samedi 26 juin 2010

Hélico à Amiens



Amiens (vue de la Tour de Contrôle)

vendredi 25 juin 2010

mercredi 23 juin 2010

mardi 22 juin 2010

Fête de la Musique

Salle des concerts (Théatre d'Arras)
Groupe Am Stram Gram

lundi 21 juin 2010

Fête......


Fiers de bien faire

dimanche 20 juin 2010

Les Feux de Saint Jean

La Saint-Jean d'été, est la fête de Jean le Baptiste. Elle a lieu le 24 juin, date proche du solstice d'été, nuit la plus courte de l'année; cette fête rythme le temps avec celle du solstice d'hiver, fête de Jean l'évangéliste, nuit la plus longue de l'année.
Les feux de la Saint-Jean nous viendraient des rites celtes et germaniques de bénédiction des moissons. Il est dit aussi que ces rites seraient eux-mêmes directement dérivés du culte moyen-oriental de Baal.
Le culte du feu associé au solstice d'été se retrouve également en Chine, en Turquie, dans les rites vaudous, chez les Incas.
Jean le Baptiste, personnage du Nouveau Testament, fut prédicateur en Palestine au temps de Jésus-Christ. Il est pour les chrétiens le prophète qui a annoncé la venue de Jésus-Christ, qu' il a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu ».
La religion mandéenne en fait son prophète principal. (1)
La tradition musulmane lui donne le nom de Yahyâ et en fait un prophète de l'islam appartenant à la famille Îmran.
Selon Mathieu , Jésus vint voir Jean pour être lui aussi baptisé. Jean lui dit : « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi », et Jésus lui répondit : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. » Jean baptise donc Jésus et c'est au sortir de l'eau que ce dernier reçoit l'Esprit saint sous la forme d'une colombe, tandis que Dieu fait entendre depuis le ciel une déclaration en faveur de Jésus, « mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. »
Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus.
St Jean, c’est aussi Janus, le dieu au double visage des Romains. Il symbolise le passé et l’avenir.
Le solstice d’été, est une vieille fête païenne, que l’on célèbre en France avec les feux, et dans les pays Scandinaves, à la Ste Lucie, Sainte Lux, la fête de la Lumière. Pour les Maçons, c'est de lumière qu’il s’agit, de la lumière, et de la connaissance. Les francs-maçons seraient les fils de la Lumière, comme avant eux les Esseniens. Le jour de la St Jean d'été, cette gnose est symbolisée par le tracé au sol autour du feu, d'une étoile à cinq branches. Ce pentagramme a la pointe en haut, dirigée vers l’Orient. Car la Lumière vient de l’Orient. Les Templiers célébraient aussi leur fête la plus importante de l'année, le jour de la St Jean d’été.

(1) De la communauté qui s'est formée autour de Jean Baptiste, serait née une religion qui le reconnaît comme seul prophète et considère Jésus-Christ, puis Mahomet, comme des usurpateurs. Cette religion a pour obligation de vivre auprès des fleuves pour pouvoir baptiser les fidèles. C'est en partie à cause de cette particularité qu'elle est restée confidentielle, et qu'elle ne subsiste que dans quelques régions d'Iran et d'Irak.

samedi 19 juin 2010

Ballade à Provins

La ville haute ou culmine la Collégiale
Les pauvres gens bâtissaient en bois et torchis...


vendredi 18 juin 2010

L'Arbre de Vie

L'arbre séphirotique
Le Sefer Yetsirah
Le Sefer Yetsirah ou le livre de la Formation est un des plus anciens traités rabbiniques de philosophie Kabbalistique qui nous soit parvenu. Ce manuel philosophique traite de l'origine de l'univers et de l'humanité.
Il est important de préciser que la langue hébraïque associe des lettres et des nombres : chaque lettre suggérant un nombre et chaque groupe de lettres possède une signification numérique vitale. Le principe de renversement des lettres et de leur substitution par d'autres lettres selon des combinaisons préalablement définies est également utilisé.
D’après le Sepher Yetzirah, l'esprit humain est fixé sur la vérité et sur la raison tout en étant capable de prendre en compte les développements de l'intelligence par des nombres. Le Zohar représente la vérité absolue et le Sepher Yetsirah fournit les moyens de l'atteindre et de l'utiliser.
Les dix sefirot (Sephiroth ) sont les dix nombres primordiaux. Le terme est dérivé de la racine hébraïque SFR signifiant compter (numération – numérologie). Le terme sefirot signifie qu'il ne s'agit pas de nombres ordinaires mais de « nombres principes» identifiés comme étant les dix dimensions infinies du cosmos, à savoir les six dimensions de l'espace, les deux du temps et celles du bien et du mal.
Les sefirot servent à décrire la naissance du monde. La première sefira est le pneuma divin. De celui-ci sort la seconde sefira, l'air… De l'air sont issus l'eau et le feu. Les 6 dernières sefiroth représentent les six directions dans l'espace. Elles sont scellées au moyen de 6 permutations du grand nom de dieu YHWH.
Le Sefer Yetsirah nous apprend que « le réel » est constitué par la combinaison des 22 lettres hébraïques, générant les 231 combinaisons binaires, à l'origine de la création du monde.
Le premier groupe de lettres est composé des trois consonnes mères aleph, mem, shin.
Le second groupe est composé des sept consonnes doubles. Elles représentent les sept planètes du cosmos, les sept jours de la semaine ainsi que les sept orifices de la tête de l'homme.
Le dernier groupe est celui des douze consonnes simples placées en rapport avec les douze manifestations psychosomatiques qui se déroulent chez l'homme ainsi qu'avec les douze organes principaux. Elles représentent les douze mois de l'année.
La structure de l'Arbre de Vie
L’Arbre de Vie de la Kabbale représente symboliquement les Lois de l'Univers. Ce schéma est formé de 4 mondes, 10 centres énergétiques (ou numérations appelées Sephiroth), 3 voiles d’existence négative non manifestée, 3 piliers et 22 sentiers. Cet ensemble forme les 32 voies de la Sagesse.
Les 4 mondes sont : (voir cercles ci dessous)
- ATZILUTH : l'Emanation (les archétypes, les concepts, le mental abstrait),
- BRIAH : la Création (le mental concret, les formes pensées),
- YETSIRAH : la Formation (les émotions, les sentiments, l'astral),
- ASIAH : l'Action (la cristallisation).
Les Séphiroth
- D'abord, Kether, Hokmah et Binah, les trois Sephiroth originelles.
- Ensuite, Chesed, Geburah et Tipheret, les trois Sephiroth réellement créatrices.
- puis Netzah, Hod et Yesod,
- Et pour terminer Malkut.
On observe ainsi quatre "groupes" de Sephiroth, que l'on a appelés Mondes ou Olanim (singulier Olam) :

Olam Ha'Atziluth, le monde de l'émanation, il regroupe Kether, Hokmah et Binah. C'est le monde le plus proche de l'essence divine, du grand Tout, de l'Unique. Atziluth est le monde du divin, de l'étincelle de vie originelle. Toutefois, comme chaque Sephirah est présente dans toutes les autres, Aztiluth n'est pas seulement présent dans Kether, Hokmah et Binah, mais également dans les sept autres Sephiroth. Cette "parcelle" évoquera toujours ce principe de l'émanation originelle des Sephiroth ainsi que leurs rôles dans la création de l'univers. La couleur associée à ce monde est le blanc.

Olam Ha'Briah, le monde de la création, il regroupe Chesed, Geburah et Tipheret. C'est le monde qui a initié réellement l'univers, après la séparation de Daath. Ce monde de l'esprit, de l'élévation intellectuelle est associé à la couleur bleue du ciel. Son élément est l'air de l'élévation spirituelle.

Olam Ha'Yetzirah, le monde de la formation, il regroupe Netzah, Hod et Yesod. C'est le monde qui a vu la concrétisation de la formation de Malkut qui en est directement émanée. C’est l'ultime étape avant la formation de la Terre, et donc chaque Sephirah est associée à une planète de notre univers, la Terre étant bien sûr postérieure aux autres corps célestes. C’est aussi le monde de l'émotion, de la psyché. La couleur qui lui est associé est le violet. On lui attribue également une correspondance avec l'élément eau, la source qui nourrit le monde.

Olam Ha'Assiah, le monde de l'action, ne comporte que Malkut, la Sephirah finale. C’est le monde du corps, le plus terre à terre, c'est le monde matériel. Sa couleur associée est le rouge du sang, le rouge de la terre.

Les 10 Sephiroth sont :
- KETHER : la Volonté, la Couronne
- HOCHMAH (ou CHOKMAH) : l'Amour Sagesse
- BINAH : l'Intelligence et la Compréhension
- HESED (ou CHESED) : la Miséricorde et la Grâce
- GEBURAH : la Justice et la Rigueur
- TIPHERETH : la Beauté
- NETSAH (ou NETZACH) : la Victoire
- HOD : la Gloire
- YESOD : le Fondement
- MALKUTH : le Royaume

Les 3 voiles d’existence négative non manifestée sont :
- AIN : la Négation,
- AIN SOPH : l'Illimité,
- AIN SOPH AUR : la Lumière.

Les 3 piliers ou colonnes sont :
- la Miséricorde (à droite, positif, masculin) gouverné par la lettre "shin",
- la Rigueur (à gauche, négatif, féminin) gouverné par la lettre "mem",
- l'Equilibre (au centre, neutre) gouverné par la lettre "aleph".

Le pilier de la miséricorde (placé à droite appelé Yachin) comporte les Sephiroth de l'aspect masculin, les aspects positifs, à savoir Hokmah, Chesed et Netzah. Il est associé à tout ce qui insuffle la vie et pousse à son développement. Il est souvent représenté comme une colonne de couleur blanche.
Le pilier de la rigueur (placé à gauche appelé Boaz) comporte les Sephiroth réceptacles teintées de l'aspect féminin, les aspects négatifs car ils tendent à restreindre les actions de la Force : Binah, Geburah et Hod. Ce pilier est associé à tout ce qui contient, résorbe et confine la vie afin de mieux la contrôler. Il est souvent représenté comme une colonne de couleur noire. On l'appelle aussi parfois pilier de la sévérité, ou de la Forme en tant que forme du moule dans lequel tout vient s'inscrire.
Le pilier de l'équilibre (placé au centre) représente le devenir théorique de tout être humain. Ce pilier comporte les Sephiroth qui se trouvent marquées d'une union équilibrée entre les deux principes, à savoir Malkut, notre monde, Yesod, la porte vers les sphères plus hautes, Tipheret, l'enfant divin de Chesed et Geburah, et enfin Kether, la Sephirah de l'illumination, parfait équilibre entre ces deux principes qu'elle a elle-même engendrés.
Une dernière structure kabbalistique que l’on nomme également les Mondes, peut être établie en sachant que chaque Monde contient l'Arbre de Vie en entier.L'Arbre de Vie présente donc une structure géométrique. Quatre cercles représentant les quatre Olanim s'intersectent les uns avec les autres tout en restant centrés sur un axe vertical entouré de deux autres axes, ces trois segments représentant les trois piliers. A une double structure de Sephiroth, réparties sur trois piliers, et de Mondes ,vient s'ajouter la structure des Olanim, présents dans chacune des Sephiroth, mais dominants dans certaines d'entre elles quel que soit le regroupement que l'on ait choisi d'adopter.


L'arbre de vie dans le Temple de Salomon et dans les cathédrales.




Lien intéressant: http://www.lesceauetlessignes-jmmandavy.fr/tout/sepher-yetsirah_HB-FR.htm



mercredi 16 juin 2010

Tav

Tav ou Taw est la vingt-deuxième et dernière lettre de la plupart des alphabets sémitiques, dont le phénicien x ,l'araméen, le syriaque ܬ, l'hébreu ת et l'arabe ﺕ.
La lettre phénicienne est à l'origine du tau (Τ, τ) de l'alphabet grec, du T (T, t) de l'alphabet latin et du Te cyrillique (Т, т).
Sa valeur phonétique est, selon le contexte, une consonne occlusive alvéolaire sourde (/t/) ou une consonne fricative alvéolaire sourde (/θ/).
Écriture et prononciation
Le ת est prononcé en hébreu moderne comme une consonne occlusive alvéolaire sourde (/t/).
Cependant, il fait à l'origine partie des six « lettres doubles » dont chaque lettre représente deux phonèmes.
Ceux-ci sont distingués, selon le système de ponctuation massorétique, par un point au centre de la lettre, appelé daguesh doux (תּ), qui signale la forme occlusive (/t/). La mutation consonantique se produit lorsque le tav se trouve en début de mot, ou derrière une lettre marquée d'un shva quiescent (muet).
La prononciation de la forme fricative (ת tav rafè) varie selon les traditions : il s'agissait vraisemblablement, dans la vocalisation tibérienne de l'hébreu, d'une consonne fricative dentale sourde (/θ/), comme c'est le cas en hébreu yéménite. Toutefois, il s'agit d'une consonne fricative alvéolaire sourde (/s/) dans l'hébreu ashkénaze.
La consonne fricative dentale sourde peut être indiquée en hébreu moderne (pour retranscrire des noms provenant de langues étrangères) par un gueresh (׳) placé après le tav (ת׳).
Par ailleurs, si le tav a la même valeur phonétique que le teth en hébreu moderne, ce n'est pas le cas en hébreu biblique, ni en hébreu yéménite, où le teth est une consonne emphatique, pharyngalisée.
Symbolisme
La lettre tav est la marque, le signe, le symbole : le Sceau Divin.
Dernière lettre de l'alphabet hébreu, elle représente l'aboutissement de la création et la totalité des choses créées. Notons que les trois dernières lettres de l'alphabet forment le mot rishet, qui veut dire : quadriller, montrant la création terminée, enveloppée et structurée.
Origine
Le Tav est issu du simple dessin d'une croix, qui n'a évidemment aucun rapport avec la croix chrétienne.
L'idéogramme du Teth montrait une croix enfermée dans un cercle, la croix se retrouve avec le Tav, mais cette fois libérée de la limitation du cercle. Ce cercle symbolisait l'emprise des cycles de l' existence. La croix du Tav est totalement libre et peut rayonner dans les quatre directions à travers les quatre éléments de la nature et les quatre mondes mystiques. Cette croix montre le retour à l'unité de la source des quatre fleuves sortant de l'Eden, notre véritable racine (Shin).
Avec le Tav se termine l'alphabet mais également toutes les contraintes qui réduisent la lumière de l'âme, qui peut désormais révéler sa véritable nature.
Signification
Le nom Tav est un signe en forme de croix sur la selle d'un chameau, ce nom vient de la racine "tavah", supportant trois types de significations :
1 - "marquer","désigner", "dessiner".
2 - 'être en deuil", "la peine".
3 - "habiter".
Le mot 'tav" est très proche de "tohou"(de Tohu Bohu), qui désigne un chaos.
Forme de la lettre
La lettre Tav est formée par la réunion des lettres Daleth et Noun. Ces deux lettres forment le mot "dan", le "juge".
Guématria
La valeur numérique 400, du Tav, représente la vie dans la réunion des consciences essentielles, symbolisées par les 4 fleuves sortant de l'Eden.
Il est intéressant de remarquer que "shékelim', "les consciences", possède cette guématria. De plus, Tav étant la vingt-deuxième lettre, faisant allusion aux 22 femmes saintes, il se trouve que le mot "nashim", "femmes", a 400 pour valeur numérique.
La valeur pleine de Tav est égale à 406, comme pour le mot "atha", "toi".

lundi 14 juin 2010

Shin ou Shine

Shin (également écrit Šin) est la vingt-et-unième lettre de nombreux abjad sémitiques, dont le phénicien, l'araméen, le syriaque ܫ, l'hébreu ש, et l'arabe šīn ﺵ (bien que le šīn soit la douzième lettre de l'alphabet moderne).
La lettre phénicienne est à l'origine du Sigma grec (Σ), du S latin, et des lettres cyrilliques Es (С) et Sha (Ш), et pourrait avoir inspiré la forme de la lettre Sha de l'alphabet glagolitique.
Sa valeur phonétique est, selon le contexte, une consonne fricative post-alvéolaire sourde (la consonne chuintante ʃ (/sh/)) ou une consonne fricative alvéolaire sourde (la consonne sifflante s). La glyphe proto-sinaïtique et, peut-être, sa descendante proto-canaanéenne seraient, selon William Albright et Brian Colless, basées sur le hiéroglyphe appelé shamash (soleil) dans les langues sémitiques, et faisant référence au *śamš- proto-sémitique, avec une valeur phonétique /ʃ/.
Le šin phénicien exprime deux phonèmes protosémitiques, et pourrait être basé sur le pictogramme d'une dent (shen en hébreu). Cependant, selon l'Encyclopedia Judaica, il représenterait originellement un arc composite.
L'histoire des lettres exprimant des sibilantes dans les divers alphabets sémitiques est compliquée par le fait de différentes fusions entre des phonèmes proto-sémitiques. Selon la reconstruction classique, cinq phonèmes proto-sémitiques (š s ṣ ś ṣ́ ) ont donné naissance à diverses sibilantes sourdes dans les langues-filles (Proto-Sémitique Akkadien Arabe Phénicien Hébreu Araméen Guèze)
Le shin dans la tradition juive
Le shin est la première lettre du Nom divin Shaddaï (שַׁדַּי), et figure à ce titre sur les boîtes placées par les Juifs au fronton des portes. C'est aussi pour cette raison que les Juifs enroulent la lanière de leur phylactère autour de la main de manière de façon à dessiner un shin, et que les Cohanim (prêtres) disposent leurs doigts de façon à en former un, lors de la bénédiction sacerdotale.
Il fait également partie des 7 lettres qui peuvent être ornées dans l'écriture ashourite de 3 couronnes (taguim), avec le ג, le ז, le ט, le נ, le ע et le צ.
שּ
Selon une tradition, le shin représenterait les 3 vallées qui se rejoignent au sud de Jérusalem : la vallée de Hinnom celle du Tyropoeon et celle du Kidron[De plus, la position du dagesh (point) dans la lettre coïnciderait avec celle du Temple sur la carte de Jérusalem.
Le shin est également l'une des lettres figurant sur la toupie de Hanoucca à quatre faces, ces lettres étantנ ג ה ש, abréviation, selon une étymologie populaire, de Nes Gadol Haya Sham (« Un grand miracle s'est produit là-bas ») .
Symbolisme
La lettre Shin représente la dent qui est un symbole de force vitale. Cette lettre symbolise l'esprit et l'énergie en mouvement et décrit l'action d'une force centrifuge.
Cette lettre rayonne par ses branches et montre l'expansion. Les trois branches du Shine représente l'âme : nefesh, roua'h et nechamah. Les trois têtes reliées montrent la distinction des unités.
Shine est le symbole de l'émotion, du but de la vie et de l'individualité.
Origine
Le graphisme du Shine est effectivement une dent, mais plus précisément la simplification d'une molaire.
Ainsi le dessin originel cherche à nous signaler le symbole de la dent qui malaxe mais surtout de sa racine. D'ailleurs, en hébreu le mot "racine" montre un Resh (tête) entouré par deux Shine (une molaire de chaque côté) : shorésh.
Ainsi Shine symbolise la racine de la tête, c'est-à-dire l'esprit, racine de l'existence.
Signification
Le nom Shine, écrit avec un Youd au centre, n'a pas de signification directe, à part celle de désigner la 21e lettre de l'Alphabet hébreu.
L'origine du nom est plus généralement attribuée au mot "shén", signifiant "dent".
On peut souligner également que l'hébreu "sana", signifie "haïr", "détester".
La même écriture, prononcée "shena" en araméen, est une racine signifiant "être changé", "être différent", mais encore "changer", "modifier", "transgresser".
Forme de la lettre
La forme de la lettre Shine est constituée par trois Vav, réunis par la base, chacun surmonté d'un Youd. Il symbolise par sa forme la symétrie et l'unité de toutes les triades.
La tradition enseigne qu'à l'origine le Shine n'avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa (Monde Futur).
Selon d'autres sources, le Shine à trois branches symbolise les patriarches, tandis que celui à quatre branches représente les matriarches : "Le Shine avec trois têtes fait référence aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, alors que le Shine avec quatre têtes fait référence aux matriarches : Sarah, Rébecca, Rachel et Léa.
Guématria
La valeur numérique 300, de Shine, est connue pour être celle de "Roua'h Elokim" (Esprit d'Elokim). Ce nombre est celui de l'activité indépendante et libre.
La valeur pleine du Shine est égale à 360, nombre connu pour marquer l'accomplissement du cercle. Il représente également dans les traditions anciennes, le cycle d'une année. Il se trouve d'ailleurs que le mot hébreu "shanah", année, semble reposer sur la même racine que Shine. De plus, l'expression 'haShanah", l'année, totalise 360.

dimanche 13 juin 2010

Resh

Resh (ר, prononcé /r/) est la vingtième lettre de l'alphabet hébreu.
Elle est apparentée au rho (Ρ, ρ) de l'alphabet grec, au R (R, r) de l'alphabet latin et son équivalent dans l'alphabet cyrillique.
Le mot hébreu le plus proche de Resh est Rosh qui signifie "tête".
Sa valeur numérique est 200.
Caractère phénicien
Symbolisme
La lettre rech est identifiée à rosh, la tête ou le commencement .C'est aussi le sommet, l'humilité. Il représente le plus haut niveau en son genre. La courbure du rech montre un changement de direction offrant le choix entre l'élévation et la dégradation.
rech est le symbole de la pensée, de l'intellect, de l'énergie mentale, du déclenchement.
Origine
Autant par son nom que par ses graphismes les plus primitifs, il est certain que la lettre Resh représente une tête humaine vue de profil. Cette tête cherche à symboliser la conscience qui nous domine, l'origine de toute chose et le sommet de l'existence. Il s'agit d'une tête humble et dépouillée, car le chas de l'aiguille du Qof, qui précède le Resh, ne laisse passer que l'essentiel. La tête sans corps est l'esprit manifesté, libéré des contraintes corporelles.
Signification
Le nom de la lettre "Resh", est un mot évoquant la pauvreté et la misère mais, par sa racine, dans le sens de "repartir de zéro, retrouver ses sources, après introspection".
Mais le sens premier vient du mot "Resh" araméen signifiant tête et qui correspond au mot hébreu "rosh", qui en plus de la signification "tête", évoque aussi le "principal" et le "plus haut en son genre".
Forme de la lettre
La forme de la lettre Resh évoque une tête de profil, dont le tracé est constitué par la lettre Vav.
Guématria
La lettre Resh représente la valeur 200, qui est la dualité des principes et l'âme du cosmos. Cette valeur est la guématiria du mot 'étsem", dont le sens est "substance", "essence", "os". Et du mot "qadmon", "archétype", "ancien", mot rejoignant le principe du Resh.
La valeur pleine de Resh est égale à 510. Ce nombre est la guématria de "Sarah" , l'épouse d'Abraham, dont les lettres sont une permutation du nom Resh.
Une autre permutation de Resh, fait apparaitre "Shir", le 'cantique", qui signifie également "quintessence".
Une dernière permutation du nom fait apparaître "yashar" "droit", qui, si l'on ajoute Aleph et Lamed en finale, donne le mot Israël. L'apparition du mot "droit", nous enseigne que le Resh est pauvre mais droit.

samedi 12 juin 2010

Qof, Koph ou Kouf

Qof ou Qoph (ק prononcée /kˁ/) est la dix-neuvième lettre de l'alphabet phénicien et de l'alphabet hébreu, représentant un Q dur provenant du fond de la gorge. La lettre phénicienne est aussi devenue au cours du temps la lettre Q de l'alphabet latin, et la lettre Koppa (Ϙ, ϙ) dans certaines versions archaïques de l'alphabet grec.
Le mot hébreu Qof signifie "singe". Sa forme évoque une hache pour le caractère hébreu, ou une massue pour le caractère plus ancien.
Caractère Phénicien
Sa valeur numérique est 100.
Particularités
Cette lettre est, avec la lettre He, l'une des 2 lettres constituée de 2 traits séparés par un espace. Toutes les autres lettres sont d'un seul bloc.
Symbolisme
Koph signifie à la fois "chas d'aiguille" et "singe". C'est la destruction des illusions par la connaissance de la vraie lumière, son action est semblable à une arme tranchante qui accorde à l'homme le pouvoir de séparation entre le réel et l'illusoire.
Koph symbolise la spontaneïté, l'amour de la vie, la communauté.
Origine
L'idée de la forme d'un singe ou du chas d'une aiguille est valable devant le graphisme du Koph protosinaïtique, mais ne peut tenir face aux formes plus anciennes.
Le prototype de cette lettre peut tout autant symboliser un estomac, un visage de face et un hachoir.
Mais en considérant que la lettre suivante (Resh) est le sommet d'une tête et que la précédente (Tsadé) est un homme couché, il est vraisemblable que le rôle de cette lettre consiste à faire passer de l'état couché à debout, ou du fixe au mobile.
Ainsi, il est possible que cette lettre ait pour fonction de soutenir la tête et de lui assurer mobilité, dans ce cas, on pourrait voir dans le Koph, le crâne supporté par les vertèbres cervicales.
Koph serait, dans ce cas, la tête qui se redresse pour contempler les cieux et les mondes célestes.
Signification
La racine 'Qouf" exprime un déplacement circulaire. Ainsi, la barre verticale du Koph est le chemin par lequel on s'élève et la courbure est un mouvement circulaire imposé.
Le mot Koph est très proche de "Haqaf" désignant contour figé. Ce mot introduit "haqafàh", qui est un cycle, une révolution planétaire.
Par son nom, Koph est également lié à la parole car il est constitué par `qav", qui signifie à la fois "fil" et 'voix", et se termine par pé, la bouche.
Forme de la lettre
La lettre Koph est constituée par un Kaph et un Vav, dont les valeurs 20 et 6 permettent d'obtenir 26, valeur du tétragramme.
Guématria
La guématria du Koph est 100, ce nombre représente l'accomplissement du cycle des décimales (10 x 10 = 100). (référence aux 100 bénédictions qui doivent être récitées chaque jour)

mercredi 9 juin 2010

Jeux d' Enfants

Lorsque l'enfant paraît -

Lorsque l'enfant paraît le cercle de famille
Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être ?
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Enfant vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Qu'on ose pas toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire
On rit, on se récrie, on l'appelle et sa mère
Tremble à le voir marcher...

Les yeux des enfants ont une douceur infinie,
Et leur petites mains, joyeuses et bénies,
Ignorent le mal encore !
Jamais, vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
A l'auréole d'or !

La nuit lorsque tout dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend parfois une petite voix qui pleure,
Sur des ailes d'azur,
Sans le comprendre encore, vous explorez le monde.
Double virginité : corps où rien n'est immonde,
Ame où rien n'est impur !

Il est si beau l'enfant avec son doux sourire,
Ses deux grands yeux ouverts qui ne savent pas mentir.
Dans le mal triomphant :
Préserve-moi Seigneur, d'été sans fleurs vermeilles,
De cage sans oiseaux, de ruche sans abeilles,
D'une Maison sans enfants ...

Victor Hugo

(Les feuilles de l'Automne, XIX)


mardi 8 juin 2010

Eglise de Meslay Le Grenet et sa danse macabre

La Danse macabre est un élément, le plus achevé, de l'art macabre du Moyen Âge, du XIVe au XVIe siècle. Par cette sarabande qui mêle morts et vivants, la Danse macabre souligne la vanité des distinctions sociales, dont se moquait le destin, fauchant le pape, l'abbé, le riche comme le pauvre , l'empereur comme le mendiant. On ne connaît pas sa fonction, mais, au XVe, et au début du XVIe siècle, ce thème sera peint sur les murs des églises et dans les cimetières d'Europe du Nord, sous forme de fresques, sous lesquelles figurent des textes poétiques, qui seront récités. Dessins et textes seront pour les prêtres un support pour expliquer et convaincre. Une autre hypothèse possible est la volonté de conjurer les épidémies. Ces "Dits"seront diffusés à travers l'Europe et colportés par les troupes de théâtre de rues.
Cette forme d'expression est le résultat d'une prise de conscience et d'une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci est devenue plus présente et plus traumatisante. Les guerres — surtout la guerre de Cent Ans — les famines et la peste, que représentent souvent les trois cavaliers de l'Apocalypse, ont décimé les populations.
Il fallait donc se préparer à bien mourir, c'est à dire en paix avec les autres, avec soi même et avec Dieu.
L'église de Meslay : Ce sont les fresques de la fin du 15ème siècle qui font tout l'intérêt de cette église. Elles représentent une ronde sans fin où s'affrontent morts et vivants mais dans laquelle seuls les morts dansent. Cette iconographie s'inspire d'un poème du 14ème siècle, dont les vers macabres s'expliquent par une époque très marquée par la guerre de Cent Ans et la Grande Peste :
Il y avait un dit par catégorie sociale; entre autres:
Le dit du Mort à l'Abbé:

"Abbé, venez donc! Vous fuyez!
N'ayez pas la mine ébahie.
Convient il que vous fuyez la mort?
Combien l'avez vous haïe!
Dites donc adieu à l'abbaye
Qui gros et gras vous a nourri.
Vous pourrirez vite: chez la mort
Le plus gras est premier pourri."
Le Dit des trois Vifs
Le Dit des trois Morts

Le Dit des trois femmes bavardant à la messe

Le Pape

Le Roi

Le Laboureur, l'enfant, l'usurier et l'ermite