mort,
Couvre d’un voile d’ombre et de nuit le trésor
De cette vie intérieure, que mesure
Entre tes âmes la meilleure et le plus pure,
Afin que rien n’attente à son mystère intense,
Et que sa force vierge, intégrale, s’emploie
A dresser le métier où les mains du silence
Tâcheront à tisser l’étoffe de ta joie.
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