jeudi 30 décembre 2010

2011

A tous je souhaite : Bonne route en 2011 , que cette année vous permette de vivre vos passions!

lundi 20 décembre 2010

La flûte Enchantée

Emmanuel Schikaneder
Die Zauberflöte (littéralement : « La Flûte Magique », ou plutôt « ayant un pouvoir d'enchantement ») fut créée le 30 septembre 1791, deux mois avant la mort de Mozart sous la direction du compositeur lui-même dans le petit théâtre de la banlieue de Vienne dirigé par Schikaneder. Schikaneder y joua le rôle de Papageno et Josepha Horfer, la sœur aînée de Constance, la femme de Mozart, celui de la Reine de la Nuit. A la fin de l'année suivante, la « Flûte Enchantée » compte déjà 100 représentations. Avant 1800, l'œuvre est jouée dans une centaine de villes.
Suite à la proposition de E. Schikaneder (qui vient d’avoir un gros succès commercial) de créer un opéra en allemand, Mozart se met au travail en mars 1791 alors qu'il est aux abois. Le sujet de l'opéra, emprunté aux « Contes orientaux » de Wieland, n'était pas en soi très original. Le livret est officiellement d’Emmanuel Schikaneder (1751-1812), ancien franc-maçon, acteur, metteur en scène et directeur du « Theater auf der Wieden » de Vienne. Il avait été exclu de la Franc-Maçonnerie le 4 mai 1789, sans y avoir dépasser le grade de compagnon. Mozart et Schikaneder s’étaient rencontrés en septembre 1780 à Salzbourg où l’acteur-directeur d’une troupe ambulante avait loué quelques semaines le théâtre municipal. Il avait demandé alors à Wolfgang d’écrire pour sa troupe quelques airs en échange d’une entrée gratuite et permanente pour toute la famille Mozart.
« La Flûte Enchantée » allie la forme populaire du Singspiel, faisant alterner les dialogues parlés et le chant, avec la forme la plus élevée du drame philosophique, et, au travers d'un canevas unissant trame maçonnique et épisodes comiques, concilie musique savante et musique populaire, on peut facilement imaginer que von Born, Franc-Maçon très influent de Vienne et ami de Mozart, a largement suggéré les idées; Schikaneder les a découpées en canevas et rédigea les scènes comiques alors que Johann Georg Metzler dit Giesecke (autre maçon qui était le bras droit de Schikaneder) rédigeait les scènes sérieuses, le tout en collaboration intime avec Mozart. Les auteurs introduisent dans le texte, des rites, idéaux et symboles d’inspiration maçonnique. Mais la véritable magie de l’œuvre revient essentiellement à la qualité de la musique qui va jusqu’à utiliser, avec la science et le bonheur que l’on sait, chorals protestants et chansons populaires.
De la « Flûte Enchantée », Goethe disait : « Il faut plus de savoir pour reconnaître la valeur de ce livret que pour la nier. (...) Il suffit que la foule prenne plaisir à la vision du spectacle : aux initiés n'échappera pas, dans le même temps, sa haute signification. » Le livret peut, en effet, se lire tout simplement comme une belle histoire féerique ou comme un parcours initiatique si l'on possède les clefs des rites maçonniques.
Le sujet de l'opéra est l'éducation de l'être humain à accéder à une moralité plus élevée en acquérant sagesse, amour et bonté. C’est aussi l’aboutissement de l’égalité entre la femme et l’homme issue de l’opposition des 2 sexes. Les obstacles qu'il doit surmonter sont le prix à payer pour accéder à la connaissance et à l'amour. La vie est la lutte de la lumière avec l'obscurité, du bien avec le mal, du rationalisme avec la superstition, du matriarcat avec le patriarcat, ce qu’on illustre dans les loges par le pavé mosaïque.
La musique de Mozart rapproche ces contraires, unit ces oppositions et forme ainsi une charpente, celle de l'être humain tout simplement. La « Flûte » est le terme d'un voyage de découvertes que Mozart venait de faire à travers son siècle, la somme de toutes ses inspirations, de la plus populaire à la plus majestueuse.

dimanche 19 décembre 2010

La Flûte Enchantée

" La Flûte Enchantée" de W.A. Mozart KV 620
Opéra en deux actes – Livret de E. Schikaneder
Premier Acte :
L'histoire commence avec un jeune prince du nom de Tamino. Se baladant, il voit un terrifiant serpent se dresser devant lui. Affolé, le prince appelle au secours et s'évanouit.
Comme par magie, trois dames arrivent et tuent le serpent. Ce sont les servantes de la Reine de la Nuit. Elles s'approchent du prince et admirent sa beauté, mais lorsque celui-ci se réveille, elles s'en vont aussitôt.
Pendant ce temps, un homme plutôt drôle nommé Papageno, un oiseleur toujours joyeux, s'en revient de la chasse aux oiseaux et rencontre Tamino.
Le jeune prince encore étourdi remercie Papageno de l'avoir sauvé de l'horrible serpent. Papageno, en petit fanfaron, décide de s'attribuer cet exploit. Au même instant les trois dames réapparaissent, fâchées contre ce vantard, et lui clouent le bec d'un cadenas d'or. Les trois dames révèlent au jeune prince que ce sont elles qui ont tué le serpent. Puis l'une d'elles sort le portrait d'une jeune fille. Le jeune prince ébloui par tant de beauté en tombe amoureux. Il s'agit de la princesse Pamina, la fille de la Reine de la nuit. Tamino apprend que la jeune fille a été enlevée à sa mère par un personnage mystérieux qu’on appelle Sarastro...
Soudain, le ciel s'assombrit. La reine de la Nuit apparaît dans un éclair. Du haut de sa royauté, elle ordonne à Tamino d'aller délivrer sa fille de l'emprise de Sarastro et lui promet sa main en signe de reconnaissance. Une lumière violente éblouit l'assemblée, puis le ciel redevient serein, la Reine est partie comme elle est apparue.
Les trois dames demandent à Papageno d'accompagner Tamino au château de Sarastro. Papageno refuse d'abord, préférant sa petite vie tranquille aux exploits héroïques. Pour le faire changer d'avis, les trois dames lui remettent un carillon magique et à Tamino, une flûte enchantée. Ces instruments assureront leur protection.
Le prince Tamino et l'oiseleur se mettent en route pour accomplir leur mission. Chemin faisant, ils décident de se séparer pour augmenter leurs chances de retrouver la belle Pamina.
C'est Papageno qui arrive le premier au château. Il aperçoit un homme, Monostatos, le gardien cruel de Pamina.
Dès que le gardien s'éloigne, Papageno explique sa mission à Pamina et la convainct de le suivre. Ensemble, ils partent à la rencontre de Tamino, le prince amoureux d'elle, venu pour la sauver.
Quand à Tamino, il continue son chemin. Ce faisant, il rencontre un prêtre qui le met en garde contre la Reine de la Nuit. Cette dernière lui aurait menti à propos de Sarastro. Ce ne serait pas l'homme démoniaque qu'on lui a décrit mais un grand prêtre sage, honnête et bon. Tamino ne sait plus quoi penser, et pour réconforter son cœur rempli de doutes, il sort sa flûte enchantée et se met à jouer.
Papageno et Pamina ont entendu le son de la flûte et courent dans sa direction! Malheureusement, Monostatos arrive avec ses esclaves pour enchaîner les fugitifs! Papageno et Pamina tremblent de peur, mais l'oiseleur se souvient des clochettes magiques offertes par les trois dames. C'est alors que le miracle se produit : au son du carillon, Monostatos et sa troupe se mettent à danser et chanter sans pouvoir s'arrêter. Les voilà ensorcelés…
Au même instant, le son de trompettes retentit, annonçant l'arrivée du grand prêtre Sarastro. Pamina se jette à ses pieds, lui avoue qu'elle s'est enfuie du château et qu'elle est coupable, mais elle désire tant revoir sa mère… et pense en secret à ce Prince dont on lui a parlé…C'est à ce moment qu'elle aperçoit Tamino. Les deux jeunes gens se reconnaissent immédiatement. Ils n'en croient pas leurs yeux, c'est le coup de foudre.
Acte II : L'histoire se poursuit dans une palmeraie. Sarastro annonce que Tamino doit passer trois épreuves qui mènent à la sagesse pour avoir le droit d'épouser Pamina. La jeune femme a été confiée au grand prêtre afin d'être soustraite aux influences néfastes de sa mère, la Reine de la Nuit, qui règne sur le monde obscur.
Tamino doit donc accéder à la lumière pour mériter la protégée du grand prêtre.
Le jeune prince accepte, alors Sarastro proclame sa prière aux dieux.
La première épreuve consiste à garder le silence. Papageno, s'étant laissé emporter malgré lui dans l'aventure, a beaucoup de peine à résister aux joies du bavardage.
Mais l'espoir de trouver lui aussi une compagne l'aide à tenir sa langue, malgré les efforts des trois dames essayant de tenter les braves hommes.
Pendant ce temps, la Reine de la Nuit réussit à voir sa fille. Heureuses, elles s'enlacent et savourent leur rencontre. Pourtant, lorsque la Reine apprend que le prince Tamino n'obéit plus à ses ordres mais répond aux désirs de son plus grand ennemi Sarastro, elle entre dans une terrible colère qui fait surgir des éclairs dans le ciel.
Sa fureur est telle que, tendant un poignard à sa fille, elle lui ordonne d'assassiner Sarastro. Un refus coûterait à Pamina le lien parental qui les unit. La Reine de la Nuit disparaît dans un grondement de tonnerre, laissant sa fille en larmes..
Pamina est désespérée. Soudain, elle entend le son de la flûte et court dans la direction des sons magiques pour retrouver son Prince. Arrivée auprès de lui, ce dernier ne lui adresse pas la parole. Pamina ne comprend pas : l'a-t-elle blessé, offensé, ne l'aime-t-il plus? Face à l'absence de réponse, Pamina s'enfuit, anéantie,et pense utiliser le poignard contre elle-même…
Trois jeunes garçons arrivent auprès de Pamina pour la réconforter. Ils la conduisent au château de Sarastro où elle découvre le grand prêtre qui félicite Tamino pour la réussite de la première épreuve, celle du silence.
Cependant, Tamino aurait encore deux étapes à franchir s'il voulait un jour régner en prince empli de sagesse et épouser l'élue de son cœur.
Pamina décide alors de l'accompagner dans ce parcours initiatique. Les amoureux devront passer l'épreuve du feu et celle de l'eau, deux chemins dangereux que seuls ceux qui ne craignent pas la mort peuvent traverser.
Papageno sent une pointe de jalousie titiller son cœur. N'ayant pas réussi l'épreuve du silence, il ne fera jamais partie des initiés. Mais pourquoi n'aurait-il pas droit à une petite femme lui aussi? Prenant son carillon magique, il se met à chanter sa prière.
C'est alors qu'une étrange petite vieille apparaît et lui propose un marché : soit il lui promet de l'épouser et de lui être à jamais fidèle, soit il reste prisonnier des lieux, condamné au pain sec et à l'eau!
Papageno accepte la proposition. C'est alors que la vieille se transforme en une ravissante jeune fille… Mais le sort s'acharne sur Papageno car un prêtre décide que le moment n'est pas encore venu pour eux. Sa Papagana s'évanouit dans la nature.
Pendant ce temps, le couple princier tente de passer l'épreuve du feu. Des flammes jaillissent de la montagne, Tamino et Pamina doivent endurer une chaleur accablante. Pamina propose à son compagnon de jouer de sa flûte magique pour les encourager. Aussitôt, les flammes diminuent.
La dernière épreuve, celle de l’eau, se passe avec autant de succès que les deux précédentes. Les notes de musique les protègent des trombes d'eau. Une fois encore, les sons magiques de la flûte triomphent des dangers.
Les trois épreuves ainsi surmontées, leur bonheur est enfin assuré!
Papageno, quand à lui, rumine la perte de sa promise. Il se lamente, pleure sa douce, et ne peut entrevoir l'avenir sans elle. Dans sa détresse, il pense même mettre fin à ses jours lorsque son carillon lui revient en mémoire…
Agitant ses clochettes magiques, il fait réapparaître sa Papagena. Tous deux très émus, ils tentent de partager leur amour réciproque, mais les mots restes bloqués, l'émotion leur coupe la voix.
La Reine de la Nuit, assoiffée de vengeance s'infiltre dans le château de Sarastro. Accompagnée de ses trois servantes et de Monostatos, elle tente de tuer le grand prêtre. C'est sans compter sur la force du Royaume de la Lumière…
Dans un grondement de tonnerre, le petit peloton se retrouve englouti à jamais dans le monde des ténèbres.
L'histoire se termine ainsi. La Reine de la Nuit et ses sujets sont vaincus pour toujours. Papageno et Papagena projettent un avenir plein de petits Papageno et Papagena. Tamino et Pamina, unis par le grand prêtre Sarastro, règnent pour l'éternité sur le Royaume de la Lumière.

http://www.deezer.com/en/music/london-philarmonic-orchestra/mozart-les-trophees-de-la-musique-classique-400922#music/result/all/flute%20enchant%c3%a9e

Le lecteur trouvera peut être une autre lecture de cet Opéra........

jeudi 9 décembre 2010

La Musique sacrée

Gérard Grisey

Musique profane ou musique sacrée?


La musique sacrée touche au divin, à l’invisible, à l’inconnu, à l’au delà et aux mondes parallèles ; elle tente de donner des réponses à cette éternelle question : d’où venons nous, où allons nous? Elle nous mène de l’ombre à la lumière, des ténèbres au grand jour, elle fait pressentir la grande métamorphose; elle parle de la mort, suggère la renaissance…..et transmet essentiellement des émotions…
Définition de Geminiani en 1751:
« L’intention de la musique sacrée n’est pas seulement de plaire à l’ouie, mais d’exprimer des sentiments, de frapper l’imagination, d’affecter l’esprit et de commander les passions.»
Ou cette autre de l’époque romantique :

La musique devient une prière chantée, l'expression de la foi profonde des compositeurs pour lesquels l'éclairage du texte sacré devient le moment central de la composition.
Un exemple : Gérard Grisey explique les quatre chants pour franchir le seuil:

« Je les ai conçus comme une méditation musicale sur la mort en quatre volets : la mort de l’ange, la mort de la civilisation, la mort de la voix, et la mort de l’humanité. Ils sont séparés par de courts interludes, poussières sonores inconsistantes, destinés à maintenir un niveau de tension supérieur au silence poli qui règne dans une salle de concert entre la fin d’un mouvement et le début du suivant. Les textes choisis appartiennent à quatre civilisations (chrétienne, égyptienne, grecque et mésopotamienne) et ont en commun un discours fragmentaire sur l’inéluctable de la mort. J’ai choisi d’opposer à la légèreté de la voix du soprano, une masse grave, lourde, somptueuse et colorée.
Les notes de Mozart :
La vie et la mort. Le son et le silence. La vie du son et le silence de la mort. La musique comme rituel de passage entre la vie et la mort ; le temps musical, comme représentation d’un temps au delà du temps vécu. Extraordinaire vitalité de la musique face à l’image de la mort;
Domination du désespoir débouchant sur une force de vie, extraordinaire, espérance de l’homme nouveau! Le son, être vivant, phoenix qui s’élève, promesse de vie. Rituel musical, où l’évènement sonore change de couleur avec le temps et l’espace, le micro et le macro, l’ici et l’au-delà.

mercredi 1 décembre 2010

Mahomet




Qui était Mahomet ?
Nous sommes au VIe siècle de notre ère, l'Antiquité jette ses derniers feux en Méditerranée orientale ; La péninsule arabe est un désert hostile parsemé de quelques rares oasis. Elle est seulement parcourue par des tribus d'éleveurs et des caravanes. Les souverains des grands empires orientaux, Byzance et la Perse, dédaignent de l'occuper
Comment se douteraient-ils de l'événement qui s'y prépare par la force d'un seul homme ?
La Mecque oasis proche de la mer Rouge est l'une des rares villes de la péninsule. Elle compte 3.000 habitants sédentaires. Elle est dirigée par la tribu arabe connue sous le nom de Koraïchites. La fortune de la ville vient du commerce caravanier et d'un sanctuaire, la Kaaba, construit autour d'une mystérieuse pierre noire. Ce sanctuaire est un lieu de pèlerinage pour les idolâtres arabes de toute la péninsule.
Mahomet, futur prophète de l'islam, naît à La Mecque tout juste cinq ans après la mort de Justinien, le dernier des grands empereurs romains. Sa naissance, vers 570, va bouleverser le destin de La Mecque et de la péninsule arabe.
Son père est un marchand du nom d'Abdallah. Il meurt en voyage deux mois avant que n'accouche sa femme Amina. Lorsque celle-ci meurt à son tour, Mahomet n'a que six ans
L’orphelin est élevé par son grand-père, le chef du clan des Bani Hachem (les Hachémites), puis par son grand-oncle, Abou Talib (père de son futur gendre, Ali)
Bien que ne sachant ni lire ni écrire, il assure sa fortune en épousant à 25 ans une riche veuve de quinze ans plus âgée que lui. Khadidja, qui sera son premier disciple. En 26 ans de vie commune, elle lui donnera quatre filles
Devenu un notable, Mahomet organise des caravanes vers la Syrie et peut-être s'y rend-il lui-même. Il a de multiples occasions de dialoguer avec les juifs et les chrétiens de passage ou installés à La Mecque, ce qui lui donne une assez bonne connaissance de la bible
Vers l'âge de 40 ans, en 610, le futur Prophète prend l'habitude de se retirer dans une grotte du désert, sur le mont Hira, à cinq kilomètres de La Mecque
Selon ses dires, pendant la nuit dite «du Destin», à la fin du mois de Ramadan, l'ange Jebrail (Gabriel) lui souffle à l'oreille : «Récite»
A son retour à La Mecque, Mahomet commence d'annoncer la parole de Dieu. Il se présente comme son envoyé.
Outre sa femme, les premiers convertis sont son cousin Ali (qui sera le quatrième calife), son serviteur Zeïd, un esclave qu'il a affranchi, et son parent Abou Bekr (qui sera le premier calife).
Les commerçants de La Mecque craignent pour leurs revenus, liés aux pèlerinages qui guident des Arabes de toute la péninsule vers la pierre noire du sanctuaire de la Kaaba.
Ils ne tardent pas à persécuter le petit groupe de disciples. Battus, quelques-uns se rétractent pour échapper aux violences. D'autres, parmi les plus pauvres, lassés des persécutions et des brimades, décident en 615 de s'exiler en Abyssinie, de l'autre côté de la mer Rouge, auprès du Négus, nom que l'on donne au roi de ce pays chrétien (l'Éthiopie actuelle) .
Ils pourchassent aussi Mahomet et le traitent de fou. Heureusement, le prophète bénéficie de la protection indéfectible de son oncle, Abou Talib.
Finalement dans son désir de se rallier les Mecquois rétifs à sa prédication, il lance de l'esplanade de la Kaaba la sourate dite de l'Étoile, dont les deux derniers versets suggèrent un accommodement avec les idolâtres:
«Ce sont les déesses sublimes Leur intercession est admise »
Les relations s'apaisent aussitôt entre les clans rivaux. Les exilés d'Abyssinie prennent le chemin du retour.
Cependant, chez les disciples de la première heure qui sont restés à La Mecque, c'est la consternation. Ils se demandent à quoi ont rimé leurs souffrances s'ils doivent en définitive revenir à un polythéisme.
Par chance , l'ange Gabriel restaure la vraie doctrine en soufflant à Mahomet une sourate dite de Youssouf par laquelle il est dit que les deux versets incriminés ont été inspirés par Satan. L’affaire est close... Elle refera surface quatorze siècles plus tard avec la publication à Londres d'un épais roman intitulé Les Versets sataniques. Son auteur, Salman Rushdie, sera vilipendé et condamné à mort par l'imam Khomeiny, leader des Iraniens.
En 619, l'horizon s'obscurcit avec la mort de l'épouse dévouée, Khadidja, ainsi que du puissant Abou Talib. Se sentant menacé, Mahomet part pour l'oasis de Taif, à une centaine de kilomètres, mais il en est chassé par les habitants, peu soucieux de se fâcher avec les commerçants.
De retour à La Mecque, il en profite pour se remarier et met fin à sa monogamie antérieure. Il épouse d'une part une veuve du nom de Saïda, d'autre part la très jeune fille de son disciple Abou Bekr. Elle a nom Aïcha... et guère plus de six ans
Dans l'une de ses nouvelles visions, Mahomet se voit transporté pendant son sommeil à Jérusalem, puis de là, un cheval ailé, Borak, le hisse jusqu'au ciel avant de le ramener dans son lit. Le récit de ce vol a fait que Jérusalem est devenu la troisième ville sainte de l'islam, après La Mecque et Médine.
Le rocher d'où se serait envolé le prophète est aujourd'hui révéré est le même que celui sur lequel, d'après les juifs, Abraham, aurait manqué de sacrifier son fils Isaac
C’est autour de ce rocher, sur le mont Moriah, qu'ont été édifiés les deux Temples juifs, l'un et l'autre détruits par des envahisseurs. Après la conquête musulmane, un monument somptueux, le «Dôme du Rocher», a été édifié autour du rocher sacré.
Malgré tout, Mahomet ne se satisfait pas de rester à La Mecque, où il ne peut guère accroître le nombre de ses disciples et doit endurer une opposition persistante de la part des commerçants Koraïchites. C'est alors que survient un événement décisif qui débouchera sur la fuite à Médine
Le 23 juin 622, à Aqaba, sur les bords de la mer Rouge, les représentants de Yathrib signent avec le Prophète un pacte d'alliance et acceptent d'accueillir ses disciples mecquois, au total 70 personnes. Peu après, le Prophète lui-même se résout à faire le voyage vers Médine avec une poignée de fidèles. Leur départ de La Mecque se déroule sous le sceau du secret. Il a lieu le 16 juillet 622 selon la tradition fixée bien plus tard par le calife Omar. Il est désigné en arabe par le mot hijra (en français, Hégire) qui signifie émigration.
Suite à l'installation en son sein du Prophète, Yathrib prend le nom de Medinat el-Nabi («la ville du Prophète») - Médine en français -. Mahomet aménage sans attendre en son centre un lieu de prière ou mosquée Il prend soin de rapprocher ses disciples mecquois et médinites dans une même fraternité et leur enseigne les rites de la prière commune.
L’arrivée à Médine de Mahomet et de ses fidèles (environ 200 familles) ne tarde pas à épuiser les ressources de la petite oasis... cependant que, non loin de là, passent les caravanes des riches commerçants mecquois
En janvier 624, en un lieu appelé Nakhlah, douze disciples de Mahomet attaquent une caravane de La Mecque. Ils tuent un homme d'une flèche et font deux prisonniers. Ils ramènent aussi un butin consistant dont ils remettent un cinquième au Prophète. L'affaire fait grand bruit car elle s'est produite pendant le mois de rajab. Il s'agit d'une période sacrée qui exclut le meurtre, selon le paganisme arabe. Mahomet désapprouve dans un premier temps ses disciples. Ceux-ci sont consternés... mais une révélation divine vient à point les réconforter (sourate 2, verset 217). Cette sourate précise qu'il est certes répréhensible de combattre pendant les périodes sacrées mais qu'il l'est encore plus de se tenir en-dehors du chemin d'Allah, comme les polythéistes de La Mecque. En d'autres termes, la guerre sainte en vue d'étendre le domaine de l'islam peut excuser le meurtre dans les périodes sacrées. Cette forme de guerre est l'aspect le plus brutal du jihad. Le jihad recouvre un ensemble de prescriptions qui vont de l'approfondissement spirituel à la guerre sainte contre les infidèles en vue de propager l’islam. Le dar al-harb désigne le monde non musulman où il est licite de mener la guerre sainte, par opposition au dar al-islam, ou domaine de l'islam. On ne compte pas les crimes sous le règne de Mahomet : A Médine même, Il impose sans ménagement son autorité. Selon les récits de la tradition, Asma, une poétesse ayant attaqué le Prophète dans ses vers, est poignardée dans son sommeil par Omeir, un musulman aveugle. Dès le lendemain celui-ci obtient un non-lieu de Mahomet. Le même sort attend Afak, un juif centenaire. Kab ibn al-Ashraf, un troisième poète, met en rage les musulmans en adressant des vers d'amour à leurs femmes. Mahomet réclame des sanctions et, le soir même, l’homme a la tête tranchée. Pour pacifier les relations entre les deux clans de l'oasis, l'un autour de la tribu Khazraj, l'autre autour de la tribu Aws, le Prophète édicte une «constitution», la Sahifa. Elle autorise la liberté de culte, y compris des juifs, chrétiens et autres sabéens. Mais la présence de plus en plus envahissante des musulmans irrite les tribus juives. C'est le début d'un conflit violent entre les deux communautés.
Le 11 février 624 marque la rupture entre le prophète Mahomet et les tribus juives de Médine. Cette rupture va déboucher sur un combat à mort. Sensible à la théologie juive, le Prophète s'en inspire largement dans ses recommandations sur le jeûne et les interdits alimentaires relatifs au porc. Il adopte le calendrier lunaire des juifs, avec des mois réglés sur les cycles de la Lune. Il fixe le jeûne pendant le mois de Ramadan, qui coïncide avec le début de la révélation coranique mais aussi avec la fête juive de l'expiation. Et il prescrit à ses fidèles de se tourner vers Jérusalem pour la prière. Il n'empêche que trois des quatre communautés juives de Médine persistent dans leur refus de se convertir à la nouvelle foi. Ces juifs reprochent en particulier à Mahomet de détourner le sens des textes bibliques et osent même se moquer de lui. Le 11 février 624, une révélation divine enjoint à Mahomet et à ses disciples de modifier la prière rituelle : elle se fera désormais en se tournant non plus vers Jérusalem mais vers la pierre noire de la Kaaba , le sanctuaire des idolâtres de La Mecque. Au printemps 624, à l'approche d'une caravane particulièrement riche en provenance de Syrie, Mahomet décide de l'attaquer. Mais ses plans sont déjoués par un espion. Les Mecquois du clan des riches Koraïchites dépêchent une armée au secours de leur caravane. C'est la bataille du puits de Badr, qui voit la victoire des musulmans malgré leur infériorité numérique. À son retour triomphal de la bataille de Badr, Mahomet ordonne l'exécution de deux prisonniers mecquois qui s'étaient montrés particulièrement virulents à l'égard du Prophète et de ses disciples. Mahomet remarque par ailleurs que les juifs de Médine se sont tenus à l'écart de la bataille. Son dépit à leur égard n'en devient que plus grand. C'est ainsi que de nouvelles révélations divines l'amènent à remodeler le calendrier. Elles précisent en particulier que le jeûne musulman se pratiquera pendant le mois de ramadan, celui durant lequel se déroula la bataille de Badr. Les interdits alimentaires exprimés dans les révélations faites au Prophète restent quand à eux assez semblables à ceux des juifs. Le fossé se creuse entre les juifs de Médine et la communauté des croyants. Trahisons, violences et médisances alimentent la zizanie, malgré le code de bonne conduite établi lors de l'arrivée de Mahomet. Peu après la bataille de Badr, un incident met le feu aux poudres. Une ou plusieurs musulmanes sont molestées au marché par des juifs de la tribu des Banu-Kainuka. Échauffourée, meurtres de part et d'autre. Le chef de la tribu mise en cause refuse de payer l'amende réglementaire aux parents des victimes musulmanes. La tribu est assiégée par le Prophète et ses disciples et, au bout de deux semaines, contrainte de leur livrer ses immenses biens et d'émigrer. Un peu plus tard, le 21 mars 625, lors de la fameuse bataille d'Ohod entre Mecquois et Médinois, la deuxième tribu juive, celle des Banu-Nadhir, se voit reprocher de soutenir les habitants de La Mecque. Elle est chassée vers le nord après un long siège et une violente bataille contre les musulmans. Tandis que les musulmans poursuivent la guerre contre les Koraïchites de La Mecque, Mahomet s'irrite de plus en plus du manque de soutien des juifs de Médine à son égard. La crise arrive à son terme en 627, après la «bataille du fossé» qui met une dernière fois aux prises Mecquois et musulmans de Médine. Sorti vainqueur du siège, Mahomet décide d'en finir avec les juifs de la troisième et dernière tribu de Médine, les Banu-Kuraiza, qu'il accuse (ce qui est vrai) d'avoir soutenu les assaillants. Sur son ordre, les musulmans décapitent 600 à 700 hommes et les ensevelissent dans une grande fosse de la place du marché de Médine. Ils se partagent les biens de la tribu, ainsi que les femmes et les enfants. Le 21 mars 625, dans le désert arabe, le prophète Mahomet et sa petite armée de fidèles sont attaqués par plusieurs milliers d'hommes (de 3.000 à 10.000) venus de La Mecque. La bataille se déroule autour du mont Ohod, à cinq kilomètres au nord de l'oasis de Médine où s'abrite la première communauté musulmane. Les Mecquois sont commandés par Abu Sufyan. Celui-ci dirigeait la caravane qui avait été attaquée quelques mois plus tôt par les musulmans au puits de Badr et il avait juré aux Koraïchites de La Mecque de venger cet affront. Au mont Ohod, sa cavalerie met à mal les musulmans et le Prophète est lui-même blessé dans les combats. Croyant Mahomet mort, Abu Sufyan se retire sans tenter de prendre d'assaut l'oasis de Médine. Il rentre triomphalement à La Mecque. Mahomet, de son côté, profite du répit pour affermir son autorité sur Médine.
Selon l'islamologue Maxime Rodinson, le jour de la bataille du mont Ohod marque la naissance du premier État musulman du monde. Peu après, en mai 627 survient la «bataille du fossé». Une armée de Mecquois d'environ 10.000 hommes et 600 chevaux, toujours commandée par Abu Sufyan, marche sur Médine. Un esclave persan, Salman le Persi, conseille à Mahomet de ceinturer l'oasis d'un fossé défensif. Inaccoutumé en Arabie, ce stratagème oblige les ennemis à renoncer après vingt jours de siège infructueux. C'est une nouvelle victoire pour les musulmans. Les Koraïchites de La Mecque comprennent qu'il ne leur reste plus qu'à se soumettre. C'est chose faite par le traité d'Hodaïbiya, en 629.Le 11 janvier 630, Mahomet entre à la Mecque à la tête d'une armée de 10.000 hommes et sans effusion de sang. Il se rend à la Kaaba, le sanctuaire de tous les Arabes, frappe les idoles aux yeux et ordonne de les détruire avant de s'en retourner à Médine. Et le 10 mars 632, peu avant de mourir, le Prophète accomplit un pèlerinage de trois jours à la Kaaba, débarrassée de ses idoles. Monté sur sa chamelle, il accomplit les sept circuits rituels, en touchant la Kaaba de son bâton. Puis il recommande à l'ensemble de ses fidèles d'accomplir au moins une fois dans leur vie semblable pèlerinage. Mahomet s'éteint à Médine le 8 juin 632 des suites d'une douloureuse fièvre. Il a environ 63 ans .Sa tombe est creusée à l'endroit même de sa mort. A l’instant de mourir, le Prophète a achevé par les armes l'unification de la péninsule arabe. Mais bien qu'il ait eu neuf femmes légitimes, il ne laisse aucun fils survivant susceptible de lui succéder à la tête des croyants. Mahomet laisse l'image d'un homme énergique mais aussi pénétré de sa mission divine. Il se défend d'être poète et se juge incapable d'inventer par lui-même quoi que ce soit de comparable au Coran. Il se reconnaît faillible et ne se veut en rien différent des autres hommes. C'est un guerrier qui ne rechigne pas à donner la mort.
Il consacre par ailleurs beaucoup de temps à la prière.
Pendant les vingt ans qui ont précédé sa mort en 632, le prophète Mahomet a énoncé la parole du Dieu unique (Allah) au fil de nombreuses révélations qui s'exprimaient par une agitation de tout son corps.
Les premiers fidèles ont appris par cœur ces révélations sorties de la bouche du Prophète ou, le plus souvent, les ont transcrites sur des supports variés: tessons de poterie, morceaux de cuir, omoplates de chameau,... Pour couper court à toute contestation future, le calife Othman en a confié la compilation à un groupe de travail puis fait détruire les supports d’origine.
Cette compilation du calife Othman est désormais la seule trace physique qui reste de la Révélation divine, appelée Coran (d'après un mot arabe, Qr, qui signifie récitation).Ce texte sacré est devenu le fondement de la religion musulmane.
Le Coran se présente sous la forme de 114 sourates classées par longueur décroissante (à part la première) et divisées en 6226 versets. Les sourates sont exprimées en langue arabe, la langue de la Révélation. Pour les musulmans, il n'est pas de langue plus respectable que celle-là car c'est celle que Dieu a choisie pour parler aux hommes...Les sourates dessinent les contours d'une doctrine simple, accessible au plus grand nombre, plus proche du déisme de Voltaire que des théologies chrétienne ou hébraïque.
Le Coran proclame la restauration d'un monothéisme authentique, dépouillé des influences corruptrices du judaïsme et du christianisme. Il prescrit à chaque homme de se soumettre ou s'en remettre à Dieu (se soumettre se dit aslama en arabe; de ce mot dérivent islam, nom de la religion fondée par Mahomet, et musulman, appellation courante des fidèles de Mahomet).
Il organise la religion de façon très simple autour de cinq rituels fondamentaux, les «piliers», qu'il suffit à chaque fidèle de suivre pour accéder à la vie éternelle. Il détaille aussi de façon précise les règles de vie en société, y compris le droit de la guerre, le droit commercial et le droit familial.
Les rituels de la foi musulmane s'organisent autour de cinq piliers
- la profession de foi en un Dieu unique et en son Prophète Mahomet: «Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son envoyé .
- la prière quotidienne (salah): elle doit être précédée par des ablutions et prononcée en direction de La Mecque, cinq fois par jour, à l'aube, à midi, l'après-midi, au coucher du soleil et le soir. Le vendredi, les musulmans sont invités à la prononcer à la mosquée, lieu de rassemblement attitré des fidèles. Il revient au muezzin de lancer l'appel à la prière par la formule : «Allah 'akbar» (Dieu est grand) qui, notons-le, ne figure pas dans le Coran.
- le jeûne du mois de Ramadan : les musulmans se doivent de jeûner du lever au coucher du soleil chaque jour du mois de Ramadan, neuvième mois du calendrier lunaire des Arabes, parce que le Prophète aurait reçu ce mois là la première révélation divine.
Du jeûne sont dispensés les malades, les femmes enceintes, les enfants et les personnes qui accomplissent le jihad.
La fin du jeûne est marquée par la grande fête de l'Id ad Fitr ou fête de la rupture du jeune
- l'impôt islamique (zakat) : il se monte à un dixième environ des revenus et il s'y ajoute l'aumône charitable, au bon vouloir de chacun. Sur lui repose le devoir de solidarité au sein de la communauté musulmane
- le pèlerinage à la Mecque (hadj) : il est recommandé à tous les musulmans au moins une fois dans leur vie et se déroule chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire.
Comme le calendrier islamique est aligné sur les cycles de la Lune et décalé par rapport au calendrier civil, aligné sur le Soleil, le moment du pèlerinage, comme celui du jeûne, se déplace d'une année sur l'autre de onze jours.
A l'époque du pèlerinage se déroule la fête du sacrifice ou Grande Fête (Aïd el Kébir). En souvenir du sacrifice d’Abraham, père du monothéisme, chaque famille sacrifie un mouton.
A noter que le jihad ne figure pas parmi les cinq piliers de l’Islam.
Les symboles de l’Islam
Les symboles ordinaires de l'islam rappellent le Coran et les enseignements du prophète
- L'étoile à cinq branches qui figure sur le drapeau du Maroc évoque les cinq piliers de l’islam.
- La couleur verte, habituelle sur de nombreux drapeaux de pays à majorité musulmane, évoque le vert du paradis, tel que l'imaginent les croyants.
- Le croissant de lune, que l'on voit sur de nombreux drapeaux comme celui de la Turquie, rappelle que Mahomet a préféré le cycle lunaire au cycle solaire pour la mesure du temps.

Mahomet est un prophète, hors du commun, mais qui est comme les autres à l’origine d’une religion, qui a en quelque sorte donné une unité à toute une partie du monde arabe.
Pourtant, rien ne le prédisposait à devenir cet homme.
Pourquoi, alors que nous avons à faire en 600 en Arabie à une civilisation en début d’essor, pourquoi ces commerçants, qui connaissaient la bible, ont-ils eu besoin d’écrire un nouveau livre ?
Les idées du prophète étaient partagées, sinon la construction n’aurait pas réussi.
Il s’agissait d’idées du temps, de l’époque, dans cette région du monde .
Mahomet est un homme avec ses qualités et ses défauts, à la différence de Jésus, qui ne fait pas d’erreurs graves. Il n’est pas un saint homme, il tue, pille et retourne sa veste (Sourate de l’étoile et sourate de Youssouf)
Mahomet est un homme ordinaire, qui ne fait pas de miracles, mais qui deviendra un rassembleur et un chef.
Mahomet est un chef de guerre qui ne craint pas de tuer pour arriver à ses fins (La guerre sainte justifiée Jihad).
Mahomet aime les femmes et ne s’en cache pas.
Et pourtant, Mahomet est à l’origine de la construction d’une religion ou l’homme a un rapport direct avec Dieu (pas d’intermédiaire/ pas de structure), la religion du désert, qui peut être pratiquée sans prêtre et même sans lieu de culte .
Mahomet n’était pas, animé par l’amour ni par la paix, c’est clair, et pourtant il est indéniable qu’il est un des acteurs de la construction du monde d’aujourd’hui.