dimanche 8 novembre 2015
dimanche 31 mars 2013
A La Merveille
Les Choses de
la Vie, immense introspection à la recherche du Soi, aspiration à l’Un.
Magie
des images et du son, communion avec la nature, Térence Malick nous entraîne
vers l’insondable et vertigineux questionnement de l’Homme : "Qui suis-je? Où
vais-je? Pourquoi ?"Le créateur s’incarne dans chaque paysage, dans le
ciel, dans le blé, dans la mer qui monte,dans une fleur ou dans un fond marin ou
l’on retrouve les animaux de la création.
Ce
grand poème mystique mêle visions cosmiques et communion du couple face à
l’univers; la voix off suggère élans, angoisses et pensées secrètes. Le
cinéaste se fait le peintre pudique des sentiments ; reliant ses
personnages à l’Universel, il tente de
comprendre les mystères de l’amour ; il se fait peintre des émotions, des
sentiments, des manques et des bonheurs, des fantasmes et des désirs ;
Grâce et intelligence guident sa camera dans la recherche du beau, du bien, de
la perfection.
La
bande son chante la symphonie de l’image et sublime la mise en scène pour en
faire éclore l’émotion.
Ci-dessous
la Bande son
B O
1.
Berlioz - Harold en Italie, Op. 16, II.
2.
Wagner - Parsifal : Prélude de l'Acte I (Mariinsky Orchestra)
3.
Wagner - Parsifal : Prélude de l'Acte I (Hanan Townshend)
4.
Haydn - Die Jahreszeiten (Les Saisons), H0B.XXI;3
5.
Respighi - Danses et airs antiques, Suite No. 2, P.138
6.
Tatiana Chiline - The Medusa song
7.
Tchaikovsky - June (Barcarolle)
8.
Lauren Marie Mikus - So go
9.
Michael Tuccio - Ou tu t'Endors
10. Bartlesville High School
Band - Bartlesville Fight Song
11. Dvorak - Symphonie n° 9 en
mi mineur ?Du Nouveau Monde, Op. 95
12. Miss Mary Mack
(traditionnel)
13. David Parsons - Lahaul
Valley
14. Francesco Lupica et Lee
Scott - Cosmic Beam Take 5
15. Thee Oh Sees -
Quadrospazzed
16. Gorecki - Symphonie n°
3, Op. 36, 'Symphonie des chants plaintifs' - II. Lento Cantabile Semplice
17. The Little Grey Wolf
(traditionnel) - interprété par Olga Kurylenko
18. Bach - Un enfant nous
est né ; Alleluia (de la Cantate de Noël No. 142)
19. Rautavaara - Cantus
Arcticus, Op. 61, ?Concerto pour oiseaux et orchestre': III. Joutsenet Muuttavat
(Cygnes migrateurs)
20. Part - Fratres for Eight
Cellos
21. Tchaikovsky - Les
Saisons (The Seasons), Op. 37b-Juin : Barcarolle
22. Shostakovich - Concerto
pour piano n°2 en fa majeur, Op. 102
23. Anne Clark - Now now
24. Francesco Lupica -
Cosmic Beam Drone # 1
25. Francesco Lupica et Lee
Scott - Cosmic Beam Take 1
26. Rachmaninov - L'Île des
morts, Op. 29
27. Francesco Lupica et Lee
Scott - Troops Advance
28. Arsenije Jovanovic -
Prophecy of the Village Kremna
29. Francesco Lupica et Lee
Scott - Cosmic Beam Take 5
30. Francesco Lupica et Lee
Scott - McKron Freaks
31. Gorecki - Symphonie n°3,
Op. 36, 'Symphonie des chants plaintifs' - III. Lento - Sostenuto Tranquillo Ma
Cantabile
B O
1.
Berlioz - Harold en Italie, Op. 16, II.
2.
Wagner - Parsifal : Prélude de l'Acte I (Mariinsky Orchestra)
3.
Wagner - Parsifal : Prélude de l'Acte I (Hanan Townshend)
4.
Haydn - Die Jahreszeiten (Les Saisons), H0B.XXI;3
5.
Respighi - Danses et airs antiques, Suite No. 2, P.138
6.
Tatiana Chiline - The Medusa song
7.
Tchaikovsky - June (Barcarolle)
8.
Lauren Marie Mikus - So go
9.
Michael Tuccio - Ou tu t'Endors
10. Bartlesville High School
Band - Bartlesville Fight Song
11. Dvorak - Symphonie n° 9 en
mi mineur ?Du Nouveau Monde, Op. 95
12. Miss Mary Mack
(traditionnel)
13. David Parsons - Lahaul
Valley
14. Francesco Lupica et Lee
Scott - Cosmic Beam Take 5
15. Thee Oh Sees -
Quadrospazzed
16. Gorecki - Symphonie n°
3, Op. 36, 'Symphonie des chants plaintifs' - II. Lento Cantabile Semplice
17. The Little Grey Wolf
(traditionnel) - interprété par Olga Kurylenko
18. Bach - Un enfant nous
est né ; Alleluia (de la Cantate de Noël No. 142)
19. Rautavaara - Cantus
Arcticus, Op. 61, ?Concerto pour oiseaux et orchestre': III. Joutsenet Muuttavat
(Cygnes migrateurs)
20. Part - Fratres for Eight
Cellos
21. Tchaikovsky - Les
Saisons (The Seasons), Op. 37b-Juin : Barcarolle
22. Shostakovich - Concerto
pour piano n°2 en fa majeur, Op. 102
23. Anne Clark - Now now
24. Francesco Lupica -
Cosmic Beam Drone # 1
25. Francesco Lupica et Lee
Scott - Cosmic Beam Take 1
26. Rachmaninov - L'Île des
morts, Op. 29
27. Francesco Lupica et Lee
Scott - Troops Advance
28. Arsenije Jovanovic -
Prophecy of the Village Kremna
29. Francesco Lupica et Lee
Scott - Cosmic Beam Take 5
30. Francesco Lupica et Lee
Scott - McKron Freaks
31. Gorecki - Symphonie n°3,
Op. 36, 'Symphonie des chants plaintifs' - III. Lento - Sostenuto Tranquillo Ma
Cantabile
mardi 19 février 2013
dimanche 20 janvier 2013
Gouttes d'eau
Fraîcheur du matin, je suis goutte de rosée
J’arrose le destin de la rose mordorée.
Tombée du ciel, j’arrose les fleurs du jardin.
Mais sais-tu ? Je vais déjà m’évaporer,
Remonter au ciel en un voile très fin,
Et déjà demain en pluie retomber
Pour arroser d’autres roses ou d’autres jasmins.
Ainsi j’ajoute chaque jour, à chaque fleur
La fraîche douceur d’un baiser parfumé.
Du ciel impalpable et parfois rieur
Je suis l’ineffable senteur d’éternité.
A chaque jour sa rose, au matin sa fleur.
Moi je vais voyager, folâtrer, m’exhaler,
Joyeuse comme un petit lutin batifoleur.
A chacun sa bise, à chacun son baiser.
André SERRA (21.05.2007
jeudi 17 janvier 2013
jeudi 27 décembre 2012
jeudi 20 décembre 2012
Cassons nous les méninges
Lorsque l’on entre dans la cathédrale de Chartres, il suffit de quelques pas pour se trouver face au labyrinthe. Il est là, comme un défi à relever. Tout autour, ses épines veillent dans le silence de la pierre. La rose en son centre sera le trophée de celui qui saura parvenir jusqu’à elle.Nos premiers pas, après un court détour, nous conduisent rapidement tout près de la rose.
Cerveau droit : premières expériences psychiques marquantes, impressions subjectives, nous prenons conscience d’un monde différent. Mais déjà, nous voulons l’analyser et revenons vers le cerveau gauche.
Nous cherchons des savoirs et nous tentons d’en faire le tour , intellectuellement. Bientôt, de nombreux concepts jusqu’alors inconnus nous deviennent familiers. Certains, ne voyant pas ce qu’ils pourraient apprendre de plus, n’iront pas plus loin. Ils passeront le reste de leur existence à faire des discours et à expliquer la vie aux autres. Stagnation.
D’autres franchiront ce pont, la connexion entre les deux cerveaux qui se trouve la plus proche de l’Orient. Et ils entreront dans ce monde ignoré de l’intellect où l’on ne peut demeurer qu’après avoir rassasié et maîtrisé celui-ci, en avoir fait un outil et non plus un frein. Dans ce monde nouveau, il faut alors vivre et oser l’expérience et la vivre pleinement. Ici, les discours n’ont pas leur place. L’heure est à l’action : l’action-service envers l’humanité tout autant que l’action démarche active vers le centre de Soi.
Mais le sentier s’éternise et, de rose, toujours point ... Et c’est une double circonvolution si longue et si lointaine du centre que tout devient découragement, non plus intellectuel, mais intérieur voire physique : la nuit obscure de l’initié où le vécu perd son sens au-delà de l’idée que l’on peut s’en faire.
Certains, encore, resteront là : déçus, usés, brisés. D’autres puiseront dans une foi sans objet le courage de poursuivre. Et, retrouvant l’axe du départ, vivront à nouveau le doute dans un ultime détour, comme s’il était trop simple d’avancer vers le coeur. Car c’est bien dans le coeur que nous pénétrons alors, dans la rose dont enfin nous respirons le parfum.
Fiers d’avoir parcouru ce long périple et d’en avoir franchi avec succès toutes les épreuves, nous croyons être arrivés tandis que, par cette simple analyse, nous fabriquons de toutes pièces le plus subtil et le plus dangereux des écueils de la route. Croyant avoir conquis la rose, nous sommes en réalité enfermés au centre de notre Satisfaction d’avoir maîtrisé nos deux cerveaux et d’avoir avancé avec courage jusqu’au bout du sentier.
Si nous restons, nous vivrons captifs dans l’illusion d’être libres. Notre orgueil aura alors tout loisir de s’exprimer. Il faut sortir et continuer car le coeur du sanctuaire n’est pas ici. Mais faudra-t-il refaire tout ce chemin et quitter le labyrinthe par l’Ouest, vers le soleil couchant ? Comme une défaite avec le goût amer de l’effort inutile ? Avant de repartir, nous goûtons encore cet endroit et c’est à genoux, le reste de la nuit, que nous prions pour que la lumière apparaisse à nouveau au milieu de nos ténèbres. Alors, si notre coeur est pur dans sa demande, aux premiers rayons du soleil levant, la Lumière se fait enfin.
Source : Les Baladins de la Tradition
Nous sommes encouragés par cette promesse de succès...
...mais voilà que le sentier s’écarte et tourne comme les circonvolutions de notre cerveau. Et nous cheminons sur le côté gauche. Cerveau gauche : l’intellect. Celui qui calcule, qui compte, qui raisonne. Le sentier nous intéresse. Nous poursuivons.
Nous passons à droite et, là encore, très vite, nous approchons du centre pour nous en éloigner.Cerveau droit : premières expériences psychiques marquantes, impressions subjectives, nous prenons conscience d’un monde différent. Mais déjà, nous voulons l’analyser et revenons vers le cerveau gauche.
Nous cherchons des savoirs et nous tentons d’en faire le tour , intellectuellement. Bientôt, de nombreux concepts jusqu’alors inconnus nous deviennent familiers. Certains, ne voyant pas ce qu’ils pourraient apprendre de plus, n’iront pas plus loin. Ils passeront le reste de leur existence à faire des discours et à expliquer la vie aux autres. Stagnation.
D’autres franchiront ce pont, la connexion entre les deux cerveaux qui se trouve la plus proche de l’Orient. Et ils entreront dans ce monde ignoré de l’intellect où l’on ne peut demeurer qu’après avoir rassasié et maîtrisé celui-ci, en avoir fait un outil et non plus un frein. Dans ce monde nouveau, il faut alors vivre et oser l’expérience et la vivre pleinement. Ici, les discours n’ont pas leur place. L’heure est à l’action : l’action-service envers l’humanité tout autant que l’action démarche active vers le centre de Soi.
Mais le sentier s’éternise et, de rose, toujours point ... Et c’est une double circonvolution si longue et si lointaine du centre que tout devient découragement, non plus intellectuel, mais intérieur voire physique : la nuit obscure de l’initié où le vécu perd son sens au-delà de l’idée que l’on peut s’en faire.
Certains, encore, resteront là : déçus, usés, brisés. D’autres puiseront dans une foi sans objet le courage de poursuivre. Et, retrouvant l’axe du départ, vivront à nouveau le doute dans un ultime détour, comme s’il était trop simple d’avancer vers le coeur. Car c’est bien dans le coeur que nous pénétrons alors, dans la rose dont enfin nous respirons le parfum.
Fiers d’avoir parcouru ce long périple et d’en avoir franchi avec succès toutes les épreuves, nous croyons être arrivés tandis que, par cette simple analyse, nous fabriquons de toutes pièces le plus subtil et le plus dangereux des écueils de la route. Croyant avoir conquis la rose, nous sommes en réalité enfermés au centre de notre Satisfaction d’avoir maîtrisé nos deux cerveaux et d’avoir avancé avec courage jusqu’au bout du sentier.
Si nous restons, nous vivrons captifs dans l’illusion d’être libres. Notre orgueil aura alors tout loisir de s’exprimer. Il faut sortir et continuer car le coeur du sanctuaire n’est pas ici. Mais faudra-t-il refaire tout ce chemin et quitter le labyrinthe par l’Ouest, vers le soleil couchant ? Comme une défaite avec le goût amer de l’effort inutile ? Avant de repartir, nous goûtons encore cet endroit et c’est à genoux, le reste de la nuit, que nous prions pour que la lumière apparaisse à nouveau au milieu de nos ténèbres. Alors, si notre coeur est pur dans sa demande, aux premiers rayons du soleil levant, la Lumière se fait enfin.
Source : Les Baladins de la Tradition
mardi 11 décembre 2012
La Tête dans les étoiles
Juste pour le plaisir d'écouter,
Si vous aimez la harpe,
fermez la musique du jour et cliquer sur le lien ci dessous:
Elias Parish-Alvars Allegro Moderato
lundi 10 décembre 2012
Ou l'on voit que la terre est ronde
Le pont de Normandie détenait plusieurs records du monde lors de son ouverture. La longueur de tablier suspendu par haubanage est de 2 252 m, et c’est le viaduc de Millau qui enlèvera ce record avec 2 444 m.
Mais ce qui est remarquable, ce sont les pylones en Y pour lesquels les calculs prennent en compte la sphéricité de la terre : la distance horizontale entre ceux ci accuse 3 cms d'écart entre le haut des pylônes et leur base.
dimanche 2 décembre 2012
Honfleur
Les couleurs du vieux bassin
Flottille de pêche et vieux gréements , marché d'hier et d'aujourd'hui, toitures d'ardoises sur les demeures étroites du XVIIè siècle : coup d'oeil magique sur la cité maritime.
photos Ph Frutier
dimanche 18 novembre 2012
vendredi 16 novembre 2012
De la philosophie du Boson de Higgs
Voila qui remet en question nos certitudes.....pour mieux comprendre, je vous propose un article de Etienne Klein , physicien théoricien et philosophe des sciences français. Docteur habilité en philosophie des sciences, diplômé d’études approfondies en physique théorique, ingénieur centralien, il est professeur à l’Ecole Centrale et directeur de recherches au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) où il dirige le Laboratoire de Recherches sur les Sciences de la Matière, installé à Saclay :
Aujourd’hui, chacun le voit bien, la physique et la philosophie sont deux disciplines bien séparées, au lycée, dans la plupart des cursus universitaires, et même dans nos cerveaux. Cette indépendance relative ne semblant affecter ni la progression de la philosophie, ni celle de la physique, il n’y a pas lieu de la remettre en cause. D’autant qu’en apparence, la démarche et les objectifs de la physique n’ont guère à voir avec ceux de la philosophie. On pourrait même défendre l’idée qu’il s’agit de deux modes étrangers l’un à l’autre d’exercice de l’activité intellectuelle, qui ne traitent pas des mêmes problèmes, ne mettent pas en jeu les mêmes raisonnements ni les mêmes facultés, ne répondent pas aux mêmes finalités et ne sont pas entretenus de la même manière par la société. Il reste que, tout en étant différents, ces deux exercices de l’activité intellectuelle communiquent secrètement, et qu’à trop oublier ce qui les relie, on rate des occasions de penser, de penser autrement, de penser plus avant… Au nom même des exigences de « l’Intellect », il faut donc régulièrement mettre en contact la physique – et ce qu’elle découvre – avec la philosophie, afin de faire émerger de nouvelles questions, ou de nouvelles façons de poser d’anciennes questions, voire de bousculer des métaphysiques trop datées.
Gaston Bachelard, mort il y a tout juste cinquante ans, le 16 octobre 1962, écrivait dans la Philosophie du non : « Finalement la philosophie de la science physique est peut-être la seule philosophie qui s’applique en déterminant un dépassement de ses principes. Bref, elle est la seule philosophie qui soit vraiment ouverte. » En effet, l’intellect ne se développe pas qu’à partir de lui-même : il y a un en-dehors de l’esprit, et cet en-dehors, c’est le réel, que les physiciens tentent justement de cerner et qui, au gré de leurs découvertes, peut faire retour sur l’esprit et modifier, par ricochet, les contours de ce que nous appelons la raison.
Ce qui rend d’ailleurs la physique intellectuellement si précieuse, c’est qu’il lui arrive de faire des « découvertes philosophiques négatives », pour reprendre l’expression de Maurice Merleau-Ponty (La Nature. Notes – Cours du Collège de France, Paris, Seuil, 1995). Que faut-il entendre par là ? Que certains de ses résultats, qu’ils soient théoriques ou expérimentaux, peuvent modifier les termes en lesquels certaines questions philosophiques se posent, apporter des contraintes, et ainsi s’inviter dans des débats qui lui sont a priori extérieurs. Songeons par exemple à la question du temps : même en restant sur un plan strictement philosophique, à coup de citations d’Aristote, de saint-Augustin, de Kant, de Husserl ou de Heidegger, il est devenu difficile de traiter de cette question du temps comme si la théorie de la relativité d’Einstein n’avait pas « fait ses preuves » tout au long du XXe siècle.
L’une des plus belles découvertes philosophiques négatives de la physique vient tout juste d’advenir : le 4 juillet, des physiciens du CERN ont annoncé urbi et orbi avoir détecté une nouvelle particule, le « boson de Higgs ». Quel rapport avec la philosophie, me direz-vous ? Il est que l’existence de cette particule vient défaire le lien quasi-ontologique qu’on avait pris l’habitude d’établir entre matière et masse, comme s’il allait philosophiquement de soi que ces deux notions participent l’une comme l’autre de la même idée de « substance ». Confortés depuis des lustres par cet amalgame, nous inclinons à croire que la masse des objets matériels, notamment des particules élémentaires, leur est consubstantiellement liée, qu’un électron, par exemple, « possède » sa masse, au sens où celle-ci lui appartient en propre. Notre esprit a même tellement tendance à suivre cette pente que nous éprouvons la même peine à nous figurer ce que pourrait bien être un corps matériel sans masse qu’à imaginer une masse pure qui ne s’incarnerait pas en un corps.
Pourtant, en 1964, trois physiciens théoriciens, Robert Brout, François Englert et Peter Higgs, véritables argonautes de l’esprit, avaient suggéré que la masse, au lieu d’être une propriété des particules élémentaires, une caractéristique qu’elles porteraient en elles-mêmes, pourrait n’être qu’une propriété secondaire de ces particules, résultant de leur interaction avec… le vide ! Cette hypothèse impliquait, bien sûr, que le vide ne fût pas tout à fait… vide, mais contînt ce qu’on appelle un « champ », en l’occurrence le « champ de Higgs », avec lequel les particules interagiraient, ce qui aurait pour effet de les ralentir. Une analogie va ici nous aider à comprendre : imaginons un champ de neige ayant partout la même épaisseur et que les particules soient de petits êtres dotés de skis. Celles ayant des skis parfaitement fartés glisseront sans frottement, de sorte que nous aurons l’impression qu’elles vont à la vitesse de la lumière, donc qu’elles n’ont pas de masse. Les autres, dotées de skis moins bien fartés, seront freinées par la neige, et plus elles seront ainsi ralenties, plus nous leur attribuerons une masse élevée.
La découverte qui vient d’être faite du boson de Higgs prouve que ce mécanisme est proche de celui que la nature a choisi pour conférer leur masse aux particules élémentaires.
Du coup, physiquement aussi bien que philosophiquement, le statut de la masse n’est plus ce qu’il était…
Autres ouvrages de E Klein:
Petit voyage dans le monde des quanta (2004), Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres (2005), Le facteur temps ne sonne jamais deux fois (2007) et son dernier livre, Rugby quantique (2011).
mercredi 14 novembre 2012
mardi 6 novembre 2012
A 1000 pieds
Désolé , un petit bug informatique m'empêche depuis quelques mois de publier sur ce blog....je pense avoir trouvé la parade; ce message est un essai de fonctionnement; je joins une photo d'une de mes activités préfèrées....
Transit côtier (côte d'Opale)
samedi 24 décembre 2011
Joyeuses fêtes
Rajouter le Gui juste avant de servir, car le gui guérit tout......Joyeux Noël et Bonne Année à Tous !
Voici venu le temps des fêtes ; reconnaissez vous le chef au fourneau ? C’est celui la même, qui, vêtu de blanc, muni de la serpe d’or, oeuvre durant la nuit de Saint Jean d'hiver…
« Amour, prospérité, éternité » sont les symboles associés au gui En celte, son nom signifie « guérit tout », entre autre l’épilepsie et l’hypertension.
Pendant la nuit du solstice d’hiver, la première de l’année celtique, la « nuit mère », un druide vêtu de blanc s’enfonce dans la forêt pour y cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. Il le reçoit dans un drap de lin d’une blancheur immaculée (car il ne doit pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs) tout en prophétisant « O Ghel an Heu » - traduisez « Que le blé germe ». Quelque peu déformée, cette expression aujourd’hui désuète s’était déjà transformée au Moyen âge en « Au gui l’an neuf ». Les Gaulois qui, comme chacun sait, ne craignaient qu’une seule chose, c’est que le ciel leur tombe sur la tête, attribuaient donc à cette plante, outre ses vertus médicinales, des pouvoirs magiques. Le gui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, neutralisait les poisons et assurait la fécondité des troupeaux.
Autre lieu, autre légende, en Scandinavie cette fois. Le démon Loki, par jalousie, tua le dieu soleil Baldut (ou Balder) lui décochant une flèche empoisonnée avec du gui.. Preyla, déesse de l’amour, implora les dieux de redonner vie à Baldut, promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui. Evidemment, Baldut ressuscita. De cette légende naquit la coutume du baiser sous le gui, dès lors symbole de l’amour et du pardon.
Le gui « porte bonheur » que l’on vend chaque fin d’année au cœur des cités a effectivement des vertus médicinales. En herboristerie, le gui était prescrit pour soigner l’épilepsie, les désordres nerveux et la digestion. Au 19ème siècle, il entrait dans la composition de remèdes contre la coqueluche. La viscine, substance contenue dans le fruit blanc du gui, servait autrefois à faire de la glu. Plus récemment, utilisée à faible dose, elle s’avère bénéfique contre l’hypertension et les maladies cardiaques.
« Amour, prospérité, éternité » sont les symboles associés au gui En celte, son nom signifie « guérit tout », entre autre l’épilepsie et l’hypertension.
Pendant la nuit du solstice d’hiver, la première de l’année celtique, la « nuit mère », un druide vêtu de blanc s’enfonce dans la forêt pour y cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. Il le reçoit dans un drap de lin d’une blancheur immaculée (car il ne doit pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs) tout en prophétisant « O Ghel an Heu » - traduisez « Que le blé germe ». Quelque peu déformée, cette expression aujourd’hui désuète s’était déjà transformée au Moyen âge en « Au gui l’an neuf ». Les Gaulois qui, comme chacun sait, ne craignaient qu’une seule chose, c’est que le ciel leur tombe sur la tête, attribuaient donc à cette plante, outre ses vertus médicinales, des pouvoirs magiques. Le gui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, neutralisait les poisons et assurait la fécondité des troupeaux.
Autre lieu, autre légende, en Scandinavie cette fois. Le démon Loki, par jalousie, tua le dieu soleil Baldut (ou Balder) lui décochant une flèche empoisonnée avec du gui.. Preyla, déesse de l’amour, implora les dieux de redonner vie à Baldut, promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui. Evidemment, Baldut ressuscita. De cette légende naquit la coutume du baiser sous le gui, dès lors symbole de l’amour et du pardon.
Le gui « porte bonheur » que l’on vend chaque fin d’année au cœur des cités a effectivement des vertus médicinales. En herboristerie, le gui était prescrit pour soigner l’épilepsie, les désordres nerveux et la digestion. Au 19ème siècle, il entrait dans la composition de remèdes contre la coqueluche. La viscine, substance contenue dans le fruit blanc du gui, servait autrefois à faire de la glu. Plus récemment, utilisée à faible dose, elle s’avère bénéfique contre l’hypertension et les maladies cardiaques.
jeudi 16 juin 2011
jeudi 2 juin 2011
The Tree of Live
L'Arbre de Vie
Je viens de voir le film et aussi le commentaire de Robin Guillou (http://www.lechatsurmonepaule.com/)
Sur ce canevas suffisamment universel pour que chacun puisse s'y projeter, le film est une méditation sur la mort, la perte des êtres chers, le sens de la vie, la place de l'homme dans l'univers, la question du Bien et du Mal, celui que l'on subit et celui que l'on fait - "Je fais le mal que je ne voudrais pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire", murmure Jack, à l'instar de saint Augustin dans Les Confessions - l'amour, la compassion et le pardon.
Ayant vécu aux Etats-Unis dans ces années-là, vers l'âge de 10 ans, j'ai retrouvé l'atmosphère poétique, conformiste et vaguement inquiétante des banlieues résidentielles américaines, les grands espaces arborés, les rues ombragées, bordées de pavillons blancs, les bagarres, les bandes de garçons dangereusement désoeuvrés et livrés à eux-mêmes (phénomène magistralement analysé par Hannah Arendt dans La crise de l'Education), les vêtements de ces années-là : les jeans, les tee-shirt rayés et les converses, les automobiles et les vélos, le collège en briques rouges, le moralisme et la ségrégation raciale...
... Et à l'instar de Jack confronté à l'enfant grièvement brûlé à la tête dans l'incendie de sa maison, à l'homme menotté, au passant handicapé, aux noirs misérables, comme tous les enfants qui grandissent, et avec le même trouble, j'ai pris peu à peu conscience de l'existence d'un monde obscur, tapi comme un animal dangereux derrière la trame d'une tapisserie rassurante qu'il cherchait à lacérer.
Dans la première partie du film, des images à couper le souffle sur une bande-son sublime évoquent l'immensité de l'univers, les étoiles et les galaxies, la Terre vue du ciel, la puissance, la complexité et la somptuosité de la vie sous toutes ses formes, minérale, végétale et animale, de l'infiniment petit à l'infiniment grand et l'évolution de l'univers depuis le Big Bang, en passant par les dinosaures. L'homme y apparaît moins comme un aboutissement que comme un "passeur", créant dans la liberté qui lui a été laissée des impasses et des "involutions" (dans le mauvais usage de la liberté et de la parole, dans la destruction de la nature et l'asservissement du prochain) et des clairières.
Le père et la mère dans le film symbolisent deux attributs fondamentaux du divin : la Rigueur (Gevurah) et la Miséricorde (Chesed), figurés sur l'Arche d'Alliance par deux chérubins aux ailes déployées (Voir Emmanuel Lévinas, L'Au-delà du Verset) ; l'Arbre de Vie (The Tree of Life) de la Kabbale n'est pas seulement l'expression d'une conception cosmologique ou métaphysique, il est ausi une "psychagogie", une invitation à participer à l'oeuvre divine en réconciliant en nous et autour de nous les énergies dispersées et discordantes du monde crée.
La sefirah (sphère d'attribut divin ou d'énergie) qui forme une triade avec la Rigueur (ou le jugement) et la Miséricorde est Tiferet, la Beauté. Elle crée une harmonie entre ces deux pôles et fait aussi le lien entre le monde de Yetsirah (la Formation) et celui d'Assiya (l'Action). Tiferet représente la beauté de la gloire et de la lumière divines quand elles descendent vers l'humanité. Elle relie l'ego psychologique à l'ego spirituel. Tiferet est le coeur de l'arbre de vie ; elle achemine l'Esprit divin vers le bas et les aspirations spirituelles de l'humanité vers le haut. Tiferet est l'intermédiaire entre Chesed et Gevurah.
Jack ne sait pas comment participer à cette tâche. Il erre comme une âme en peine dans un univers déshumanisé. Il a réussi socialement, au-delà des rêves de son père, mais sa vie affective est totalement vide et il sent que "quelque chose ne va pas". Mais "sentir que quelque chose ne va pas" n'est pas rien. "Sentir que quelque chose ne va pas" et en souffrir, c'est invoquer la Grâce.
Jack suit les traces de son père auquel il pense (ou veut) "ressembler" le plus, mais ne prend véritablement conscience de son "manque" qu'à partir de la mort de son jeune frère. En quittant l'inhumanité de la "Tour de Babel" pour le désert, il prend le chemin de la vie et franchit la "porte étroite" au-delà de laquelle l'attendent sa mère et son père réconciliés et son frère ressuscité (mais réconciliés et ressuscités aussi en lui-même).
C'est la dernière scène du film, sur une plage immense, près de la mer (le symbolisme de l'eau et le thème de la "deuxième naissance" sont omniprésents dans le film), des milliers d'hommes et de femmes de tous âges, de toutes races et de toutes conditions déambulent sereinement, se sourient, se tiennent par la main, une scène qui fait monter les larmes aux yeux et l'espérance au coeur.
Le film n'est pas pour autant une "Théodicée" ; sans relever de la catégorie de "l'absurde" qui ne mène qu'au désespoir, la souffrance et le mal demeurent un scandale et un mystère. "Il n'y a dans le monde tant de mal et de souffrance qu'en raison de la liberté. Mais dans la liberté reposent toute la dignité du monde et toute la dignité de l'homme (Nicolas Berdiaev, l'Esprit de Dostoïevski, Stock, 1974, pg. 102).
Je ne suis pas certain que cet "OVNI cinématographique" plaira à tout le monde : trop lent, trop long, trop peu de dialogues, trop "métaphysique", trop rempli d'allusions bibliques (mais qu'y a-t-il de plus "éternellement actuel" que le Livre de Job ?), une intrigue trop mince, un propos trop ambitieux et déséquibré peut-être et sans doute fera-t-il grincer des dents les partisans d'une évolution aveugle.
Mais c'est précisément le parti-pris de l'auteur-réalisateur, Terrence Malick, d'avoir voulu suggérer que l'homme est autre chose qu'un "accident", qu'il vient de loin et que l'existence la plus humble est une histoire sainte
je publie intégralement ci dessous son commentaire, qui colle exactement avec mon ressenti :
"Where were you when I laid the foundation of the earth? Tell Me, if you have understanding..."
"L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit :
Où étais-tu quand je fondais la terre et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations ?..."
Le film évoque une famille du Midwest dans les années 50, un père irascible et rigide qui aurait voulu être musicien, mais s'est endurci dans le "struggle for life" et l'obsession de la réussite sociale, maltraite sa femme et traite ses fils à la dure, une mère effacée et aimante, trois frères... un drame inattendu qui déclenche, comme chez Job, l'interrogation métaphysique : "Pourquoi ?""Where were you when I laid the foundation of the earth? Tell Me, if you have understanding..."
"L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit :
Où étais-tu quand je fondais la terre et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations ?..."
Sur ce canevas suffisamment universel pour que chacun puisse s'y projeter, le film est une méditation sur la mort, la perte des êtres chers, le sens de la vie, la place de l'homme dans l'univers, la question du Bien et du Mal, celui que l'on subit et celui que l'on fait - "Je fais le mal que je ne voudrais pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire", murmure Jack, à l'instar de saint Augustin dans Les Confessions - l'amour, la compassion et le pardon.
Ayant vécu aux Etats-Unis dans ces années-là, vers l'âge de 10 ans, j'ai retrouvé l'atmosphère poétique, conformiste et vaguement inquiétante des banlieues résidentielles américaines, les grands espaces arborés, les rues ombragées, bordées de pavillons blancs, les bagarres, les bandes de garçons dangereusement désoeuvrés et livrés à eux-mêmes (phénomène magistralement analysé par Hannah Arendt dans La crise de l'Education), les vêtements de ces années-là : les jeans, les tee-shirt rayés et les converses, les automobiles et les vélos, le collège en briques rouges, le moralisme et la ségrégation raciale...
... Et à l'instar de Jack confronté à l'enfant grièvement brûlé à la tête dans l'incendie de sa maison, à l'homme menotté, au passant handicapé, aux noirs misérables, comme tous les enfants qui grandissent, et avec le même trouble, j'ai pris peu à peu conscience de l'existence d'un monde obscur, tapi comme un animal dangereux derrière la trame d'une tapisserie rassurante qu'il cherchait à lacérer.
Dans la première partie du film, des images à couper le souffle sur une bande-son sublime évoquent l'immensité de l'univers, les étoiles et les galaxies, la Terre vue du ciel, la puissance, la complexité et la somptuosité de la vie sous toutes ses formes, minérale, végétale et animale, de l'infiniment petit à l'infiniment grand et l'évolution de l'univers depuis le Big Bang, en passant par les dinosaures. L'homme y apparaît moins comme un aboutissement que comme un "passeur", créant dans la liberté qui lui a été laissée des impasses et des "involutions" (dans le mauvais usage de la liberté et de la parole, dans la destruction de la nature et l'asservissement du prochain) et des clairières.
Le père et la mère dans le film symbolisent deux attributs fondamentaux du divin : la Rigueur (Gevurah) et la Miséricorde (Chesed), figurés sur l'Arche d'Alliance par deux chérubins aux ailes déployées (Voir Emmanuel Lévinas, L'Au-delà du Verset) ; l'Arbre de Vie (The Tree of Life) de la Kabbale n'est pas seulement l'expression d'une conception cosmologique ou métaphysique, il est ausi une "psychagogie", une invitation à participer à l'oeuvre divine en réconciliant en nous et autour de nous les énergies dispersées et discordantes du monde crée.
La sefirah (sphère d'attribut divin ou d'énergie) qui forme une triade avec la Rigueur (ou le jugement) et la Miséricorde est Tiferet, la Beauté. Elle crée une harmonie entre ces deux pôles et fait aussi le lien entre le monde de Yetsirah (la Formation) et celui d'Assiya (l'Action). Tiferet représente la beauté de la gloire et de la lumière divines quand elles descendent vers l'humanité. Elle relie l'ego psychologique à l'ego spirituel. Tiferet est le coeur de l'arbre de vie ; elle achemine l'Esprit divin vers le bas et les aspirations spirituelles de l'humanité vers le haut. Tiferet est l'intermédiaire entre Chesed et Gevurah.
Jack ne sait pas comment participer à cette tâche. Il erre comme une âme en peine dans un univers déshumanisé. Il a réussi socialement, au-delà des rêves de son père, mais sa vie affective est totalement vide et il sent que "quelque chose ne va pas". Mais "sentir que quelque chose ne va pas" n'est pas rien. "Sentir que quelque chose ne va pas" et en souffrir, c'est invoquer la Grâce.
Jack suit les traces de son père auquel il pense (ou veut) "ressembler" le plus, mais ne prend véritablement conscience de son "manque" qu'à partir de la mort de son jeune frère. En quittant l'inhumanité de la "Tour de Babel" pour le désert, il prend le chemin de la vie et franchit la "porte étroite" au-delà de laquelle l'attendent sa mère et son père réconciliés et son frère ressuscité (mais réconciliés et ressuscités aussi en lui-même).
C'est la dernière scène du film, sur une plage immense, près de la mer (le symbolisme de l'eau et le thème de la "deuxième naissance" sont omniprésents dans le film), des milliers d'hommes et de femmes de tous âges, de toutes races et de toutes conditions déambulent sereinement, se sourient, se tiennent par la main, une scène qui fait monter les larmes aux yeux et l'espérance au coeur.
Le film n'est pas pour autant une "Théodicée" ; sans relever de la catégorie de "l'absurde" qui ne mène qu'au désespoir, la souffrance et le mal demeurent un scandale et un mystère. "Il n'y a dans le monde tant de mal et de souffrance qu'en raison de la liberté. Mais dans la liberté reposent toute la dignité du monde et toute la dignité de l'homme (Nicolas Berdiaev, l'Esprit de Dostoïevski, Stock, 1974, pg. 102).
Je ne suis pas certain que cet "OVNI cinématographique" plaira à tout le monde : trop lent, trop long, trop peu de dialogues, trop "métaphysique", trop rempli d'allusions bibliques (mais qu'y a-t-il de plus "éternellement actuel" que le Livre de Job ?), une intrigue trop mince, un propos trop ambitieux et déséquibré peut-être et sans doute fera-t-il grincer des dents les partisans d'une évolution aveugle.
Mais c'est précisément le parti-pris de l'auteur-réalisateur, Terrence Malick, d'avoir voulu suggérer que l'homme est autre chose qu'un "accident", qu'il vient de loin et que l'existence la plus humble est une histoire sainte
Genre : Drame, Science-Fiction
Réalisateur : Terrence Malick
Distribution : Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain
Scenariste : Terrence Malick
Sortie en salles : 27 mai 2011
Synopsis :
The Tree of life est l'histoire "impressioniste" d'une famille du Midwest dans les années 50. Le film suit l'aventure humaine du fils aîné, Jack, de l'innocence de l'enfance aux désillusions de l'âge adulte et évoque sa relation conflictuelle avec son père (Brad Pitt). Jack (interprété par Sean Penn à l'âge adulte) erre comme une âme en peine dans un avenir déshumanisé, cherchant des réponses aux questions sur l'origine de l'homme et le sens de la vie. Les images de Terrence Mallick suggèrent que la nature et la grâce façonnent à la fois nos vies individuelles et la création tout entière.
L’Arbre de Vie (Etz haHa'yim עץ החיים en hébreu) représente symboliquement, dans la Kabbale, les lois de l'Univers (certains auteurs le rapprochent de l'arbre de vie mentionné par la Genèse en 2:9).
L'Arbre de Vie peut être vu comme la représentation du processus de création mettant en oeuvre, tant dans le macrocosme qu'est l'Univers que dans le microcosme qu'est l'Être humain, des énergies ou puissances créatrices émanant du Créateur. La mystique de la Kabbale utilise l'Arbre de Vie pour tenter de distinguer l'Essence Infinie (En Sof) d'un Dieu Unique et Créateur, de la manière dont il a créé à partir du vide (ex nihilo) ce monde fini (Sof) qui est le nôtre.
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