lundi 30 novembre 2009

Les Clefs du Tarot

Vingt deux arcanes majeurs qui parlent
Les imagiers du moyen âge ont ils peint ces 22 lames à l'image du monde pour nous représenter l'univers? Sommes nous en présence d'un traité de philosophie en images? S'agit il d'un langage codé ou d'un parler en images qui dans le contexte médiéval exprimerait beaucoup plus que les mots ? Nous avons certainement perdu l'habitude de nous exprimer pour la plupart d'entre nous avec autre chose que des mots.


Notons que, dessinée par des moines, des peintres, des artistes différents et éloignés de milliers de kilomètres, la même lame est toujours représentée de manière identique. Les arcanes majeurs sont aussi toujours présentés dans le même ordre et sont numérotés de 1 à 22 plus un sans numéro. Oswald Wirth a ajouté sur chaque lame une lettre hébraïque , aleph pour la lame 1, etc; Il est donc logique de mettre un zéro sur la lame non numérotée; un zéro ou un 23? la question tombe si l'on considère le rangement des lames en cercle comme elles étaient souvent présentées au moyen âge; l'anagramme de TAROT n'est il pas ROTA? ou l'inverse?Ainsi, la lame zéro, le "mat"ou "fou", se trouve t'elle avant le 1 et après le 22. Cette disposition en roue permet aussi de tracer les symétries, haut/bas ; Droite/gauche, qui classent les lames par groupes qui s'opposent ou se complètent. On verra aussi que si la roue tourne dans le sens horaire, nous aurons une approche, une visite plutôt "rationnelle"(du mot ratio: raison), par la voie sèche, masculine de notre être; si la roue au contraire tourne dans le sens polaire, la lecture sera "intuitive" (du mot intuitio: saisir la vérité sans besoin de raisonner), voie humide, féminine de notre être . Parcourons cette roue de la vie dans le sens horaire et commençons notre voyage, non comme Suzanne Corbie (dont vous entendez le commentaire en anglais ),avec le fou, mais avec la lame 1 Le bateleur.
OBSERVONS:
La scène ,la posture, la gestuelle, les formes, les vêtements, les couleurs, l'environnement, les objets.....
A suivre.....


dimanche 29 novembre 2009

TAROT et TAROTS


Hermétique? Rappellons que c'est une simple référence à Hermes Trismegiste et donc à la méthode occulte des Alchimistes au moyen âge et à la renaissance. Il y a des mots qu'il faut ramener à leur vrai sens; par exemple les "mystères": faut il relier ce mot à mythe et à mystique? L'Alchimie, vous connaissez? Transformer les métaux vils en métaux nobles, transformer le plomb en or? pour finalement transformer l'opérateur lui même.....
D'ou nous viennent ces images chargées de symboles? De la symbolique chinoise, de la mythologie de l'Inde, des naibi italiennes, des jeux vénitiens ou espagnols? On retrouve 4 séries dans les jeux au portrait espagnol: coupes,épées,deniers et bâtons. Association facile: Clergé/noblesse/commercants/paysans. Les naibi auraient pu fournir les 22 arcanes majeurs et voici nos 78 lames du tarot......
Les cartomanciennes en ont fait leur outil de prédilection; comment ça marche?
On dispose retournés les 22 arcanes majeurs; vous en choisissez 12 que nous appellerons les 12 maisons; la voyante mélange les 12 restantes aux cartes de points et recommence et chaque maison sera ainsi pourvue de 2 lames, l'une concernant le principe qui commande la maison, l'autre, les évènements à venir.....le cadre est évidemment d'origine astrologique et les 12 maisons peuvent être associées par exemple au domicile, aux biens, à l'entourage, au père, à la mère, aux enfants, à la mort......chacune correspond aussi à une partie du corps. Les cartes de point sont associées aux 4 éléments: Air/épée; feu/bâton; eau/coupe ; deniers/terre. Autres associations possibles: épée/puissance et volonté , bâton/travail et énergie.....mille interprétations sont possibles. les arcanes diffèrent selon les tarots, mais tous les tarots, qu'ils soient chinois, florentins ou espagnols permettent un nombre infini de combinaisons et constituent un support documenté pour le diseur de bonne aventure....
Mais revenons au tarot des imagiers du moyen âge; les arcanes majeurs couverts de symboles et d'images parlantes, seraient ils une image du monde et de l'univers?
A Suivre...

samedi 28 novembre 2009

Les jeux initiatiques


Le Tarot de Marseille: Quel Message?



Celui la, vous le connaissez tous, mais il y a aussi le tarot chinois, le tarot amérindien,le tarot arthurien, le tarot des amoureux, le tarot du monde des fées, le tarot Thot, le tarot Zen et bien d'autres, et même un tout nouveau, qui vient de sortir, avec une 23ème lame, La Gitane (l'auteur a t'il jugé qu'il manquait un coté féminin, sensuel, ou magique??? Aveugle ou manquant de discernement?)


Alors préférez vous l'alchimie, l'astrologie, la métaphysique, la voie du Tao, La sagesse des chamanes, le miroir de Merlin, les pistes du jardin des fleurs sauvages, ou les arcanes de la symbolique égyptienne.....?

A Suivre....

vendredi 27 novembre 2009

Rêves

Voler ? Rêves de l'Homme.....

Rêves et croquis de Léonard de Vinci

Rêve de Vol........par Bernard Marck


Jour après jour, des chapelets d’êtres humains se pressent dans les aérogares du monde entier. Voler, le plus vieux rêve de l’humanité, est devenu un quotidien d’une affligeante banalité.

« Imaginer, c’est hausser le réel d’un ton » écrivait Gaston Bachelard . Imaginaire, imagination, que les hommes n’ont-il rêvé, imaginé, cru, avant que leurs yeux cessent de se tourner vers l’azur quand passe un avion ?
Nous sommes accoutumés à ce que les ouvrages d’histoire nous déroulent méthodiquement cette dernière comme un fil. Les machines volantes que nous connaissons aujourd’hui n’ont pourtant pas été “découvertes”, comme Christophe Colomb a “découvert” l’Amérique ; elles ne naquirent pas non plus spontanément d’une planche à dessin : toutes furent d’abord rêvées. Ainsi, ce qui est désormais du domaine des technologies les plus avancées puise sa source dans des songes plus ou moins éveillés.
Rêver le vol serait-il le propre de l’homme ? Depuis la nuit des temps, ce désir onirique de s’affranchir de la pesanteur hante les esprits : nulle mythologie, nulle religion, nulle civilisation qui n’y fasse peu ou prou allusion. Ainsi donc, rompant avec une histoire linéaire qui commencerait avec les frères Montgolfier et s’achèverait avec le dernier bijou des avionneurs, Bernard Marck a puisé au plus profond des mythes, légendes, contes, croyances, tentatives, visions d’artistes... Cette quête a un résultat inattendu autant que foisonnant, mais ce livre n’est pas pour autant un “précis de mythologie aérienne”, les tentatives bien réelles étant évoquées. Ces essais, à l’issue parfois funeste, qui nous paraissent aujourd’hui parfois farfelus voire cocasses, recélaient de puissants espoirs au regard des connaissances de l’époque (bien malin qui, il y a un siècle et demi, aurait su si l’aéroplane à naître aurait des ailes battantes, fixes, tournantes, rotatives...) Sont également présentes quelques “aventures fondatrices”, comme celles de l’Aéropostale et la conquête spatiale.
L’approche de l’auteur est inattendue mais néanmoins rigoureuse dans sa démarche historique : nous ne sommes pas dans le registre de la divagation onirique, mais bien dans celui d’une étude de la manière dont les hommes ont, au fil des siècles, rêvé, abordé et élaboré l’art du vol humain, ce depuis les mythes les plus anciens jusqu’au vol spatial. Le rêve de vol pourrait n’être que passionnant ; il est de surcroît remarquablement illustré de documents souvent rares et inédits, provenant des quatre coins du monde.
D’une grande richesse, Le rêve de vol est le fruit d’une approche singulière et séduisante de l’histoire du vol humain, où l’éditeur a rejoint l’auteur dans son enthousiasme, mettant tout en œuvre pour que cet excellent ouvrage soit également un “beau livre” : la connaissance, la poésie et le plaisir peuvent donc faire bon ménage.

jeudi 26 novembre 2009

Jeux de Mots

Raymond DEVOS

Sens dessus dessous
A tort ou à raison :

« On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.
C’est difficile de juger.
Moi, j’ai longtemps donné raison à tout le monde.
Jusqu’au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort !

Donc j’avais raison !
Par conséquent, j’avais tort !

Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu’ils avaient raison.
C’est-à-dire que moi qui n’avais pas tort, je n’avais aucune raison de
ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu’ils avaient tort.

J’ai raison, non ?
Puisqu’ils avaient tort !
Et sans raison, encore !
Là, j’insiste, parce que... moi aussi, il arrive que j’aie tort.
Mais quand j’ai tort, j’ai mes raisons, que je ne donne pas.
Ce serait reconnaître mes torts ! ! !

J’ai raison, non?

Remarquez... il m’arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi.
Mais, là encore, c’est un tort.
C’est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.
Il n’y a pas de raison !

En résumé, je crois qu’on a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens
qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort ! »
Raymond Devos



http://www.youtube.com/watch?v=ry7gno1Yvz0



http://www.youtube.com/watch?v=uUhOFLp82g4


mercredi 25 novembre 2009

La Liberté Intérieure

La liberté intérieure
Voila bien un sujet inépuisable, qui a fait parler tous les philosophes ; Epictète, et les Stoïciens, Descartes, Pascal, Rousseau, Kant, Jean Paul Sartre, en font leur sujet favori, dès qu’ils réfléchissent sur le bonheur, l’art d’être heureux, ou la méthode pour le devenir ; comme s’il fallait à l’homme ordinaire une méthode pour être heureux …., comme si l’on pouvait écrire un traité, un manuel pour acquérir le bonheur….
D’aucuns pensent plutôt que c’est un état d’être, que l’on naît joyeux, positif, optimiste et convaincant, ou au contraire triste, grognon et malheureux, que la liberté intérieure se vit et ne s’explique pas…
Cette liberté intérieure, qui est le propre de l’homme heureux, est un état que d’aucuns possèdent à la naissance et préservent, ou mieux, développent, et d’autres ignorent, ou perdent, en se laissant polluer par le éducations parentales, sociales, scolaires, philosophiques, religieuses ou morales.
Cette liberté intérieure serait elle la capacité d’être soi-même ? Et cette liberté d’être nous, manque souvent, surtout dans nos relations avec les autres.
Cette liberté correspond elle à l’idée qu’on se fait d’être bien dans sa peau, être à l’aise avec soi-même, qu’on soit seul ou pas, est ce celle qui permet d’oser être soi-même, tout le temps, avec les personnes qui ont de l’importance à nos yeux ?
Chacun aspire t’il à cette liberté intérieure ?
Quel chemin suivre pour conquérir notre liberté intérieure ?
Réponse possible : bien se connaître : Connais toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux…Mais, bien se connaître, c’est surtout, s’accepter ; et s’accepter, c’est accepter ses émotions et ses besoins : le chemin pour gagner la capacité d'être libre passe par cette façon d'assumer ses sentiments et ses besoins. Nous avons plusieurs objections à accorder une telle place à nos émotions inconfortables et à nos besoins compromettants. Nous sommes plutôt tentés de croire que c'est en étant acceptés et aimés comme nous sommes, ou comme nous tentons de nous montrer qu'on bâtit la sécurité nécessaire pour nous sentir libre d'être nous-même. C'est avec cette conviction d'ailleurs qu'on s'acharne parfois à rechercher l'amour, l'acceptation, l'approbation, ou à se façonner une apparence destinée aux autres.
Cependant, même celui qui y parvient, ne réussit pas à s'accepter mieux ou à se sentir plus libre d'être lui-même. Tout l'amour du monde et toute l'acceptation des êtres chers ou estimés ne parviennent pas à nous transformer en personnes libres d'être elles-mêmes.
Contrairement à ce qui paraît logique à première vue, ce n'est pas le fait de recevoir ou de donner à l’extérieur l’image de soi que l’on souhaite, qui augmente notre solidité et notre liberté d'être, mais bien le fait d'oser être ce que nous sommes réellement. (Où l’on voit que nos hommes politiques sont enchaînés)En consentant à vivre mes émotions, à éprouver les besoins qu'elles sous-tendent et en étant expressif de ceux-ci, j’obtiens deux résultats importants. Non seulement je m’assume comme personne, mais en plus j'augmente mon estime de moi. C'est par ce chemin aussi que celui qui veut s'aimer davantage y parviendra car "l'amour de soi" est en fait une "considération de soi" qu'on gagne à force d'agir d'une façon estimable à nos propres yeux.
Savoir qui je suis, comment je suis, ce que je veux et ne pas tricher……est ce possible ? Je veux dire : est ce possible dans le monde des affaires, de la politique, des arts, dans mes relations avec l’autre, chaque jour, à chaque instant …. ? .…
Pour contribuer à la conquête de ma liberté, la qualité de mon expression est capitale: il faut que j'extériorise ce qui est réellement important et que j'ose m'impliquer en le faisant. Une telle expression génère en effet des émotions; je dois être "en contact" avec moi et me laisser vivre les émotions qu'elle déclenche. Et comme pour m'assumer il est nécessaire d'être moi devant les autres, il est indispensable aussi que je demeure sensible aux émotions et réactions des personnes face auxquelles je m'expose.
Il faut d'abord être ce que l'on est si on veut changer. Pour devenir intérieurement libre, il est nécessaire d'être en contact avec soi et de se donner la liberté d'être soi. Cela signifie d'abord de s'autoriser à être atteint par les choses et les personnes comme on l'est, donc d'avoir les émotions et les besoins que l'on a réellement. Cela signifie ensuite de se vivre ouvertement tel que l'on est, car la liberté d'être est illusoire si elle s'applique seulement en catimini. En d'autres termes je pourrais dire, "j'existe, donc j'ai le droit d'exister", "je ressens, donc j'ai le droit de ressentir", "j'ai tel besoin, donc j'ai le droit de l'avoir" car en fait, je suis le seul qui puisse m'octroyer ces droits et décider d'exister.
La liberté induit des choix. Qu'est-ce que le bon choix ? C'est une volonté d'action. Le bon choix est celui qui va vous aider à dépasser vos limites et qui va permettre à votre âme de s'exprimer pleinement.
En assumant nos choix, nous commençons à devenir les acteurs de nos vies. Posons nous donc la question : sommes nous libres ? Si, oui, de quoi et pour quoi ?
Concernant les grands thèmes du quotidien: l’amour, le travail, le bonheur, le temps..., sommes nous libres ? Ainsi pourrons-nous découvrir notre Maître intérieur qui, mieux que quiconque, saura nous guider vers l’accomplissement de notre liberté.

dimanche 22 novembre 2009

Transmettre

Dans ce conte mythique, le voyage extraordinaire d'un enfant à la découverte du monde et de ses réalités est l'occasion pour Saint-Exupéry d'approcher de près l'essence des choses et de l'homme. Sans doute l'un des livres les plus lus et les plus connus des petits et des grands. Antoine de Saint-Exupéry a souvent confié à ses proches qu'il n'avait aucune disposition pour le dessin, alors même qu'il ne cessait d'esquisser figures et saynètes en marge de ses écrits. Il se désolait de ne pouvoir mieux contenter sa mère qui, pastelliste appliquée, s'était montrée si soucieuse de l'éducation artistique de ses enfants. De ce sentiment, Saint-Exupéry fit un livre : 'Le Petit Prince'. Car le dessin est au coeur de la fable : ce petit môle esquissé, est-ce un chapeau ou un serpent boa qui a mangé un éléphant ? Il était une fois un pilote qui, enfant, renonça à une carrière de peintre après qu'il eut compris que jamais de la sorte il ne se ferait entendre des adultes. Quand, bien plus tard, il rencontra dans le désert un jeune monarque à la chevelure d'or, ce fut pourtant tout de suite de dessin qu'il s'agit : 's' il vous plaît, dessine-moi un mouton ...'. L'échange qui s'ensuivit confirma son intuition enfantine. Tout est dit : l’important dans le dessin est ce qu'il recèle et requiert de richesse intérieure, non ce qu'il figure ; et de là : 'On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux'.

samedi 21 novembre 2009

Emotions

Pablo Picasso
Dire avec des mots, des traits ou des couleurs?

L'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur......(St Ex)

vendredi 20 novembre 2009

Sept peintres Sept regards sur un Mythe

Demeter
Perséphone et Demeter


Demeter
Demeter

Demeter

Demeter

Déesse de la Terre cultivée, elle est étroitement associée à sa fille Perséphone, conçue avec Zeus et enlevée par Hadès, qui l'a entraînée aux Enfers. Déméter, à la recherche de sa fille, empêche les arbres de pousser, rendant peu à peu la terre stérile. Zeus décide d'envoyer Hermès aux Enfers chercher Perséphone, mais celle-ci a goûté la nourriture des morts: elle est donc liée définitivement au monde infernal. Un compromis est finalement trouvé: Perséphone partagera son temps entre Déméter et les Enfers, d'où elle remontera à l'arrivée du printemps. Des mystères étaient consacrés à Déméter, notamment à Eleusis.









jeudi 19 novembre 2009

Championnat du monde Echecs jeunes

ANTALYA 2009Ces jeux qui traversent les Ages Les Jeux Initiatiques
Le jeu d'échecs nous est aujourd'hui familier. Mais son histoire remonte à plus de 1 500 ans. Jeu de guerre dans un continent indien déchiré par les luttes intestines, jeu de cour dans l'Occident médiéval, jeu "moralisé" mettant en scène la place des différents métiers à la fin du Moyen Âge, jeu "amoureux" suivant les méandres de l'amour courtois, jeu de compétition à l'aube des Temps modernes… L’évolution du jeu d’échecs, de ses pièces et de ses règles, témoigne des cultures qui l'ont adopté. La civilisation islamique fixe le jeu et en assure la diffusion, le Moyen Âge chrétien transforme les pièces et leur confère une dimension symbolique, la Renaissance modifie les règles et en accélère la marche ; avec les Temps modernes s'ouvre l'ère de la compétition. À toutes les époques, l’échiquier apparaît comme le théâtre du monde et nous éclaire sur ses valeurs sociales. Dès l'arrivée du jeu en Occident, de nombreuses légendes ont circulé, élevant le "roi des jeux" au rang de mythe : Achille, Ulysse, le roi Salomon, Alexandre le Grand, le roi Evilmodorach de Babylone, le roi Arthur… Dans l'imaginaire médiéval, les échecs s'imposent comme le "jeu des rois", avant d'être la distraction favorite de Philippe II d'Espagne, Charles V ou Napoléon.

mercredi 18 novembre 2009

Architecture et Nombre d'Or

Le Corbusier : Le Modulor dans l'espace à vivre



Le Corbusier construit et représente sa grille sur la silhouette d'un homme debout, levant un bras. En bâtissant l'échelle humaine, le Corbusier rejoint notamment les architectes de la Grèce antique. Comme ceux ci il aménage l'espace architectural pour que le corps s'y reconnaisse.Sa réflexion sur le comportement de l'homme, sur l'équilibre des volumes, de leurs dimensions et proportions l'amène à établir une grille de mesures s'appuyant sur le "Nombre d'Or". Il construit sa grille par rapport aux différentes parties du corps humain et l'appelle "le Modulor". "La nature est mathématique, les chefs-d'œuvre de l'art sont en consonnance avec la nature. Ils expriment les lois de la nature et ils s'en servent". Voilà bien le credo sur lequel Le Corbusier fonde son action. L'échelle du Modulor suit la progression de Fibonacci, suite qui tend vers le nombre d'or, principe qui va de soi puisque pour Le Corbusier, l'on a démontré et principalement à la Renaissance que le corps humain obéit à la règle d'or". Les premiers chefs d'œuvre de Le Corbusier sont d'un style "cubique", comme la Villa Savoye à Poissy (1929). La conception de cette villa illustre 5 principes constructifs de Le Corbusier, rendus possibles par les nouvelles techniques (béton, acier), et dont l'intérêt est d'élargir le champ de création (volumes, jeux de lumière, ... ) :
- utilisation de pilotis, qui expriment la séparation des fonctions portantes et des cloisons
- le plan libre : ce ne sont plus les murs qui portent, mais les poteaux, ce qui permet une grande liberté dans l'agencement des volumes
- la façade libre : comme elle ne porte plus, elle peut se faire très mince, voire être entièrement en verre
- la fenêtre en longueur : elle laisse entrer la lumière à flots
- le toit terrasse : à la place des combles, on peut aménager des jardins, solariums, piscines.... Vers 1938, Le Corbusier développe le modèle de "l'Unité d'Habitation". Elle est l'organe fondamental de la Cité. Elle est : un complexe de logis de différents types, rassemblés en hauteur de manière à prendre peu de place au sol, et prolongés par des éléments sociaux au sein du bâtiment (magasins, jardin d'enfant, cafétéria) ou à l'extérieur (école, installations sportives). Enfin, une large zone de verdure entoure l'unité d'habitation, pour l'épanouissement de ses habitants. La première unité d'habitation construite est celle de Marseille (inaugurée en 1952). Suivront Nantes-Rezé, Briey en Forêt, Berlin, Firminy. L'unité de Briey peut abriter 2 000 personnes, comporte 339 logements en 11 variantes. Ces logements sont presque tous des duplex et de ce fait les 17 étages sont desservis par 6 "rues intérieures" seulement. L'orientation Est - Ouest permet de profiter du soleil toute la journée. Parmi les travaux théoriques de Le Corbusier, le Modulor occupe une place importante. Il s'agit d'une nouvelle gamme de mesures, harmonique et raccordée à la stature humaine. Ainsi, cette gamme est un outil pour l'architecte ou l'ingénieur, qui doit l'aider à créer des proportions réussies. Le Corbusier l'emploiera largement dans toutes ses oeuvres d'après guerre, dont les Cités Radieuses. En outre, exprimés en "pied-pouce" anglo saxons, ses termes de base sont des nombres entiers et de ce fait, le Modulor avait aussi pour ambition de remplacer à la fois les systèmes métrique et "pied-pouce". Cette gamme se compose de 2 séries, dont les termes successifs sont dans un rapport égal au Nombre d'Or (1,618...), une proportion particulièrement harmonieuse. L'une des séries se base sur la hauteur de "l'homme debout le bras levé" (226 cm = 89 pouces), la mesure d'un homme qui prend possession de l'espace. Par division ou multiplication par le Nombre d'Or, on obtient tous les autres termes de cette série. De plus, c'est un série de Fibonacci : la somme des termes de rang n et n+1 est égale au terme de rang n+2. La deuxième série est égale à la moitié de la première. Elle a donc les mêmes propriétés. Plusieurs éléments de cette gamme correspondent aux mesures du corps humain : hauteur au sommet de la tête (183 cm = 6 pieds), plexus solaire (113 cm), etc... Les ensembles construits reprennent des circulations horizontales (rues) desservant des duplex montant et des duplex descendant; il y a donc une rue tous les 3 niveaux (minimisation des espaces de circulation); ces rues integrent des commerces , crêches, caféterias, locaux sociaux et sont pensées comme des espaces rencontre et convivialité; en proposant un maximum de services de proximité, elles sont censées éviter les déplacements en bus ou en voiture. Ces principes de construction ont été repris par de nombreux architectes jusqu'aux années 1980 notamment à Evry et Villeneuve d'Ascq. Le Corbusier a créé aussi des séries de meubles reprenant le modulor; c'est lui qui a fixé les hauteurs des plans de travail en cuisine, des lavabos, des tables et chaises pour déjeuner , des comptoirs de bistrots....etc .Sa peinture , ses dessins et ses sculptures sont homogènes avec son architecture.

mardi 17 novembre 2009

La Tour de Babel

Mais que fait donc le grand Horloger?


L'histoire de la tour de Babel a peut-être pour origine un édifice qui a réellement existé. Il s'agirait d'Etemenanki (« la maison-fondement du ciel et de la terre »), une ziggouratt dédiée au dieu Mardoukk à Babylonee. Édifiée par la première dynastie babylonienne (-1894 à -1595), elle devait mesurer 90 mètres de hauteur. Cependant sa forme n'était pas circulaire. Les fouilles archéologiques du site de Babylone ont prouvé que cette ziggourat avait une base rectangulaire commune à la majorité de ces ziggourats. Cependant on peut se poser la question : « Pourquoi est-elle représentée comme une tour ? » La réponse la plus plausible reste celle de la confusion des peintres de l'époque : en effet, à 205km au nord du site et 125km au nord de Baghdad se trouve le minaret de la mosquée de Samarra,la tour Malwiya, qui n'est ni plus ni moins celle que l'on peut admirer dans la majorité des représentations de la tour de Babylone, sa forme unique, en spirale, a influencé de nombreux peintres et explorateurs. Cependant cette mosquée date du IXe siècle. Elle n'a donc vraisemblablement aucun lien avec la cité antique de Babylone. La tour de Babel est évoquée dans la Genèse, au chapitre chapitre 11, versets 1 à 9 : Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. Ils se dirent l'un à l'autre : Allons ! Faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l'Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu'ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la Ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
La tour de Babel, dont la première mention fut faite par les Sumériens était, selon la Genèse, une tour que souhaitaient construire les hommes pour atteindre le ciel. Descendants de Noé, ils représentaient donc l'humanité entière et étaient censés tous parler la même et unique langue sur Terre, une et une seule langue adamique. Pour contrecarrer leur projet qu'il jugeait plein d'orgueil, Dieu multiplia les langues afin que les hommes ne se comprennent plus. Ainsi la construction ne put plus avancer, elle s'arrêta, et les hommes se dispersèrent sur la terre. Cette histoire est utilisée pour illustrer un propos, comme les dangers de vouloir se placer à l'égal de Dieu, de le défier par notre recherche de la connaissance, ou encore comme la nécessité qu'a l'humanité de se parler, de se comprendre pour réaliser de grands projets. Ainsi qu'au risque de voir échouer ces projets quand chaque groupe de spécialistes se met à parler le seul jargon de sa discipline.

lundi 16 novembre 2009

Mirage

La confusion des Sens Encore un coup du grand Horloger ?

La Confusion des Languages

dimanche 15 novembre 2009

L'Homme et l'Univers

Mais que fait donc le grand Horloger ?
À entendre la plupart des scientifiques, il n 'y aurait du Big bang à nos jours - qu'une série de hasards, de processus matériels, de complexifications, etc. Mais il faut quand même expliquer cela ! L'esprit humain capable de penser sa place dans le cosmos est-il simplement le produit d'une série de hasards ? La question théologique fondamentale ne serait-elle pas inscrite - c 'est peut-être une question provocatrice - au coeur même du réel ? N'est-on pas obligé, malgré tout, de se dire qu'il n'y a pas que des processus, de l'immanence, de la complexité, des hasards, des contingences, des chocs, des tourbillons, etc. ? Et s'il y avait un plan préalable finalisé à tout cela? C'est aussi la question du principe anthropique que posent certains physiciens .
Oui, Brandon Carter et quelques autres ont formulé le principe anthropique . Il distingue même le principe anthropique dur et le principe anthropique mou. Ce qui est juste dans le principe anthropique mou, c' est que pour penser le cosmos, l'univers physique, il faut concevoir qu'il y avait dès le début la possibilité, aussi minime soit-elle, de la vie, de l'intelligence et de la conscience humaines. Je crois que c'est indubitable, mais c'est un raisonnement en boucle qui se ferme tout seul. À partir de là, on peut aller plus loin. On sait aujourd'hui que notre univers n'existerait pas si les grandes lois qui le régissent, disons les principes d'interaction - les interactions nucléaires fortes, les interactions nucléaires faibles, les forces électromagnétiques et les forces gravitationnelles -n'étaient pas réglées comme elles le sont. C'est quand même étonnant que tout cela fonctionne ainsi et qu'il y ait finalement un univers cohérent. Il y a évidemment beaucoup de désordre, mais qui contribue autant à l'organisation qu'à la désorganisation de notre univers. A cela on peut répondre -ce que font certains astrophysiciens - oui, mais il y a surtout d'innombrables univers qui n'ont pas pu aboutir, carde ce vide d'où nous sommes issus sortent des bulles qui n'aboutissent pas. Parmi elles cependant il y en a une qui à pu donner notre univers. Il est évident aussi que notre univers a quelque chose d'extraordinaire pour pouvoir présenter cette organisation en particules, noyaux, atomes, molécules, astres, c'est quelque chose de fabuleux.
Autrement dit, ce qui nous semblait normal auparavant - un univers construit par un Dieu-architecte - nous paraît aujourd'hui absolument incroyable Compte tenu de nos connaissances actuelles toutefois, on ne peut réhabiliter l'idée d'un Dieu planificateur. Il y a tout au plus un Dieu, ou un enfant disait Héraclite, qui joue aux dés. Il y a eu beaucoup de bifurcations dans cette histoire d'un Dieu qui joue aux dés. Et comme dans tous les jeux, il y a des règles et des aléas. Peut-être finalement que ce sont deux dieux qui jouent l'un contre l'autre aux échecs. On peut tout supposer. C'est cela à mon avis, le grand mystère de l'univers et de la réalité, qui est inconcevable. Je crois que tout cela démontre les limites extraordinaires de la rationalité humaine pour concevoir un réel qui la dépasse. Seulement cette rationalité humaine a la capacité de savoir que la réalité la dépasse. C'est quand même une vertu de l'esprit humain.

La mystique est peut-être une expérience de cet ordre - là?

La mystique est une expérience à la fois de perte et d'accomplissement de soi. Au fond, il y a deux états mystiques celui qui naît du vide, de la pacification, une sorte de mystique zen où l'on se perd et où l'on oublie son moi dans une sorte de plongée cosmique ; l'autre état mystique est, au contraire, celui de la surexcitation, de l'intensité, de la fusion presque érotique comme chez Thérèse d'Avila. Ces deux états mystiques sont très importants. L'extase par exemple est une chose fondamentale pour l'être humain et on peut y arriver par l'érotisme, la mystique, la transe musicale, etc.
Certains mystiques disent qu'ils éprouvent une sur-vie, une vie supérieure. C'est pour eux un état d'accès à une vie différente, une autre vie.
Oui, on peut penser cela, mais est-ce que le mot vie a alors le même sens ? Je ne sais pas. C'est un état limite de notre être auquel nous aspirons, mais je ne pense pas que, par-là même, cela nous révèle quelque chose.
Dans la première édition de L'Homme et la mort , l'amortalité est envisagée comme quelque chose de possible. Deux biologistes, Frédéric Revah et André Klarsfeld , reprennent aujourd'hui cette question.
Oui, d'ailleurs j'ai rencontré un collègue de Klarsfeld, Amelsen, qui m'a dit qu'effectivement j'avais bien vu à l'époque dans ma première version que j'ai ensuite contestée ...
Comment un esprit fini, limité comme le nôtre, peut-il avoir une conception de l'infini? Question déjà posée par Descartes ou Emmanuel Lévinas. Peut-on dire que c 'est simplement l'angoisse de la mort qui donne l'idée d'une transcendance, d'un au-delà ou d'une survie ? Et si c'était une réminiscence au sens où l'entend Platon ? Peut-on simplement dire, en risquant le réductionnisme psychologique, que l'idée d'une amortalité, d'une immortalité ou d'une survie n 'est qu 'une projection de l'angoisse?
Je crois que cette métaphysique d'une vie au-delà de nos vies ne vient pas seulement de la mort, elle vient aussi du mystère de l'existence. Méditer sur l'existence donne, par opposition à l'idée de finitude, la presque idée de l'infini. Mais nous supportons mal cette idée de finitude. C'est elle pourtant qu'il faudrait finalement supporter.
Entretiens avec
Edgar Morin, Sociologue - Directeur de Recherche au CNRS.

samedi 14 novembre 2009

Les Clowns d'hier

Joseph Grimaldi
Joseph Grimaldi, (1778-1837) , fut le plus célèbre mime et clown anglais du XIXe siècle . Inspiré originellement par la commedia dell'arte , c'est lui qui fixa véritablement le type du clown moderne avec son personnage de Clown Joey
Sont ils toujours aussi drôles de nos jours ?

vendredi 13 novembre 2009

Labyrinthe

Chartres

"Vers - 350 av JC, en Grèce, la nouvelle Académie commente et diffuse au pied de l'Acropole l'enseignement de Platon. Le labyrinthe se révèle bientôt le symbole parfait du chemin
vers l'illumination. Aussi le quadrilatère se mue-t-il en cercle sur les plus beaux tétradrachmes. Et ce dualisme philosophique, rond ou carré, lumière contre ténèbres, va traverser les âges pour venir s'inscrire jusque dans les pierres de nos cathédrales. " Paul de Saint Hilaire

jeudi 12 novembre 2009

Les jeux initiatiques

Le Jeu de l'Oie
Une Spirale pour le Paradis: embarquement immédiat!

mercredi 11 novembre 2009

Les Maladies de l'Âme

Les maladies de l'âme naissent de nos dispositions corporelles. Il y a deux sortes de maladies de l'âme: la folie et l'ignorance. Les plaisirs et les douleurs sont les maladies les plus graves, parce qu'elles nous mettent hors d'état d'écouter la raison. C'est ce qui arrive à l'homme dont la semence est trop abondante. Mais on a tort de critiquer son intempérance, comme si les hommes étaient volontairement méchants. Ceux qui sont méchants le sont par suite d'une mauvaise disposition du corps et d'une mauvaise éducation. Par exemple,quands les humeurs de la pituite ne trouvent pas d'issue pour sortir du corps, elles produisent la morosité et l'abattement, l'audace ou la lâcheté, l'oubli, la paresse intellectuelle.
Comment conserver la santé? En gardant la proportion entre l'âme et le corps. Quand l'âme est plus forte que le corps, elle le secoue et le remplit de maladies; si c'est le corps qui est le plus fort, il engendre dans l'âme l'ignorance. Il faut donc exercer à la fois l'âme et le corps, l'une par la musique et la philosophie, l'autre par la gymnastique.........
(Platon, Le Timée)

Un lien pour secouer l'âme: (nota: le choper avec la souris et bien secouer!)
georgerag.swf (on ne rit pas car la tête du pantin change en fonction des commentaires)

mardi 10 novembre 2009

Les Douze Tribus

Les vitraux de Chagall : oeuvre d'exception
Issacar

En 1958, Myriam Freund, présidente de Hadassah et l'architecte Joseph Neufeld proposent à Marc Chagall de réaliser des vitraux sur le thème des douze tribus d'Israël pour la synagogue de l'hôpital Hadassah à Jérusalem...
La commande pour Hadassah représente pour Chagall un nouveau défi. Comment traiter le thème des douze tribus dans les douze fenêtres de la synagogue, de dimensions considérables et disposées en couronne ?
La clé symbolique : les douze tribus d'Israël
Pour illustrer le thème des douze tribus d'Israël, l'artiste s'inspire des prophéties de Jacob à ses fils et des bénédictions de Moïse. Dans ces passages, Jacob et Moïse, sur le point de mourir, convoquent les enfants d'Israël pour leur annoncer leur avenir, et à travers eux celui de la nation tout entière. Les douze fils de Jacob - Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Zabulon, Dan, Gad, Asher, Nephtali, Joseph et Benjamin deviennent ainsi les représentants éponymes des douze tribus et le légendaire point de départ d'un processus historique qui devait aboutir, un jour, à la création de l'État d'Israël.
L'artiste n'a pas cherché à illustrer les passages bibliques de manière littérale. Il invente une cosmogonie où les astres, les éléments, et les animaux surtout, dessinent une ronde des tribus et figurent le cycle des générations humaines, reflétant le caractère historique et transcendantal du récit biblique, en parfaite adéquation avec l'architecture en couronne des douze vitraux de la synagogue de Hadassah.

Bleus, rouges, jaunes, verts : une alchimie chromatique

Sur les murs de la synagogue de Hadassah, les vitraux de quatre tonalités dominantes (bleu, rouge, jaune, vert) se répartissent par rangées de trois, à l'image des rangs de pierreries qui forment dans la Bible le pectoral d'Aaron :

• Mur Nord : Reouven (bleu clair) – Chimon’ (bleu sombre) - Lévi (jaune clair)
• Mur Ouest : Yehouda (rouge grenat) - Zévouloun (rouge vermillon) – lssa’har (vert clair)
• Mur Est : Dan (bleu) - Gad (vert foncé) - Asher (vert clair)
• Mur Sud : Naphtali (jaune citron) - Yossef (jaune d'or) - Binyamin (bleu)

Pour réaliser son alchimie chromatique et faire chanter la lumière, Chagall n'a pas cherché à recourir aux innovations techniques simplificatrices comme la dalle de verre. Il s'en est tenu aux traditions éprouvées, et c'est dans un dialogue constant avec les maîtres-verriers qu'il développe sa propre vision de la lumière. A découvrir absolument !

Les Vitraux de Chagall se trouvent dans la Synagogue de l’hôpital Universitaire Hadassah à Ein Kerem.

dimanche 8 novembre 2009

La Divine Proportion

L'Homme de Vitruve
la Nature a distribué les mesures du corps humain comme ceci:
Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font une coudée : quatre coudées font la hauteur d’un homme. Et quatre coudées font un double pas, et vingt quatre paumes font un homme .....

Spirale d'Or, spirale logarithmique, spirale équiangulaire?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_d%27or

Platon est le premier grec à oser étudier les propriétés d'un nombre scandaleux car irrationnel, celui maintenant appelé Nombre d'Or
De Thalès de Milet à Euclide d'Alexandrie et qu'ils le veuillent ou non, les penseurs grecs, rivaux de villes et d'écoles, d'économie et de religion, acharnés à se contredire, fils de la terre contre amis des formes ou penseurs du mouvant contre éternitaires, ont, ensemble, construit, de façon foudroyante et inattendue, un Empire invisible et unique dont la grandeur sans décadence perdure jusqu'à nous, un bâtiment sans autre exemple dans l'histoire où ils nous amènent encore, à plus de deux millénaires de distance, à travailler selon les mêmes gestes qu'eux et sans l'abandonner sous le prétexte de la confusion de nos langues et même si nos haines croissent. L'humanité a-t-elle jamais formé un accord équivalent? Cette réussite s'appelle les mathématiques.

samedi 7 novembre 2009

Les Douze Tribus

JUDA
Quatrième fils de Jacob et Léa " Il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins, son manteau....Juda est un jeune lion....le sceptre ne s'éloignera point de Juda..." Cette tribu, avec celle d'Ephraim, fut la plus importante dans l'histoire du peuple hébraïque. De cette tribu descendit la lignée de Boaz, Isai et David. Durant l'exode, Juda et sa tribu campèrent avec Zabulon et Issacar à l'est du sanctuaire; ses hommes aidèrent Saul, oignirent son successeur, David à Hébron et le suivirent à Jérusalem (Rois 1 12:20)
Couleur dominante du vitrail: rouge

vendredi 6 novembre 2009

Les Grands Hommes

Claude Lévi-Strauss
http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/11/04/claude-levi-strauss-anthropologue-pere-du-structuralisme_1262637_3382.html

Les douze Tribus

Levi, troisième fils de Jacob et Léa
Couleur dominante jaune: exaltation solaire et lumière divine. Miriam, Aaron et Moise furent ses arrière-petits-enfants, par la lignée de Kehath. Lévi fut l'élu parmi les fils de Jacob; parmi ses fils, le grand prêtre Aaron et sa lignée marquèrent exactement le centre des cercles concentriques à l'apogée de l'histoire ethnique d'Israel. La littérature rabbinique et hellénistique avait rehaussé la grandeur de Lévi, et le considérait comme le favori particulier de Dieu, car il représentait en quelque sorte la prêtrise

jeudi 5 novembre 2009

Les routes droites

Chaussée Brunehaut
C'est si difficile de nous faire des routes droites?

La chaussée Brunehaut, qui passe sur le territoire des communes d'Estrée cauchy, Gauchin, Rebreuve, Ranchicourt, Houdain, Divion, Camblain-Chatelain, et qui, de nos jours se confond en grande partie avec une route nationale, n'est pas contrairement à l'opinion répandue par quelques historiens et passée dans la tradition populaire, une route due à Brunehaut, reine des Francs et femme de Sigebert, mais bien une route romaine dont l'existence certaine est attestée par plusieurs documents écrits du temps. La chaussée Brunehaut eut donc une importance capitale sous la domination romaine. Elle leur permit de contrôler militairement une région hostile, couverte encore de bois et de marais et où la résistance demeura vive longtemps.Elle servit ausi au moins à une partie des légions allant s'embarquer pour l'angleterre.


Arbre séphirotique

Pour ceux qui suivent....

L'arbre de vie

En proposant ce type de thème, je pense toujours à ces mots de Boris Vian:"...c'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde."
Néanmoins, si vous êtes curieux, je vous propose deux liens pour béotiens de la kabbale :