dimanche 28 février 2010

Saint Romain

Rituale ad usum ecclesiae Rothomagensis
XVe siècle. Parchemin. 63 ff. 340 sur 250 mm. Reliure damas. Archevéché de Rouen
.



La légende de Saint-Romain et la Gargouille
Il y avait, dans les marécages qui bordaient la Seine, un épouvantable monstre qui dévastait les environs et que les rouennais terrorisés avaient appelé La Gargouille. Lorsque Saint Romain décida d'affronter la bête, la seule personne qui osa l'accompagner fut un condamné à mort. Le miracle se produisit : le monstre fut dompté par l'évêque et par sa croix, tenu en laisse avec une simple étole et ramené à Rouen par le condamné, qui par la même occasion venait de sauver sa vie. Quant à la Gargouille, on la brûla en place publique. Ce miracle donna lieu au « privilège de saint Romain » qui sauvait la vie d'un condamné tous les ans. Ce privilège disparut avec les autres la nuit du 4 août 1789...


Les Romains célèbres
Romain, Martyr à Rome (+ 258)
Romain d'Antioche , Diacre de Césarée, martyr à Antioche (+ 303)
Romain, prêtre (+ v. 380)
Romain, Abbé du Jura, frère de saint Lupicin (+ 460)
Romain, évêque de Rouen (+ 639)
Romain , Abbé à Druyes (6ème s.)
Romain de Ryazan,(+ 1270)
Romain d'Ouglitch, (+ 1285)
Romain, Moine au monastère de Ravanitza en Serbie (+ 1374)
Romain Sitko, prêtre et martyr (+ 1942)

Une mention particulière pour Saint Romain, Abbé du Jura, frère de saint Lupicin (+ 460)
Romain et Lupicin : Deux frères dont les cheminements spirituels et le caractère étaient fort différents, mais bien complémentaires. Plutôt que de s'opposer, ils unirent leurs différences, pour se rejoindre dans un même service de Dieu.
Romain avait trente cinq ans lorsqu'il quitta son Bugey natal, n'emportant avec lui que "la vie des Pères du Désert." Il prit son chemin vers l'Est, traversa de grandes forêts et finit par atteindre la Bienne. Il venait de trouver ce qui lui convenait: de la terre labourable, une fontaine, des arbres et du silence. Il vécut là quelques années comme s'il était dans le désert égyptien de la Thébaïde.
Puis des disciples vinrent à lui, si nombreux qu'il dût leur bâtir deux monastères distants de 12 kilomètres l'un de l'autre. Condat qui deviendra la ville de Saint Claude, et Laucone qui deviendra Saint Lupicin. Son frère en effet vint le rejoindre, mais attendit son veuvage. Romain garda la direction de Condat et confia Laucone à Lupicin.
Romain était indulgent, doux et patient. Lupicin, sévère et intransigeant. Cela composait un heureux mélange. Quand le relâchement s'introduisait à Condat, Lupicin reprenait les choses en main et rétablissait la discipline. Quand les moines de Laucone commençaient à se décourager de trop de rigueur, Romain devenait leur supérieur, les faisant dormir et manger davantage, leur rendant bonne humeur et santé.

samedi 27 février 2010

vendredi 26 février 2010

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jeudi 25 février 2010

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mercredi 24 février 2010

Qui est Mahomet?

Mahomet est un prophète, hors du commun, qui est à l’origine d’une religion, qui a en quelque sorte donné une unité à toute une partie du monde arabe.
Pourtant, rien ne le prédisposait à devenir cet homme.
Pourquoi, alors que nous avons à faire en 600 en Arabie à une civilisation en début d’essor, pourquoi ces commerçants, qui connaissaient la bible ont-ils eu besoin d’écrire un nouveau livre ?
Les idées du prophète étaient partagées, sinon la construction n’aurait pas réussi.
Il s’agissait d’idées du temps, de l’époque, dans cette région du monde .
Mahomet est un homme avec ses qualités et ses défauts, à la différence de Jésus, qui ne fait pas d’erreurs graves. Il n’est pas un saint homme, il tue, pille et retourne sa veste (Sourate de l’étoile et sourate de Youssouf)
Mahomet est un homme ordinaire, qui ne fait pas de miracles, mais qui deviendra un rassembleur et un chef .
Mahomet est un chef de guerre qui ne craint pas de tuer pour arriver à ses fins (La guerre sainte justifiée Jihad).
Mahomet aime les femmes et ne s’en cache pas.
Et pourtant, Mahomet est à l’origine de la construction d’une religion ou l’homme a un rapport direct avec Dieu (pas d’intermédiaire/ pas de structure), la religion du désert, qui peut être pratiquée sans prêtre et même sans lieu de culte.
Mahomet n’était pas, animé par l’amour ni par la paix, c’est clair, et pourtant il est indéniable qu’il est un des acteurs de la construction du monde d’aujourd’hui.

mardi 23 février 2010

Qui était Mahomet? ......Suite.....


Le Coran se présente sous la forme de 114 sourates classées par longueur décroissante (à part la première) et divisées en 6226 versets. Les sourates sont exprimées en langue arabe, la langue de la Révélation. Pour les musulmans, il n'est pas de langue plus respectable que celle-là car c'est celle que Dieu a choisie pour parler aux hommes...Les sourates dessinent les contours d'une doctrine simple, accessible au plus grand nombre, plus proche du déisme de Voltaire que des théologies chrétienne ou hébraïque.
Le Coran proclame la restauration d'un monothéisme authentique, dépouillé des influences corruptrices du judaïsme et du christianisme. Il prescrit à chaque homme de se soumettre ou s'en remettre à Dieu (se soumettre se dit aslama en arabe; de ce mot dérivent islam, nom de la religion fondée par Mahomet, et musulman, appellation courante des fidèles de Mahomet)
Il organise la religion de façon très simple autour de cinq rituels fondamentaux, les «piliers», qu'il suffit à chaque fidèle de suivre pour accéder à la vie éternelle. Il détaille aussi de façon précise les règles de vie en société, y compris le droit de la guerre, le droit commercial et le droit familial
Les rituels de la foi musulmane s'organisent autour de cinq piliers :
- la profession de foi en un Dieu unique et en son Prophète Mahomet: «Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son envoyé .
- la prière quotidienne (salah): elle doit être précédée par des ablutions et prononcée en direction de La Mecque, cinq fois par jour, à l'aube, à midi, l'après-midi, au coucher du soleil et le soir. Le vendredi, les musulmans sont invités à la prononcer à la mosquée, lieu de rassemblement attitré des fidèles. Il revient au muezzin de lancer l'appel à la prière par la formule : «Allah 'akbar» (Dieu est grand), qui, notons-le, ne figure pas dans le Coran
- le jeûne du mois de Ramadan : les musulmans se doivent de jeûner du lever au coucher du soleil chaque jour du mois de Ramadan, neuvième mois du calendrier lunaire des Arabes, parce que le Prophète aurait reçu ce mois-là la première révélation divine.
Du jeûne sont dispensés les malades, les femmes enceintes, les enfants et les personnes qui accomplissent le jihad.
La fin du jeûne est marquée par la grande fête de l'Id ad-Fitr ou fête de la rupture du jeune
- l'impôt islamique (zakat) : il se monte à un dixième environ des revenus et il s'y ajoute l'aumône charitable, au bon vouloir de chacun. Sur lui repose le devoir de solidarité au sein de la communauté musulmane
- le pèlerinage à la Mecque (hadj) : il est recommandé à tous les musulmans au moins une fois dans leur vie et se déroule chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire.
Comme le calendrier islamique est aligné sur les cycles de la Lune et décalé par rapport au calendrier civil, aligné sur le Soleil, le moment du pèlerinage, comme celui du jeûne, se déplace d'une année sur l'autre de onze jours.
A l'époque du pèlerinage se déroule la fête du sacrifice ou Grande Fête (Aïd el Kébir). En souvenir du sacrifice d’Abraham, père du monothéisme, chaque famille sacrifie un mouton.
A noter que le jihad ne figure pas parmi les cinq piliers de l’Islam .
Les symboles de l’Islam
Les symboles ordinaires de l'islam rappellent le Coran et les enseignements du prophète:
- L'étoile à cinq branches qui figure sur le drapeau du Maroc évoque les cinq piliers de l’islam .
- La couleur verte, habituelle sur de nombreux drapeaux de pays à majorité musulmane, évoque le vert du paradis, tel que l'imaginent les croyants.
- Le croissant de lune, que l'on voit sur de nombreux drapeaux comme celui de la Turquie, rappelle que Mahomet a préféré le cycle lunaire au cycle solaire pour la mesure du temps.

lundi 22 février 2010

Qui était Mahomet? Suite....

Le Mont Ohod
Selon l'islamologue Maxime Rodinson, le jour de la bataille du mont Ohod marque la naissance du premier État musulman du monde. Peu après, en mai 627 survient la «bataille du fossé». Une armée de Mecquois d'environ 10.000 hommes et 600 chevaux, toujours commandée par Abu Sufyan, marche sur Médine. Un esclave persan, Salman le Persi, conseille à Mahomet de ceinturer l'oasis d'un fossé défensif. Inaccoutumé en Arabie, ce stratagème oblige les ennemis à renoncer après vingt jours de siège infructueux. C'est une nouvelle victoire pour les musulmans. Les Koraïchites de La Mecque comprennent qu'il ne leur reste plus qu'à se soumettre. C'est chose faite par le traité d'Hodaïbiya, en 629. Le 11 janvier 630, Mahomet entre à la Mecque à la tête d'une armée de 10.000 hommes et sans effusion de sang. Il se rend à la Kaaba, le sanctuaire de tous les Arabes, frappe les idoles aux yeux et ordonne de les détruire avant de s'en retourner à Médine. Et le 10 mars 632, peu avant de mourir, le Prophète accomplit un pèlerinage de trois jours à la Kaaba, débarrassée de ses idoles. Monté sur sa chamelle, il accomplit les sept circuits rituels, en touchant la Kaaba de son bâton. Puis il recommande à l'ensemble de ses fidèles d'accomplir au moins une fois dans leur vie semblable pèlerinage. Mahomet s'éteint à Médine le 8 juin 632 des suites d'une douloureuse fièvre. Il a environ 63 ans . Sa tombe est creusée à l'endroit même de sa mort. A l’instant de mourir, le Prophète a achevé par les armes l'unification de la péninsule arabe. Mais bien qu'il ait eu neuf femmes légitimes, il ne laisse aucun fils survivant susceptible de lui succéder à la tête des croyants. Mahomet laisse l'image d'un homme énergique mais aussi pénétré de sa mission divine. Il se défend d'être poète et se juge incapable d'inventer par lui-même quoi que ce soit de comparable au Coran. Il se reconnaît faillible et ne se veut en rien différent des autres hommes. C'est un guerrier qui ne rechigne pas à donner la mort.
Il consacre par ailleurs beaucoup de temps à la prière.
Pendant les vingt ans qui ont précédé sa mort en 632, le prophète Mahomet a énoncé la parole du Dieu unique (Allah) au fil de nombreuses révélations qui s'exprimaient par une agitation de tout son corps.
Les premiers fidèles ont appris par cœur ces révélations sorties de la bouche du Prophète ou, le plus souvent, les ont transcrites sur des supports variés: tessons de poterie, morceaux de cuir, omoplates de chameau,... Pour couper court à toute contestation future, le calife Othman en a confié la compilation à un groupe de travail puis fait détruire les supports d’origine.
Cette compilation du calife Othman est désormais la seule trace physique qui reste de la Révélation divine, appelée Coran (d'après un mot arabe, Qr, qui signifie récitation).Ce texte sacré est devenu le fondement de la religion musulmane.
A Suivre....

dimanche 21 février 2010

Qui était Mahomet ? Suite.....

Le 11 février 624 marque la rupture entre le prophète Mahomet et les tribus juives de Médine. Cette rupture va déboucher sur un combat à mort. Sensible à la théologie juive, le Prophète s'en inspire largement dans ses recommandations sur le jeûne et les interdits alimentaires relatifs au porc. Il adopte le calendrier lunaire des juifs, avec des mois réglés sur les cycles de la Lune. Il fixe le jeûne pendant le mois de Ramadan, qui coïncide avec le début de la révélation coranique mais aussi avec la fête juive de l'expiation. Et il prescrit à ses fidèles de se tourner vers Jérusalem pour la prière. Il n'empêche que trois des quatre communautés juives de Médine persistent dans leur refus de se convertir à la nouvelle foi. Ces juifs reprochent en particulier à Mahomet de détourner le sens des textes bibliques et osent même se moquer de lui. Le 11 février 624, une révélation divine enjoint à Mahomet et à ses disciples de modifier la prière rituelle : elle se fera désormais en se tournant non plus vers Jérusalem mais vers la pierre noire de la Kaaba , le sanctuaire des idolâtres de La Mecque. Au printemps 624, à l'approche d'une caravane particulièrement riche en provenance de Syrie, Mahomet décide de l'attaquer. Mais ses plans sont déjoués par un espion. Les Mecquois du clan des riches Koraïchites dépêchent une armée au secours de leur caravane. C'est la bataille du puits de Badr, qui voit la victoire des musulmans malgré leur infériorité numérique. À son retour triomphal de la bataille de Badr, Mahomet ordonne l'exécution de deux prisonniers mecquois qui s'étaient montrés particulièrement virulents à l'égard du Prophète et de ses disciples. Mahomet remarque par ailleurs que les juifs de Médine se sont tenus à l'écart de la bataille. Son dépit à leur égard n'en devient que plus grand. C'est ainsi que de nouvelles révélations divines l'amènent à remodeler le calendrier. Elles précisent en particulier que le jeûne musulman se pratiquera pendant le mois de ramadan, celui durant lequel se déroula la bataille de Badr. Les interdits alimentaires exprimés dans les révélations faites au Prophète restent quand à eux assez semblables à ceux des juifs. Le fossé se creuse entre les juifs de Médine et la communauté des croyants. Trahisons, violences et médisances alimentent la zizanie, malgré le code de bonne conduite établi lors de l'arrivée de Mahomet. Peu après la bataille de Badr, un incident met le feu aux poudres. Une ou plusieurs musulmanes sont molestées au marché par des juifs de la tribu des Banu-Kainuka. Échauffourée, meurtres de part et d'autre. Le chef de la tribu mise en cause refuse de payer l'amende réglementaire aux parents des victimes musulmanes. La tribu est assiégée par le Prophète et ses disciples et, au bout de deux semaines, contrainte de leur livrer ses immenses biens et d'émigrer. Un peu plus tard, le 21 mars 625, lors de la fameuse bataille d'Ohod entre Mecquois et Médinois, la deuxième tribu juive, celle des Banu-Nadhir, se voit reprocher de soutenir les habitants de La Mecque. Elle est chassée vers le nord après un long siège et une violente bataille contre les musulmans. Tandis que les musulmans poursuivent la guerre contre les Koraïchites de La Mecque, Mahomet s'irrite de plus en plus du manque de soutien des juifs de Médine à son égard. La crise arrive à son terme en 627, après la «bataille du fossé» qui met une dernière fois aux prises Mecquois et musulmans de Médine. Sorti vainqueur du siège, Mahomet décide d'en finir avec les juifs de la troisième et dernière tribu de Médine, les Banu-Kuraiza, qu'il accuse (ce qui est vrai) d'avoir soutenu les assaillants. Sur son ordre, les musulmans décapitent 600 à 700 hommes et les ensevelissent dans une grande fosse de la place du marché de Médine. Ils se partagent les biens de la tribu, ainsi que les femmes et les enfants. Le 21 mars 625, dans le désert arabe, le prophète Mahomet et sa petite armée de fidèles sont attaqués par plusieurs milliers d'hommes (de 3.000 à 10.000) venus de La Mecque. La bataille se déroule autour du mont Ohod, à cinq kilomètres au nord de l'oasis de Médine où s'abrite la première communauté musulmane. Les Mecquois sont commandés par Abu Sufyan. Celui-ci dirigeait la caravane qui avait été attaquée quelques mois plus tôt par les musulmans au puits de Badr et il avait juré aux Koraïchites de La Mecque de venger cet affront. Au mont Ohod, sa cavalerie met à mal les musulmans et le Prophète est lui-même blessé dans les combats. Croyant Mahomet mort, Abu Sufyan se retire sans tenter de prendre d'assaut l'oasis de Médine. Il rentre triomphalement à La Mecque. Mahomet, de son côté, profite du répit pour affermir son autorité sur Médine.

A suivre.....

samedi 20 février 2010

Qui était Mahomet ? Suite...

Mahomet à Médine

En 619, l'horizon s'obscurcit avec la mort de l'épouse dévouée, Khadidja, ainsi que du puissant Abou Talib. Se sentant menacé, Mahomet part pour l'oasis de Taif, à une centaine de kilomètres, mais il en est chassé par les habitants, peu soucieux de se fâcher avec les commerçants.
De retour à La Mecque, il en profite pour se remarier et met fin à sa monogamie antérieure. Il épouse d'une part une veuve du nom de Saïda, d'autre part la très jeune fille de son disciple Abou Bekr. Elle a nom Aïcha... et guère plus de six ans...
Dans l'une de ses nouvelles visions, Mahomet se voit transporté pendant son sommeil à Jérusalem, puis de là, un cheval ailé, Borak, le hisse jusqu'au ciel avant de le ramener dans son lit. Le récit de ce vol a fait que Jérusalem est devenu la troisième ville sainte de l'islam, après La Mecque et Médine.
Le rocher d'où se serait envolé le prophète est le même que celui sur lequel, d'après les juifs, Abraham, aurait manqué de sacrifier son fils Isaac.
C’est autour de ce rocher, sur le mont Moriah, qu'ont été édifiés les deux Temples juifs, l'un et l'autre détruits par des envahisseurs. Après la conquête musulmane, un monument somptueux, le «Dôme du Rocher», a été édifié autour du rocher sacré.
Malgré tout, Mahomet ne se satisfait pas de rester à La Mecque, où il ne peut guère accroître le nombre de ses disciples et doit endurer une opposition persistante de la part des commerçants Koraïchites. C'est alors que survient un événement décisif qui débouchera sur la fuite à Médine.
Le 23 juin 622, à Aqaba, sur les bords de la mer Rouge, les représentants de Yathrib signent avec le Prophète un pacte d'alliance et acceptent d'accueillir ses disciples mecquois, au total 70 personnes. Peu après, le Prophète lui-même se résout à faire le voyage vers Médine avec une poignée de fidèles. Leur départ de La Mecque se déroule sous le sceau du secret. Il a lieu le 16 juillet 622 selon la tradition fixée bien plus tard par le calife Omar. Il est désigné en arabe par le mot hijra (en français, Hégire) qui signifie émigration.
Suite à l'installation en son sein du Prophète, Yathrib prend le nom de Medinat el-Nabi («la ville du Prophète») - Médine en français -. Mahomet aménage sans attendre en son centre un lieu de prière ou mosquée. Il prend soin de rapprocher ses disciples mecquois et médinites dans une même fraternité et leur enseigne les rites de la prière commune.
L’arrivée à Médine de Mahomet et de ses fidèles (environ 200 familles) ne tarde pas à épuiser les ressources de la petite oasis... cependant que, non loin de là, passent les caravanes des riches commerçants mecquois....
En janvier 624, en un lieu appelé Nakhlah, douze disciples de Mahomet attaquent une caravane de La Mecque. Ils tuent un homme d'une flèche et font deux prisonniers. Ils ramènent aussi un butin consistant dont ils remettent un cinquième au Prophète. L'affaire fait grand bruit car elle s'est produite pendant le mois de rajab. Il s'agit d'une période sacrée qui exclut le meurtre, selon le paganisme arabe. Mahomet désapprouve dans un premier temps ses disciples. Ceux-ci sont consternés... mais une révélation divine vient à point les réconforter (sourate 2, verset 217). Cette sourate précise qu'il est certes répréhensible de combattre pendant les périodes sacrées, mais qu'il l'est encore plus de se tenir en-dehors du chemin d'Allah, comme les polythéistes de La Mecque. En d'autres termes, la guerre sainte en vue d'étendre le domaine de l'islam peut excuser le meurtre dans les périodes sacrées. Cette forme de guerre est l'aspect le plus brutal du jihad. Le jihad recouvre un ensemble de prescriptions qui vont de l'approfondissement spirituel à la guerre sainte contre les infidèles en vue de propager l’islam. Le dar al-harb désigne le monde non musulman où il est licite de mener la guerre sainte, par opposition au dar al-islam, ou domaine de l'islam. On ne compte pas les crimes sous le règne de Mahomet : A Médine même, Il impose sans ménagement son autorité. Selon les récits de la tradition, Asma, une poétesse ayant attaqué le Prophète dans ses vers, est poignardée dans son sommeil par Omeir, un musulman aveugle. Dès le lendemain celui-ci obtient un non-lieu de Mahomet. Le même sort attend Afak, un juif centenaire. Kab ibn al-Ashraf, un troisième poète, met en rage les musulmans en adressant des vers d'amour à leurs femmes. Mahomet réclame des sanctions et, le soir même, l’homme a la tête tranchée. Pour pacifier les relations entre les deux clans de l'oasis, l'un autour de la tribu Khazraj, l'autre autour de la tribu Aws, le Prophète édicte une «constitution», la Sahifa. Elle autorise la liberté de culte, y compris des juifs, chrétiens et autres sabéens. Mais la présence de plus en plus envahissante des musulmans irrite les tribus juives. C'est le début d'un conflit violent entre les deux communautés.
A Suivre....

vendredi 19 février 2010

Qui était Mahomet? ....suite.....

Sourate XCVI (1-5)


Qui était Mahomet ?
Selon ses dires, pendant la nuit dite «du Destin», à la fin du mois de Ramadan, l'ange Jebrail (Gabriel) lui souffle à l'oreille : «Récite» et, à son retour à La Mecque, Mahomet commence d'annoncer la parole de Dieu.
Outre sa femme, les premiers convertis sont son cousin Ali (qui sera le quatrième calife), son serviteur Zeïd, un esclave qu'il a affranchi, et son parent Abou Bekr (qui sera le premier calife) .
Les commerçants de La Mecque craignent pour leurs revenus, liés aux pèlerinages qui guident des Arabes de toute la péninsule vers la pierre noire du sanctuaire de la Kaaba .
Ils ne tardent pas à persécuter le petit groupe de disciples. Battus, quelques-uns se rétractent pour échapper aux violences. D'autres, parmi les plus pauvres, lassés des persécutions et des brimades, décident en 615 de s'exiler en Abyssinie, de l'autre côté de la mer Rouge, auprès du Négus, nom que l'on donne au roi de ce pays chrétien (l'Éthiopie actuelle) .
Ils pourchassent aussi Mahomet et le traitent de fou. Heureusement, le prophète bénéficie de la protection indéfectible de son oncle, Abou Talib .
Finalement dans son désir de se rallier les Mecquois rétifs à sa prédication, il lance de l'esplanade de la Kaaba la sourate dite de l'Étoile, dont les deux derniers versets suggèrent un accommodement avec les idolâtres:
«Ce sont les déesses sublimes Leur intercession est admise »
Les relations s'apaisent aussitôt entre les clans rivaux. Les exilés d'Abyssinie prennent le chemin du retour.
Cependant, chez les disciples de la première heure qui sont restés à La Mecque, c'est la consternation. Ils se demandent à quoi ont rimé leurs souffrances s'ils doivent en définitive revenir à un polythéisme
Par chance , l'ange Gabriel restaure la vraie doctrine en soufflant à Mahomet une sourate dite de Youssouf par laquelle il est dit que les deux versets incriminés ont été inspirés par Satan. L’affaire est close... Elle refera surface quatorze siècles plus tard avec la publication à Londres d'un épais roman intitulé Les Versets sataniques. Son auteur, Salman Rushdie, sera vilipendé et condamné à mort par l'imam Khomeiny, leader des Iraniens.

A Suivre....

jeudi 18 février 2010

Qui était Mahomet?

Mahomet reçoit révélation sur le mont Hira
Nous sommes au VIe siècle de notre ère, l'Antiquité jette ses derniers feux en Méditerranée orientale ; La péninsule arabe est un désert hostile parsemé de quelques rares oasis. Elle est seulement parcourue par des tribus d'éleveurs et des caravanes. Les souverains des grands empires orientaux, Byzance et la Perse, dédaignent de l'occuper.
Comment se douteraient-ils de l'événement qui s'y prépare par la force d'un seul homme ?
La Mecque, oasis proche de la mer Rouge, est l'une des rares villes de la péninsule. Elle compte 3000 habitants sédentaires. Elle est dirigée par la tribu arabe connue sous le nom de Koraïchites. La fortune de la ville vient du commerce caravanier et d'un sanctuaire, la Kaaba, construit autour d'une mystérieuse pierre noire. Ce sanctuaire est un lieu de pèlerinage pour les idolâtres arabes de toute la péninsule.
Mahomet, futur prophète de l'islam, naît à La Mecque tout juste cinq ans après la mort de Justinien, le dernier des grands empereurs romains. Sa naissance, vers 570, va bouleverser le destin de La Mecque et de la péninsule arabe.
Son père est un marchand du nom d'Abdallah. Il meurt en voyage deux mois avant que n'accouche sa femme Amina. Lorsque celle-ci meurt à son tour, Mahomet n'a que six ans.
L’orphelin est élevé par son grand-père, le chef du clan des Bani Hachem (les Hachémites), puis par son grand-oncle, Abou Talib (père de son futur gendre, Ali).
Bien que ne sachant ni lire ni écrire, il assure sa fortune en épousant à 25 ans une riche veuve de quinze ans plus âgée que lui. Khadidja, qui sera son premier disciple. En 26 ans de vie commune, elle lui donnera quatre filles.
Devenu un notable, Mahomet organise des caravanes vers la Syrie et peut-être s'y rend-il lui-même. Il a de multiples occasions de dialoguer avec les juifs et les chrétiens de passage ou installés à La Mecque, ce qui lui donne une assez bonne connaissance de la bible.
Vers l'âge de 40 ans, en 610, le futur Prophète prend l'habitude de se retirer dans une grotte du désert, sur le mont Hira, à cinq kilomètres de La Mecque
Selon ses dires, pendant la nuit dite «du Destin», à la fin du mois de Ramadan, l'ange Jebrail (Gabriel) lui souffle à l'oreille : «Récite»
A son retour à La Mecque, Mahomet commence d'annoncer la parole de Dieu. Il se présente comme son envoyé.

A suivre....

mercredi 17 février 2010

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mardi 16 février 2010

Poème

Une femme est l'amour
Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;
Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,
Elle élève le coeur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.

Courbé par le travail ou par la destinée,
L'homme à sa voix s'élève et son front s'éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son coeur s'adoucit.

Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l'attendre il faut se résigner.
Mais qui n'aimerait pas, dans sa grâce sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?

Gérard de NERVAL (1808-1855)

lundi 15 février 2010

Rêves des Rois

Ecoutes ton cœur, et tu sauras ce que tu dois faire sur cette terre. Enfant, Tu savais.... Mais l'éducation, les parents, la société t'ont coupé de tes vraies racines...Si tu veux vraiement réaliser ton rêve, écoutes ton coeur et retrouves le roi intérieur.
Ce message est le même dans bien des contes pour petits et grands....Après Antoine de Saint Exupéry et Richard Bach, retrouvons le désert avec Paul Coelho
L’alchimiste Santiago, un jeune berger andalou, part à la recherche d’un trésor enfoui au pied des Pyramides. Lorsqu’il rencontre l’Alchimiste dans le désert, celui-ci lui apprend à écouter son cœur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve. Merveilleux conte philosophique destiné à l’enfant qui sommeille en chaque être, ce livre a déjà marqué une génération de lecteurs. Paulo Coelho est l’un des auteurs les plus appréciés de notre époque. Avec soixante-quinze millions d’exemplaires vendus dams le monde entier, ses livres ont été traduits en soixante et une langues et publiés dans cent cinquante pays. Il a reçu de nombreux prix internationaux des plus prestigieux et siège à l’académie brésilienne de littérature depuis 2002. L‘alchimiste est son premier roman.

dimanche 14 février 2010

Saint Valentin

De nombreux historiens associent l'origine de la St Valentin aux lupercales romaines célébrées le 14 ou 15 février, qui étaient aussi l' occasion de trouver un jeune homme ou une jeune femme par l'intermédiaire d'une loterie organisée à cette occasion.
Célébrée le 15 février, le jour du Printemps dans l'Antiquité, en l'honneur de Lupercus, dieu de la fertilité et de la fécondité, cette fête païenne est liée aux origines de la ville de Rome. Son nom signifie "loup" en latin et vient du Lupercal, la grotte au flanc du Mont Palatin dans laquelle la Louve aurait allaité les jumeaux Romulus et Rémus qui fondèrent la ville. Les Lupercales deviennent la grande fête du printemps et de la fertilité.
Trois étapes rythmaient la fête : le sacrifice d'un bouc, la course des prêtres luperques pendant laquelle ils fouettaient les femmes avec des lambeaux de peau de l'animal et le banquet. Les Romains aimaient les jeux de hasard. Ils organisaient une sorte de loterie conduisant les jeunes hommes à tirer au sort dans une urne le nom d'une jeune fille qui devait rester en leur compagnie durant tout le banquet. Parfois les couples tombaient véritablement amoureux et se mariaient. Cette tradition était dédiée à Junon, déesse du mariage.
Cette fête païenne n'était pas pour plaire aux Saints Pères de l'Eglise primitive qui instaurèrent donc une fête particulière en l'honneur de Saint-Valentin, mort le 14 février 268, ou 270, selon les versions.
Une autre origine de la Saint-Valentin, enfin, remonte au Moyen-Age. On dit en effet qu'à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenant exemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse. C'est ainsi que depuis, à la Saint Valentin, chaque Valentin cherche sa Valentine.
Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème S.apr-JC). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, lettre signée " Ton Valentin ".
Une autre version mentionne ce même que Valentin , mais cette fois comme l'ami des enfants, emprisonné et décapité un certain 14 février, parce qu'il refusait de sacrifier aux dieux romains.
On dit que les enfants, qui aimaient bien leur ami, lui passaient des messages à travers les barreaux de sa cellule. Ce serait l'explication des petits mots doux qu´on échange, avec des fleurs et des cadeaux.
Les historiens ont des points de vue différents car car il y aurait 7 saints chrétiens prénommés Valentin qui pourraient être fêtés le 14 février.

Ce n'est que plusieurs siècles plus tard, une fois l'Empire romain déchu, que Valentin fut canonisé en l'honneur de son sacrifice pour l'amour. Cette époque est en effet celle où une vaste entreprise de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes est menée par l'Eglise Catholique.
Le pape Gélase Ier obtint l'abolition des Lupercales en 495, jugeant cette fête religieuse trop décadente. Les Lupercales furent ainsi un des derniers rites païens à disparaître de la Rome devenue progressivement chrétienne. Pour en effacer le souvenir, l'Eglise aurait choisi d'honorer la mémoire de Saint Valentin le 14 février à titre de protecteur des couples.
La Saint-Valentin fut ainsi instituée par l' Eglise pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et à Junon, protectrice des femmes et du mariage romain. (il s'agit d'une des faces de Junon, Junon-Lucine, déesse de la fécondité, de la naissance et de la vie, et non de l'épouse de Jupiter).

samedi 13 février 2010

Rêve d'aviateur : Le Petit Prince

J’ai vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours. Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait : … ” S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! ”
À partir de là, le lecteur n’a plus qu’une seule question : savoir d’où vient cet étrange petit bonhomme et connaître son histoire. S’ouvre alors un monde étrange et poétique, peuplé de métaphores, décrit à travers les paroles d’un “petit prince” qui porte aussi sur notre monde à nous un regard tout neuf, empli de naïveté, de fraîcheur et de gravité. Très vite, on découvre d’étranges planètes, peuplées d’hommes d’affaires, de buveurs, de vaniteux, d’allumeurs de réverbères. Cette évocation onirique, à laquelle participent les aquarelles de l’auteur, a tout d’un parcours initiatique, où l’enfant apprendra les richesses essentielles des rapports humains et le secret qui les régit : “On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux.” Oeuvre essentielle de la littérature, ce livre de Saint-Exupéry est un ouvrage que l’on aura à coeur de raconter à son enfant, page après page, histoire aussi de redécouvrir l’enfant que l’on était autrefois, avant de devenir une grande personne ! (Xavier Marciniak )

vendredi 12 février 2010

Rêve de pilote : Jonathan Linvingston le Goéland


Depuis toujours, Jonathan Livingston s’afflige de n’être ni albatros ni pélican, en bref, de n’être doué ni pour le looping ni pour le vol plané. A la consternation de ses parents, il s’entraîne jour et nuit pour améliorer sa vitesse et sa qualité de vol. Le Grand Conseil finit par se réunir et par exclure ce drôle d’oiseau qui ne respecte pas les limites de sa race ! Jonathan en effet ne considère pas le vol comme un vulgaire moyen de déplacement, mais comme la chance d’accéder à la perfection et de donner un sens plus noble à la vie. Sa pénitence se transforme en paradis lorsqu’il rencontre Chiang l’Ancien et les autres exclus assoiffés d’infini. Chiang lui apprend l’absolu, mais aussi la responsabilité, la confiance, l’amour, la liberté. Tel un Saint-Exupéry américain, Richard Bach est écrivain-aviateur.

jeudi 11 février 2010

Le Sens Des Mots


Vers dorés
Homme ! libre penseur - te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.

Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
"Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !

Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !

Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !
Gérard de Nerval

mercredi 10 février 2010

Prière de Socrate


O toi dont le pouvoir remplit l'immensité,
Suprême ordonnateur de ces célestes sphères
Dont j'ai voulu jadis, en ma témérité,
Calculer les rapports et sonder les mystères ;
Esprit consolateur, reçois du haut du ciel
L'unique et pur hommage
D'un des admirateurs de ton sublime ouvrage,
Qui brûle de rentrer en ton sein paternel !

Un peuple entier, guidé par un infâme prêtre,
Accuse d'être athée et rebelle à la foi
Le philosophe ardent qui seul connaît ta loi,
Et bientôt cesserait de l'être,
S'il doutait un moment de toi.

Eh ! comment, voyant l'ordre où marche toute chose,
Pourrais-je, en admirant ces prodiges divers,
Cet éternel flambeau, ces mondes et ces mers,
En admettre l'effet, en rejeter la cause ?

Oui, grand Dieu, je te dois le bien que j'ai goûté,
Et le bien que j'espère ;
A m'appeler ton fils j'ai trop de volupté
Pour renier mon père.

Mais qu'es-tu cependant, être mystérieux ?
Qui jamais osera pénétrer ton essence,
Déchirer le rideau qui te cache à nos yeux,
Et montrer au grand jour ta gloire et ta puissance ?

Sans cesse dans le vague on erre en te cherchant,
Combien l'homme crédule a rabaissé ton être !
Trop bas pour te juger, il écoute le prêtre,
Qui te fait, comme lui, vil, aveugle et méchant.
Les imposteurs sacrés qui vivent de ton culte,
Te prodiguent sans cesse et l'outrage et l'insulte ;
Ils font de ton empire un éternel enfer,
Te peignent gouvernant de tes mains souveraines
Un stupide ramas de machines humaines,
Avec une verge de fer.

A te voir de plus près en vain il veut prétendre ;
Le sage déraisonne en croyant te comprendre,
Et, d'après lui seul te créant,
En vain sur une base il t'élève, il te hausse ;
Mais ton être parfait n'est qu'un homme étonnant,
Et son Jupiter un colosse.

Brûlant de te connaître, ô divin Créateur !
J'analysai souvent les cultes de la terre,
Et je ne vis partout que mensonge et chimère ;
Alors, abandonnant et le monde et l'erreur,
Et cherchant, pour te voir, une source plus pure,
J'ai demandé ton nom à toute la nature
Et j'ai trouvé ton culte en consultant mon coeur.

Ah ! ta bonté, sans doute, approuva mon hommage,
Puisqu'en toi j'ai goûté le plaisir le plus pur ;
Qu'en toi, pour expirer, je puise mon courage
Dans l'espoir d'un bonheur futur !
Réveillé de la vie, en toi je vais renaître.
A tous mes ennemis je pardonne leurs torts,
Et, puisque je me crois digne de te connaître,
Je descends dans ton sein, sans trouble et sans remords.

Gérard de Nerval

mardi 9 février 2010

Les Labyrinthes Verts

Le Labyrinthe Végétal
L’antique symbole du labyrinthe est sorti des églises au XVIe siècle pour s’installer aux jardins. Tout comme le théâtre, dans la variante du drame liturgique, le labyrinthe de déambulation à l’échelle 1/1 avait sa place dans la cathédrale, comme à Chartres, à Reims, ou à Saint-Quentin, où il était appelé la Lieue ou le Chemin de Jérusalem , il en est sorti en devenant une œuvre autonome qui ne s’intégrait plus dans la liturgie ou dans un autre rite parallèle (rattaché, par exemple, au pèlerinage). Il était sur le point de se transformer en endroit propice au jeu de galanterie ou d’énigmes, réservant des surprises, comme les musiciens cachés au cœur du labyrinthe de Chantilly, vers 1760.
Les premiers labyrinthes construits à l’aide de haies ou d’arbustes à l’époque de la Renaissance rappellent certainement la mode architecturale et paysagiste italianisante importée en France dans la cour de Catherine de Médicis, et on peut encore les retrouver, par exemple, à Chenonceau. Ils préfigurent ainsi le jardin au tracé géométrique à la française et deviennent en peu de temps des objets familiers dans toute l’Europe, tels les labyrinthes anglais, hedge mazes, de Hampton Court, construit en 1690. Cependant, les dédales végétaux sont probablement beaucoup plus anciens. Pline l’Ancien, dans son Histoire naturelle, parle de bosquets de cyprès taillés dans un but ornemental, mais sans décrire précisément la disposition d’un labyrinthe. Aussi, une légende voulait que le roi Henri II eût enfermé sa maîtresse Rosemonde dans les méandres d’une maze à Woodstock ; la popularité de cette histoire tend à prouver que la structure du labyrinthe à ciel ouvert était déjà connue et utilisée au cours du Moyen Âge.
Leur forme a évolué au cours des siècles : à l’origine les bosquets étaient taillés au niveau des genoux de ceux qui s’y aventuraient. Ainsi, les multiples embranchements offraient au visiteur la diversité des chemins, le plaisir de trouver lui-même le chemin plus que celui de l’égarement, car il était possible d’embrasser du regard l’ensemble du paysage et de trouver une façon d’en sortir. L’ancienne image de la complexité du monde, de la quête spirituelle y apparaissait domestiquée et réduite à un moyen d’agrément, à un jeu courtois. C’est justement cet aspect ludique qui va se perdre, au fur et à mesure que la hauteur des haies progresse, au profit d’une image inquiétante du labyrinthe, devenu lieu d’angoisse et d’enfermement avec la mode de l’architecture et du roman gothiques à la fin du XVIIIe siècle.
Le labyrinthe végétal est désormais plus proche de la forêt et de ses dangers, lieu par excellence des péripéties dans le roman médiéval, que du dessin de l’architecte, mais on pourrait dire également que les deux traditions se superposent. Cette dimension apparaît assez fréquemment dans le cinéma contemporain, et on peut citer le jardin-labyrinthe de Shining, dans une construction très élaborée ou le motif du labyrinthe se répète partout dans les éléments du décor, de la maquette au dessin sur le sol, de l’intérieur à l’extérieur de l’hôtel, profondément imbriqué dans la trame.
Les villes labyrinthes
Différentes villes ressemblent à des labyrinthes de part leur construction.
Selon un manuscrit hébraïque datant du XVe siècle, la ville de Jéricho serait formée de sept cercles concentriques (symbolisant les sept murailles de la ville) et créerait un labyrinthe. Ou encore Jérusalem associée au mythe du labyrinthe : ville sainte, elle est le centre de l’enseignement du Christ et l’aboutissement du pèlerinage en Terre Sainte. Elle représente aussi la cité parfaite où l’on accédait à la rédemption de l’âme.
De même, le site Stonehenge serait, selon l’écrivain Jorge Luis Borges, un labyrinthe avec plusieurs sorties.
Citons aussi, l’Île de Malekula (nord-est de la Nouvelle-Calédonie), qui possède de nombreux labyrinthes. Le centre de ces derniers, utilisés dans des rites sacrés, symbolise le passage entre le monde des vivants et des morts. Mais aussi Londres, où un labyrinthe de carreaux de céramique sur le mur d’une station de métro à Londres, Warren Street. Warren est le nom des terriers de lapins et de leurs dédales de galeries. Aux heures de pointe, les voyageurs ont deux minutes d’attente en moyenne entre chaque train. L’auteur du dédale a estimé qu’il fallait environ trois minutes pour le résoudre. N’oublions pas Tokyo, ville labyrinthe par excellence. Les croisements et les rues n’ont ni noms, ni signalisation. La ville juxtapose une suite de quartiers, d’escaliers, d’autoroutes empilés.
Vue aérienne de Tokyo
New York aussi possèderait (paradoxalement) cette complexité selon Paul Auster pour qui sa ville natale serait une ville labyrinthe. Dans son œuvre La cité de verre, les personnages se perdent dans les cheminements des avenues, n’étant nommées que par des numéros.

lundi 8 février 2010

Elucubrations dans les dédales des labyrinthes

Cathédrale de Chartres


Nous avons vu que le labyrinthe était le palais crétois de Minos où était enfermé le Minotaure et d'où Thésée ne put sortir qu'à l'aide du fil d'Ariane. Nous trouvons ce même tracé dans certaines grottes préhistoriques ; il est aussi présent au sol des cathédrales. Le labyrinthe était aussi connu en Egypte et en Grèce...Mais si nous connaissons l'origine du tracé, quelle est l'origine du mot? et surtout quelle en est la signification et le/les sens cachés?

Ci dessous une réponse intéressante trouvée sur la toile:


Une des racines serait "laborintrus", mot latin qui comporte la racine "labor", travail, dans le sens d'effort. De ce terme découlent plusieurs mots dont "labrum", sillon ouvert par le "labrus", nom donné à une hache à double tranchant, une de ces haches qui séparent le bien du mal, le haut du bas, le profane du spirituel.

Double hache en bronze provenant du mégaron de Norou

Peut-être est-ce là qu'il faut chercher l'origine des "forces" signalées au centre du labyrinthe, "forces" chthoniennes, sataniques de dessous ? Le labyrinthe serait dans ce cas un "nœud" qui bloque toutes ces "forces" et sépare donc le profane du sacré dans un lieu saint.
Cosmos était le sanctuaire de la hache, l'emblème du Roi, l'équivalent du Z de Zeus / Minos, la foudre qui relie la Terre au Ciel. La hache est l'instrument qui relie ou sépare le terrestre et le céleste.

Une autre origine du nom serait "labra" qui désigne les cavernes, les galeries de mines et "inthos" suffixe de racine pré-indo germanique qui se rapporte aux jeux d'enfants. Ainsi "labra-inthos", labyrinthe, désignerait les jeux de la caverne. Un lien possible peut donc exister avec la fameuse "Caverne" de Platon, entre les ombres et la Lumière, entre l'alternance noir et blanc du labyrinthe, le long du parcours qui conduit du profane au sacré, de la nuit vers le divin.
Les labyrinthes existent dans le monde entier depuis des millénaires. Les plus anciens datent de 15.000 ans. On en trouve en Amérique, en Suède en Grande-Bretagne, Italie, Inde, Egypte et naturellement en France.
Hérodote décrit celui du lac Moéris, construit par Aménemha III sous la 2ème dynastie. Il contenait 3000 chambres. Anubis, le dieu égyptien, y prenait en charge les âmes des défunts pour les conduire jusqu'à Osiris, afin que ce dernier prenne sa décision sur le devenir du mort.
Fait de cavernes et de carrières, ces lieux sous terre étaient des lieux initiatiques.
Le plus célèbre, celui de Cnossos, en Crête, formait une spirale se rétrécissant vers le centre en
montant, pour déboucher à l'air libre. Dédale, son concepteur, a laissé accroché à son nom ce concept de complexité, mais n'oublions pas que son fils Icare en se rapprochant du Soleil a fait fondre ses ailes. Si tous les chemins mènent à Rome, certaines intentions peuvent en éloigner … définitivement.
Peu à peu, les labyrinthes à trois dimensions, avec des voies sans issues, celles des errements et des culs de basses fosses, ont laissé place aux labyrinthes à deux dimensions et à une seule voie, menant au centre après des croisements et des retours en arrière. Façon comme une autre d'obliger au retour sur soi, à la descente dans son intériorité la plus intime.
Il en existe des circulaires (Saint Vital de Ravenne, Saint Savin de Plaisance, Sens, Guingan, Bayeux, Saint Michel de Pavie…), des carrés (Basilique San Reparatus d'Orléansville, Villa Diomède à Pompéi, San Bertin à Saint Omer…) et octogonaux (Saint Quentin, Arras, Reims, Amiens…), des géants et des petits.
Globalement, avec cette évolution, l'appellation labyrinthe est devenue erronée, car il n'y a plus qu'un seul chemin.

A ce stade il est amusant d'observer que le "Jeu de l'Oie" n'est pas un jeu anodin, mais est un pèlerinage sur un labyrinthe pour enfants, dans lequel la symbolique est la même. Avec ses embûches, ses pénalités et ses retours en arrière, c'est une façon d'apprendre aux jeunes, et parfois aux moins jeunes, les règles du "jeu" de la "Vie". Autre message laissé par La Tradition de nos anciens parmi d'autres jeux tels que celui de "la marelle" qui conduit de la terre au ciel, de l'enfer au paradis en passant par la croix.
Nous pourrions donc définir le labyrinthe comme un chemin de prière et de méditation pour celui qui fait un pèlerinage.
Cela expliquerait le fait que que celui de Chartres est également connu sous le nom de "Chemin de Jérusalem" car au temps des croisades, nombreux étaient ceux qui ne pouvant aller en Terre Sainte, parcouraient le labyrinthe, par substitution, faute de pouvoir partir. Son parcours fait à genoux, prenait autant de temps que de marcher une "lieue", d'où son autre nom : "la Lieue"
Mais le terme de Jérusalem dépasse le simple nom de la Cité Terrestre pour faire allusion à la Cité Céleste, modèle idéal pour ceux qui cherchent à retrouver le paradis perdu, modèle pour ceux qui par une vie exemplaire essayent de retrouver la pureté originelle.
Celui de Chartres est situé à la 3ème des 7 travées de la nef, 7, somme des nombres 4 et 3, symboles de tous temps de la matière et de l'esprit. Il est donc situé à l'intersection de la Terre et du Ciel.
L'homme, dans le monde entier, a conscience de la dégradation de son état sur terre par rapport à ce que ses ancêtres les plus lointains ont connu.
Pour les chrétiens, Adam et Eve sont les modèles archétypes par où, tout a commencé. Ils cherchent à retrouver l'état adamique de pureté idéale, celui où Adam possédait la "Parole" c'est à dire la possibilité de créer en nommant comme le fait Dieu, le Verbe. Pour cela, ils cherchent à reconstruire sur terre la cité céleste; les chrétiens cherchent à retrouver le Paradis perdu, la Parole perdue. Le nom choisi est Jérusalem car il symbolise le lieu de la venue du Messie sur terre.
L'homme qui part en pèlerinage avec un but géographique sur la planète, cherche à retrouver son créateur au travers de la manifestation qu'il traverse lors de son voyage et arrive au terme de ses pérégrinations, en état de symbiose totale avec l'environnement créé par Dieu.
Voyage "initiatique" réel, à la fois début, "init" de "initium" et fin.
Il fait alors partie du tout, a rejoint l'Un, son créateur, totalement conscient de la part qu'il lui reste à jouer dans l'accomplissement de l'œuvre divine, dans la manifestation.
Comment mieux "qualifier" le Divin que par le mot : "absolu" ? Or, "Absolum" était le nom du labyrinthe de Cnossos, celui du combat de Thésée et du Minotaure. Autrefois, une plaque de bronze représentant Thésée et le Minotaure était fixée au centre du labyrinthe de Chartres. Elle a été déposée.
L'homme qui parcourt le labyrinthe, part dans un voyage initiatique virtuel. Il s'isole de la manifestation et se concentre (Quel beau mot) sur lui-même, recherchant en lui les traces de la manifestation divine.
Lui aussi arrive au bout de son voyage en parfaite communion avec Dieu. Il comprend progressivement par les allers et retours du parcours, qui le rapprochent et l'éloignent du Centre qu'il est nécessaire de chercher en allant de l'avant, mais qu'il est bon de regarder derrière soi, puisque tout a commencé "avant".
"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu".
On ne se coupe pas de ses racines, sous peine de mourir.
On ne sait pas s'il y avait un "fil d'Ariane" au début du labyrinthe de Chartres, accroché à un anneau, mais au début du parcours, un anneau a laissé son empreinte. Reliait-il le pèlerin dans son aventure, au sens de "avent", à son passé, à ses racines ?
Nouveau Thésée, il va combattre symboliquement le Minotaure incontrôlable, son Minotaure, celui des aspects négatifs de sa personnalité, aspects qu'il se sera lui-même confessés.
Il en sortira régénéré, comme Thésée, tout comme notre Seigneur Jésus-Christ vainquit la mort et ouvrit le chemin de la vie. Il est régénéré par son statut "Royal" et triomphe du Satan à l'aide du fil d'Ariane, fil de la Vierge Marie, fil de l'Amour qui répond à la bestialité et à la mort. Il lui est envoyé à temps par le Divin et le guide dans ses épreuves. Ne pas perdre "le fil" est fondamental pour celui qui récite un Rituel initiatique, que ce soit du temps du pseudo "Livre des morts" égyptien ou de notre temps lorsque nous récitons les Psaumes.
A noter que selon La Tradition, seuls les Rois, initiés et représentants de Dieu sur Terre, peuvent aller et revenir sans dommage entre les trois mondes (souterrain, terrestre et céleste) car ils en connaissent les voies.
Pour revenir à notre pèlerin, la dernière station à genoux, le dernier pas, celui qui le place au centre du labyrinthe, celui qui marque la réussite des retrouvailles, celui qui l'oblige à se relever, était fort justement appelé le "Saut de la Joie".
Nous pouvons l'imaginer, arrivant devant Chartres, ayant prié dans la Crypte, pour se purifier et rendu hommage à Notre Dame, se déchausser ("Otes tes chaussures de tes pieds, car le lieu où tu te trouves est sacré") pour ne pas souiller ce saint lieu avec les poussières du monde profane (de "profanum" qui est devant le temple) et tomber à genoux devant l'entrée du labyrinthe face à l'autel.
Nous pouvons imaginer son lent cheminement et sa progression le long du parcours initiatique, chantant les psaumes de David. Ses multiples allers retours lui font comprendre la nécessité du retour sur soi, mais également à considérer une situation selon divers points de vues. Vieille nécessité de prendre de la distance afin de mieux juger, appréhender un problème.
Le fait de croiser un autre pèlerin sur la voie, rappelle que seule l'expérience personnelle est valable.
Un jour dans un sens, un jour dans l'autre, celui qui cherche trouvera et se sera enrichi au passage de "points de vues" apparemment opposés mais en réalité complémentaires d'une même et unique solution.
Arrivé dans la dernière ligne droite, il se prépare à rencontrer celui qu'il sait être présent, "celui qui est et a toujours été", au centre.
Là, il est obligé de se relever, comme aspiré vers le haut, seule voie de sortie du labyrinthe. En effet, la seule autre alternative, serait la mort.
C'est cela le "Saut de la Joie", car l'allégresse est extraordinaire pour celui qui vit réellement ce cheminement. Les derniers psaumes sont une série d'Alléluia qui aboutissent pour celui qui entend, en un concert unique de musique sacrée. Il est face à Dieu.
" Debout les Hommes". Pas n'importe lesquels, mais ceux qui sont devenus conscients, c'est à dire qui partagent "La Science".
Pourquoi le mot "Saut" ? Existe-t-il de meilleur terme pour faire comprendre le passage soudain d'un état de l'être à un autre ? Celui qui vient d'aboutir dans sa démarche spirituelle a soudainement changé de niveau de compréhension, au sens étymologique du terme, et en un instant, en une illumination, sauté au niveau supérieur.
Mais cette sortie vers le haut, cette rencontre avec le divin, avec la Lumière, avec le Verbe, n'est que temporaire. Il faut redescendre sur Terre afin de propager la "Parole" et montrer le chemin à ceux qui la cherchent.

dimanche 7 février 2010

Labyrinthes

"Ce qu'un homme ne sait pas ou ce dont il n'a aucune idée
se promène dans la nuit à travers le labyrinthe de l'esprit"
Goethe
Labyrinthe Cathédrale de Chartres

Les labyrinthes gravés sur le sol des églises étaient à la fois la signature de confréries initiatiques, de constructeurs et les substituts du pèlerinage en Terre Sainte. C'est pourquoi on trouve parfois au centre, soit l'architecte lui-même, soit le Temple de Jérusalem : l'élu parvenu au Centre du monde, ou symbole de ce Centre. Le croyant qui ne pouvait accomplir le pèlerinage réel parcourait en imagination le labyrinthe jusqu'à ce qu'il arrive au centre, au lieu saint. Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres intrigue les personnes de notre époque qui se demandent ce qu'il peut bien signifier, et à quoi il pouvait servir à nos ancêtres.
Inconsciemment, en se posant cette dernière question, ils commencent à trouver la solution, ils entrent dans la voie voulue par les concepteurs du labyrinthe.
Il est malheureusement connu par le grand public pour les "forces" en son centre, forces telluriques dont l'existence n'ont jamais été prouvées par les appareils de la science actuelle, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'existent pas, car certains ressentent quelque chose . Mais la richesse du labyrinthe est de toute autre nature.


Amiens

Le labyrinthe permet l'accès à une finalité grâce à un voyage initiatique, et l'interdit à ceux qui n'en ont pas les "qualités" requises. Le parcours se faisait fréquemment à genoux. Le labyrinthe annonce la présence de quelque chose de précieux ou de sacré. Il peut avoir une fonction militaire, pour la défense, d'un tombeau, d'un trésor. Il n'en permet l'accès qu'à ceux qui connaissent les plans, aux initiés. Le centre que protège le labyrinthe sera réservé à l'initié, à celui qui, à travers les épreuves de l'initiation (les détours du labyrinthe), se sera montré digne d'accéder à la révélation mystérieuse. Une fois parvenu au centre, il est comme consacré; introduit dans les arcanes, il est lié par le secret. Dans la tradition kabbalistique, reprise par les alchimistes, le labyrinthe remplirait une fonction magique, qui serait un des secrets attribués à Salomon. C'est pourquoi le labyrinthe des cathédrales serait appelé labyrinthe de Salomon.


Reims

Aux yeux des alchimistes, il serait une image du travail entier de l'œuvre avec ses difficultés majeures. Celle de la voie qu'il convient de suivre pour atteindre le centre, où se livre le combat des deux natures : celle du chemin que l'artiste doit suivre pour en sortir. Cette interprétation rejoindrait celle d'une certaine doctrine ascético-mystique: se concentrer sur soi-même, à travers les mille chemins des sensations, des émotions et des idées, en supprimant tout obstacle à l'intuition pure, et revenir à la lumière sans se laisser prendre aux détours des chemins. L'aller et le retour dans le labyrinthe seraient le symbole de la mort et de la résurrection spirituelles.L'arrivée au centre du labyrinthe, comme au terme d'une initiation, introduit dans une loge invisible, que les artistes des labyrinthes ont toujours laissée dans le mystère ou, mieux, que chacun pouvait remplir selon sa propre intuition ou ses affinités personnelles....Connais toi, toi même.

Labyrinthe végétal de Beaurains ( ARRAS)


samedi 6 février 2010

Réseaux Telluriques.... suite

Voici une définition possible de la géobiologie : " La géobiologie est l'étude de l'influence de la Terre et d'un lieu précis sur tout ce qui vit : Plantes, animaux, hommes.... La Terre est comparable à un corps humain et on peut reporter par analogie les méridiens de l'acuponcture chinoise aux méridiens que sont les rayons telluriques. Sur l'homme, ces rayons d'énergie sont appelés par les orientaux des nadis. Ils seraient la contre-partie étherique des systèmes nerveux. Ainsi notre corps serait vitalisé par ces nadis, et la maladie proviendrait souvent d'un déséquilibre des nadis : ceux-ci ne vitalisent plus les organes physiques de notre corps qui tombe malade. Cela implique bien sur que le rééquilibre de nos énergies vitales entraînerait un retour à la santé. Nous possédons beaucoup de nadis mais il en est 3 très importants : Sushumna, Ida et Pingala. Ces nadis sont parcourus par une énergie appelée Prana. Lorsque ces nadis se croisent de façon intense, il se forme des centres énergétiques : 7 majeurs où les nadis se croisent 21 fois et 21 mineurs où les nadis se croisent 14 fois. Ces 7 centres majeurs sont appelés Chakras :
1. Centre Coccygien, Muladhara, situé à la base de la colonne vertébrale
2. Centre Sacré, Svadhistana, situé au niveau des organes sexuels
3. Centre Solaire, Manipura, situé au plexus solaire
4. Centre Cardiaque, Anahata, situé au niveau du coeur
5. Centre Laryngé, Visuddha, au niveau de la thyroïde
6. Centre Frontal, Ajna, le 3ème oeil, entre les 2 yeux
7. Centre Coronal, Sarasrara, au sommet du crâne
Ainsi la Terre parcourue de rayons telluriques , possèderait tout comme l'homme des centres vitaux.
Nous avons vu que vers 1950, le docteur Ernst Hartmann mit en évidence un réseau tellurique qui porte depuis son nom : le réseau Hartmann. Ce réseau quadrille la Terre : il se présente comme une structure de murs verticaux invisibles et radioactifs d'une largeur de 21 cm chacun. Ces murs quadrillent le sol en maille de 2m en direction nord/sud et 2,50m en direction est/ouest. Le noeud Hartmann est tout simplement l'endroit où se coupent 2 murs : ce point est généralement géopathogène. L'eau souterraine joue le rôle d'amplificateur du noeud Hartmann. Entre les murs, sur une maille de 2 m sur 2,50 m, nous avons une zone neutre. Ces noeuds ont d'autres particularités : par exemple, 24 heures avant une basse pression, l'émission de rayonnement gamma double sur le noeud et peut même quadrupler sur sol volcanique.
Le nœud de Hartmann aurait la taille d'une assiette. Pour ceux qui croient à son existence, il ne s'agit donc pas de se protéger de l'ensemble des ondes mais de veiller à ne pas avoir son lit ni son poste de travail sur un nœud de Hartmann.
Selon cette théorie, la station prolongée sur un nœud de Hartmann provoquerait un affaiblissement de la zone du corps concernée et des fonctions corporelles qui en découlent. Soit l'organisme verrait directement diminuer ses capacités, soit il accueillerait des micro-organismes vecteurs d'une maladie secondaire (cancer, etc.).
Les mailles du réseau de Hartmann se resserreraient en particulier lorsqu’il y a une faille importante dans le sous-sol ce qui s’accompagnerait souvent de l'apparition d'un cours d’eau souterrain . La présence de certains minerais entraînerait également une perturbation du réseau et augmenterait encore les effets nocifs des nœuds de Hartman.
La combinaison des différents réseaux telluriques, des ondes électromagnétiques et autres champs de forces générés par des antennes pour radio et téléphonie perturberait de façon significative le corps humain et certains proposent leur services sur ces bases pour concevoir habitat, usines, bureaux ,hopitaux etc...
Pour mesurer les taux vibratoires, on utilise le biomètre de Bovis: c'est une sorte de réglette que l'on utilise avec un pendule et qui fut conçue par le physicien Bovis. Elle détermine la valeur en Unité Bovis d'un lieu (UB). Le biomètre nous donne trois dimensions :
• de 0 à 10 000 UB : niveau du corps physique
• de 10 000 à 13 500 UB : niveau du corps éthérique, des nadis et des chakras
• de 13 500 à 18 000 UB : domaine du spirituel, hauts lieux cosmo-telluriques,(perceptible seulement dans les plus grands sanctuaires).
Un lieu moyennement équilibré, donc neutre, présente 6 500 UB. En-dessous, le lieu est affaibli et peut devenir nocif. Au dessus de 8 000, le lieu est trop fort pour l'homme : il ne peut y rester trop longtemps sans se déséquilibrer énergétiquement. On peut aussi mesurer la vitalité de l'homme avec le biomètre : à 3 000 UB , l'homme est malade, à 2 000 UB, il est très malade, et à partir de 1000 UB, il a un pied dans la tombe. Entre 7 000 et 8 000 , il est en pleine forme !
L’homme vit dans un environnement de plus en plus déstabilisant pour son équilibre vital, provoquant une oxydation et un vieillissement cellulaire.
Le rétablissement de l’équilibre énergétique, potentialiserait la régénération cellulaire et redonnerait à l’organisme ses capacités d’autogestion et de défense naturelle.
Cependant aucune publication dans un ouvrage scientifique avec comité de lecture n'a, à ce jour, montré la moindre preuve de cette théorie.


jeudi 4 février 2010

Réseaux Telluriques, faut il y croire ?

Science, art et technique, la géobiologie étudie divers paramètres provenant du sol, de l'atmosphère ou de formes, perceptibles à notre sensibilité tels que :
Les courants d'eau souterrains, les failles géologiques, les réseaux telluriques, les cheminées cosmotelluriques etc…
Depuis plus de cinquante ans, des physiciens, docteurs et radiesthésistes ont mis en évidence une certaine influence du sol ou d'un lieu sur la croissance ou le comportement d'une plante, d'un arbre, d'un animal ou de l'homme.La Terre est au centre d'un champ vibratoire harmonique formé de 2 forces qui se complètent et s'équilibrent : la force cosmique, provenant du ciel qui vient neutraliser la force tellurique, provenant du centre de la Terre et qui se diffuse dans les premières couches de l'atmosphère. Cette harmonie du champ vibratoire est fragile et peut être perturbée : par exemple, les ondes électromagnétiques, les failles, courants d'eau souterrains, modification du champ géomagnétique, ...
Le réseau H ou réseau Hartmann :
Ce réseau est le plus connu de tous et porte le nom de l'homme qui l'a découvert en 1950, le Dr Ernst Hartmann.
Ses caractéristiques sont :
- Des bandes orientées Nord-Sud et Est-Ouest d'une largeur d'environ 21cm.
- Les mailles formées par ces bandes ont généralement les dimensions suivantes :
- 2m dans le sens Nord-Sud
- 2.50m dans le sens Est-Ouest
- Ses mailles et les bandes peuvent être déformées.
Ce réseau (comme beaucoup d'autres) est vertical, c'est à dire qu'on le retrouve sous la terre (dans les mines) et à une très haute altitude.

Le réseau diagonale ou réseau Curry :
Il porte le nom du Dr Curry qui l'a découvert.
On lui donne aussi le nom de réseau diagonale car il est orienté en diagonale par rapport au réseau global.
Comme le réseau Hartmann, il recouvre toute la surface de la planète :
il est tellurique...
Ses caractéristiques sont :
- Des bandes orientées Nord-Est Sud-Ouest et Nord-Ouest Sud-Est d'une largeur d'environ 45 cm.
- La distance entre deux résilles est généralement d'environ 4 mètres.
- Les résilles sont polarisées et entraînent des effets de charges ou de décharges .
- Ses mailles forment (en général) des carrés.
- Ses mailles et ses bandes peuvent être déformées.
Ce réseau est vertical. Les cheminées cosmo-telluriques
Ce seraient des grandes entités interagissant avec la pensée humaine et les émotions. Certaines seraient positives (lieux de méditation, églises, …) et d'autres négatives (champs de bataille, …). Elles ressemblent à des grandes tulipes qui peuvent s’élever à plus de 120 m de haut et descendre sous terre à 120 m.
Elles auraient des phases cosmiques et des phases telluriques: Pendant un certain temps l’énergie cosmique est captée par la corolle et descend. Puis l’énergie tellurique monte.

Autres Réseaux


Aucun appareil permettant une mesure incontestable ne permet de mesurer ces "ondes" qui devraient être caractérisées par une fréquence et une amplitude. Les mesures faites avec un pendule, dépendent de l'opérateur et ne sont pas reproductibles, ce qui est incompatible avec la démarche scientifique. Un appareil de mesure qui objectiverait des perturbations des radiofréquences par les réseaux Hartmann et autres est donc encore à élaborer et à valider.

A suivre....

mercredi 3 février 2010

Le Sens des Mots. Chakras et Centres d' Energie



Les Chakras existent ils vraiement ?
Je vais probablement en posant cette question choquer beaucoup d'entre vous; mon propos n'est pas d'apporter une réponse, mais de provoquer un questionnement, tant pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler que pour ceux qui ont des certitudes.
Tout d'abord, ce mot ne figure pas au Larousse à ce jour; je vous propose donc d'aller voir sur Wikipedia; on y trouve :
Le Chakra (dérivé du sanskrit चक्रं (cakraṃ) qui signifie roue ou disque, prononciation phonétique "djakra", Pali: chakka; Chinois: 轮; Tibetain: khorlo; Malais: cakera) est le nom traditionnellement donné à des objets ayant la forme d'un disque, parmi lesquels le soleil. Le terme est aujourd'hui plus connu pour désigner des "centres spirituels" issus d'une conception du Kundalinî-yoga et qui pourraient être localisés dans le corps humain. Selon cette conception, il y aurait sept centres chakras principaux et des milliers de chakras secondaires. On trouve ce concept dans certaines Upanishads dites mineures composées vers le IIe siècle avant notre ère[1] et plus particulièrement dans la Yoga Chudamani Upanishad (composée entre le VIIe et Xe siècle de notre ère) et la Yoga Shikha Upanishad .
Dans l'Inde ancienne, le mot désignait un disque de métal — or, cuivre ou fer — symbolisant le pouvoir d'un râja dit Chakravarti : celui qui fait tourner la roue de la destinée des hommes, qui tient leur vie dans ses mains, mais aussi, peut-être, celui qui est à l'image de Sûrya, le soleil. Le titre de Chakravarti ou Chakravartin était donné à un souverain ayant fait le sacrifice du cheval ou ayant réalisé de grandes conquêtes.
Dans l'hindouisme, la roue représente la structure des mondes et de l'individu, « dont le moyeu est le coeur, les rayons ses facultés et les points de contact avec la jante les organes de perception et d'action ».
Le terme fut ensuite utilisé pour qualifier Bouddha et les souverains bouddhistes qui font tourner la roue de la loi ou dharmachakra-mudrâ.
On retrouve ainsi très logiquement une représentation de chakra dans l'emblème et le drapeau de l'Inde. À l'origine, devait se trouver dans la bande blanche le rouet de Gandhi, c'est-à-dire l'outil emblématique de l'auto suffisance. Il fut plus tard remplacé par le Chakra d'Ashoka, un symbole bouddhiste, sous l'influence de Bhimrao Ramji Ambedkar, le rédacteur hors-caste de la constitution indienne qui finit par se convertir au bouddhisme.
Les chakras spirituels décrits dans le Kundalinî-yoga sont représentés par des fleurs de lotus et marquent, sur le corps vital de l'homme (prânamaya-kosha), les étapes de la progression de la Kundalinî le long des nâdi (canaux), sushumna (canal central parasympathique), ida (canal sympathique gauche) et pingala (canal sympathique droit), qui relient entre eux les chakra (centres d'énergie). Les chakra sont aussi reliés par un circuit plus direct appelé merudanda.

Il y aurait 7 chakras principaux; nous les donnons ci dessous avec les qualités généralement associées :
Au niveau de la fontanelle: Sahasrara Chakra: conscience collective, harmonie, union au Soi.
Au niveau du chiasme optique: Agnya (ou Ajna) Chakra: conscience sans pensées, discernement, pardon, expérience du présent.
Au niveau de la gorge: Vishuddhi (ou Visudha)Chakra: communication, sens collectif, respect de soi et des autres, diplomatie et juste comportement.
Au niveau du coeur: Anahata Chakra: confiance en soi, amour, responsabilité,courage, sécurité.
Au niveau du plexus solaire: Nabhi (ou Manipuraka)Chakra: satisfaction, paix intérieure, générosité, sens du respect et de la dignité de l’Esprit.
Au niveau des reins: Swadhistan (ou Swadhistana) Chakra: attention et connaissance pure, créativité.
Au niveau du sexe: Mooladhara (ou Muladhara) Chakra: innocence et pur désir, sagesse, joie intérieure.
Les éléments associés aux 7 chakras principaux sont respectivement: Vibration/Esprit/Ether/Air/Feu/Eau/Terre

Vision mystique des chakra [source: Wikipédia]
Les chakra sont issus d'un système de croyances philosophiques issues de l'Hindouisme. Les premiers textes qui en parlent sont écrits en sanscrit. Pour les personnes adhérant à ces croyances, ils ont une réalité physique et physiologique au même titre que d'autres organes, même si cette physique est, dans leur conception, beaucoup plus subtile. En occultisme, il est affirmé que la clairvoyance permettrait de les voir comme des centres de lumière et d'énergie.
Des chercheurs se disant « indépendants » ont cherché à confirmer l'existence de ces points et à donner une explication à leur fonctionnement (le Dr Janine Fontaine, pour n'en citer qu'un exemple français). De nombreuses personnes — des milliers selon certains — disent avoir la capacité de les toucher et/ou de les voir (voir la référence M.L. LaBonté en bibliographie) ; cela ne serait qu'une question d'entraînement et de détente.
Ceux qui examinent les chakra les décrivent comme des organes vivants. Ils auraient pour fonction la régulation de « l'énergie » entre les différentes parties du corps, et entre le corps, la terre et l'univers. Soumis aux aléas de santé de l'individu, ils présenteraient des symptômes de rigidité ou d'affaissement, d'encombrement ou de perte de vitalité. Ils communiqueraient entre eux et seraient capables de se compenser mutuellement. Réciproquement, une action « d'harmonisation énergétique » (de type acupuncture, même si celle-ci ne travaille pas directement sur les chakra) aurait des répercussions sur la santé de l'individu.
De plus, les chakra correspondraient à des plexus et à des glandes, ce qui signifie que leurs localisations auraient une fonction avérée dans la Biologie et même le Psychisme de l'individu. La Science nie une quelconque réalité subtile, traitant les glandes et les plexus comme des parties distinctes.
En ésotérisme, le manipūra-chakra serait situé au niveau du plexus solaire, il aurait donc a un rôle dans la digestion. Quant au sahasrâra-chakra, il se situerait au niveau de la Glande Pinéale, qui sécrète la mélatonine, hormone liée au sommeil. Mais en occultisme on enseigne que c'est le chakra dans sa dimension subtile qui régulerait le plexus et la glande correspondante, et donc de proche en proche régit et harmonise le Psychisme de l'humain. Si, par exemple, l'hormone de la glande pinéale est sécrétée en quantité adéquate, ce serait en conséquence d'un chakra harmonieux, et l'individu aurait alors un sommeil régénérateur.
Le scientifique dira que c'est grâce à la sécrétion de la mélatonine, l'occultiste lui dira que c'est l'ouverture du sahasrâra-chakra qui offre un sommeil régénérateur.
Sri Swami Sivananda va même plus loin dans son livre Kundalinî-yoga, où il décrit les chakra comme des centres spirituels qui peuvent être activés à 100% grâce à la montée de la Kundalinî. Chaque chakra serait dépositaire de pouvoirs secrets endormis. Le mûlâdhâra-chakra activé, permettrait au Yogi de léviter et de se purifier de tout péché. Le vishuddha-chakra activerait la clairaudience. L' âjñâ-chakra, lui, garderait en lui le pouvoir caché de clairvoyance. Enfin Sahasrâra activé fournirait la Paix Suprême, l'Union Fusionnelle avec l'Être Cosmique.
La médecine chinoise traditionnelle se réfère à un système d'énergies véhiculées par un réseau et des points, (ceux de l'acupuncture). Cependant, aucune preuve physique ou physiologique ne vient pour l'instant à l'appui de ce modèle.
Certains pensent qu'il s'agit d'une science perdue, en partie retrouvée et non encore reconnue...