jeudi 27 décembre 2012

Coeur & Love

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jeudi 20 décembre 2012

Cassons nous les méninges

               Lorsque l’on entre dans la cathédrale de Chartres, il suffit de quelques pas pour se trouver face au labyrinthe. Il est là, comme un défi à relever. Tout autour, ses épines veillent dans le silence de la pierre. La rose en son centre sera le trophée de celui qui saura parvenir jusqu’à elle.Nos premiers pas, après un court détour, nous conduisent rapidement tout près de la rose.
Nous sommes encouragés par cette promesse de succès...
...mais voilà que le sentier s’écarte et tourne comme les circonvolutions de notre cerveau. Et nous cheminons sur le côté gauche. Cerveau gauche : l’intellect. Celui qui calcule, qui compte, qui raisonne. Le sentier nous intéresse. Nous poursuivons.
Nous passons à droite et, là encore, très vite, nous approchons du centre pour nous en éloigner.
Cerveau droit : premières expériences psychiques marquantes, impressions subjectives, nous prenons conscience d’un monde différent. Mais déjà, nous voulons l’analyser et revenons vers le cerveau gauche.
Nous cherchons des savoirs et nous tentons d’en faire le tour , intellectuellement. Bientôt, de nombreux concepts jusqu’alors inconnus nous deviennent familiers. Certains, ne voyant pas ce qu’ils pourraient apprendre de plus, n’iront pas plus loin. Ils passeront le reste de leur existence à faire des discours et à expliquer la vie aux autres. Stagnation.
D’autres franchiront ce pont, la connexion entre les deux cerveaux qui se trouve la plus proche de l’Orient. Et ils entreront dans ce monde ignoré de l’intellect où l’on ne peut demeurer qu’après avoir rassasié et maîtrisé celui-ci, en avoir fait un outil et non plus un frein. Dans ce monde nouveau, il faut alors vivre et oser l’expérience et la vivre pleinement. Ici, les discours n’ont pas leur place. L’heure est à l’action : l’action-service envers l’humanité tout autant que l’action démarche active vers le centre de Soi.

Mais le sentier s’éternise et, de rose, toujours point ... Et c’est une double circonvolution si longue et si lointaine du centre que tout devient découragement, non plus intellectuel, mais intérieur voire physique : la nuit obscure de l’initié où le vécu perd son sens au-delà de l’idée que l’on peut s’en faire.

Certains, encore, resteront là : déçus, usés, brisés. D’autres puiseront dans une foi sans objet le courage de poursuivre. Et, retrouvant l’axe du départ, vivront à nouveau le doute dans un ultime détour, comme s’il était trop simple d’avancer vers le coeur. Car c’est bien dans le coeur que nous pénétrons alors, dans la rose dont enfin nous respirons le parfum.

         Fiers d’avoir parcouru ce long périple et d’en avoir franchi avec succès toutes les épreuves, nous croyons être arrivés tandis que, par cette simple analyse, nous fabriquons de toutes pièces le plus subtil et le plus dangereux des écueils de la route. Croyant avoir conquis la rose, nous sommes en réalité enfermés au centre de notre Satisfaction d’avoir maîtrisé nos deux cerveaux et d’avoir avancé avec courage jusqu’au bout du sentier.
Si nous restons, nous vivrons captifs dans l’illusion d’être libres. Notre orgueil aura alors tout loisir de s’exprimer. Il faut sortir et continuer car le coeur du sanctuaire n’est pas ici. Mais faudra-t-il refaire tout ce chemin et quitter le labyrinthe par l’Ouest, vers le soleil couchant ? Comme une défaite avec le goût amer de l’effort inutile ? Avant de repartir, nous goûtons encore cet endroit et c’est à genoux, le reste de la nuit, que nous prions pour que la lumière apparaisse à nouveau au milieu de nos ténèbres. Alors, si notre coeur est pur dans sa demande, aux premiers rayons du soleil levant, la Lumière se fait enfin.

Source : Les Baladins de la Tradition

mardi 11 décembre 2012

La Tête dans les étoiles

Juste pour le plaisir d'écouter,
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Elias Parish-Alvars Allegro Moderato

lundi 10 décembre 2012

Ou l'on voit que la terre est ronde

Le pont de Normandie détenait plusieurs records du monde lors de son ouverture.  La longueur de tablier suspendu par haubanage est de 2 252 m, et  c’est le viaduc de Millau qui enlèvera ce record avec 2 444 m.

Mais ce qui est remarquable, ce sont les pylones en Y pour lesquels les calculs prennent en compte la sphéricité de la terre : la distance horizontale entre ceux ci accuse 3 cms d'écart entre le haut des pylônes et leur base. 

dimanche 2 décembre 2012

Honfleur

Les couleurs du vieux bassin
            Flottille de pêche et vieux gréements , marché d'hier et d'aujourd'hui, toitures d'ardoises sur les demeures étroites du XVIIè siècle : coup d'oeil magique sur la cité maritime.


photos Ph Frutier

dimanche 18 novembre 2012

Gros Temps

Fort d'Ambleteuse par 30 noeuds  de vent  et marée descendante

(photos: Ph Frutier)

vendredi 16 novembre 2012

De la philosophie du Boson de Higgs

           Voila qui remet en question nos certitudes.....pour mieux comprendre, je vous propose un article de Etienne Klein , physicien théoricien et philosophe des sciences français. Docteur habilité en philosophie des sciences, diplômé d’études approfondies en physique théorique, ingénieur centralien, il est professeur à l’Ecole Centrale et directeur de recherches au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) où il dirige le Laboratoire de Recherches sur les Sciences de la Matière, installé à Saclay :

           Aujourd’hui, chacun le voit bien, la physique et la philosophie sont deux disciplines bien séparées, au lycée, dans la plupart des cursus universitaires, et même dans nos cerveaux. Cette indépendance relative ne semblant affecter ni la progression de la philosophie, ni celle de la physique, il n’y a pas lieu de la remettre en cause. D’autant qu’en apparence, la démarche et les objectifs de la physique n’ont guère à voir avec ceux de la philosophie. On pourrait même défendre l’idée qu’il s’agit de deux modes étrangers l’un à l’autre d’exercice de l’activité intellectuelle, qui ne traitent pas des mêmes problèmes, ne mettent pas en jeu les mêmes raisonnements ni les mêmes facultés, ne répondent pas aux mêmes finalités et ne sont pas entretenus de la même manière par la société. Il reste que, tout en étant différents, ces deux exercices de l’activité intellectuelle communiquent secrètement, et qu’à trop oublier ce qui les relie, on rate des occasions de penser, de penser autrement, de penser plus avant… Au nom même des exigences de « l’Intellect », il faut donc régulièrement mettre en contact la physique – et ce qu’elle découvre – avec la philosophie, afin de faire émerger de nouvelles questions, ou de nouvelles façons de poser d’anciennes questions, voire de bousculer des métaphysiques trop datées.


Gaston Bachelard, mort il y a tout juste cinquante ans, le 16 octobre 1962, écrivait dans la Philosophie du non : « Finalement la philosophie de la science physique est peut-être la seule philosophie qui s’applique en déterminant un dépassement de ses principes. Bref, elle est la seule philosophie qui soit vraiment ouverte. » En effet, l’intellect ne se développe pas qu’à partir de lui-même : il y a un en-dehors de l’esprit, et cet en-dehors, c’est le réel, que les physiciens tentent justement de cerner et qui, au gré de leurs découvertes, peut faire retour sur l’esprit et modifier, par ricochet, les contours de ce que nous appelons la raison.

Ce qui rend d’ailleurs la physique intellectuellement si précieuse, c’est qu’il lui arrive de faire des « découvertes philosophiques négatives », pour reprendre l’expression de Maurice Merleau-Ponty (La Nature. Notes – Cours du Collège de France, Paris, Seuil, 1995). Que faut-il entendre par là ? Que certains de ses résultats, qu’ils soient théoriques ou expérimentaux, peuvent modifier les termes en lesquels certaines questions philosophiques se posent, apporter des contraintes, et ainsi s’inviter dans des débats qui lui sont a priori extérieurs. Songeons par exemple à la question du temps : même en restant sur un plan strictement philosophique, à coup de citations d’Aristote, de saint-Augustin, de Kant, de Husserl ou de Heidegger, il est devenu difficile de traiter de cette question du temps comme si la théorie de la relativité d’Einstein n’avait pas « fait ses preuves » tout au long du XXe siècle.

L’une des plus belles découvertes philosophiques négatives de la physique vient tout juste d’advenir : le 4 juillet, des physiciens du CERN ont annoncé urbi et orbi avoir détecté une nouvelle particule, le « boson de Higgs ». Quel rapport avec la philosophie, me direz-vous ? Il est que l’existence de cette particule vient défaire le lien quasi-ontologique qu’on avait pris l’habitude d’établir entre matière et masse, comme s’il allait philosophiquement de soi que ces deux notions participent l’une comme l’autre de la même idée de « substance ». Confortés depuis des lustres par cet amalgame, nous inclinons à croire que la masse des objets matériels, notamment des particules élémentaires, leur est consubstantiellement liée, qu’un électron, par exemple, « possède » sa masse, au sens où celle-ci lui appartient en propre. Notre esprit a même tellement tendance à suivre cette pente que nous éprouvons la même peine à nous figurer ce que pourrait bien être un corps matériel sans masse qu’à imaginer une masse pure qui ne s’incarnerait pas en un corps.

Pourtant, en 1964, trois physiciens théoriciens, Robert Brout, François Englert et Peter Higgs, véritables argonautes de l’esprit, avaient suggéré que la masse, au lieu d’être une propriété des particules élémentaires, une caractéristique qu’elles porteraient en elles-mêmes, pourrait n’être qu’une propriété secondaire de ces particules, résultant de leur interaction avec… le vide ! Cette hypothèse impliquait, bien sûr, que le vide ne fût pas tout à fait… vide, mais contînt ce qu’on appelle un « champ », en l’occurrence le « champ de Higgs », avec lequel les particules interagiraient, ce qui aurait pour effet de les ralentir. Une analogie va ici nous aider à comprendre : imaginons un champ de neige ayant partout la même épaisseur et que les particules soient de petits êtres dotés de skis. Celles ayant des skis parfaitement fartés glisseront sans frottement, de sorte que nous aurons l’impression qu’elles vont à la vitesse de la lumière, donc qu’elles n’ont pas de masse. Les autres, dotées de skis moins bien fartés, seront freinées par la neige, et plus elles seront ainsi ralenties, plus nous leur attribuerons une masse élevée.

La découverte qui vient d’être faite du boson de Higgs prouve que ce mécanisme est proche de celui que la nature a choisi pour conférer leur masse aux particules élémentaires.

Du coup, physiquement aussi bien que philosophiquement, le statut de la masse n’est plus ce qu’il était…

Autres ouvrages de E Klein:
Petit voyage dans le monde des quanta (2004), Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres (2005), Le facteur temps ne sonne jamais deux fois (2007) et son dernier livre, Rugby quantique (2011).



mardi 6 novembre 2012

A 1000 pieds


Désolé , un petit bug informatique m'empêche depuis quelques mois de publier sur ce blog....je pense avoir trouvé la parade; ce message est un essai de fonctionnement;  je joins une photo d'une de mes activités préfèrées....
Transit côtier (côte d'Opale)